De cette soirée consacrée au procès d’Outreau par « France 2 », que faut-il retenir ? Pas grand chose, sinon que le bestiau journalistique est capable de tout, d’enfoncer les accusés (un odieux réseau pédophile dans une cité populaire du Pas-de-Calais…), et, aujourd’hui, de dénoncer l’emballement judiciaire avec les mêmes accents d’indignation.
Dans l’enquête présentée par Christophe Hondelatte (« Faites entrer l’accusé »), aucune révélation, beaucoup de moulinage à vent et de narcissisme (Hondelatte quitte le studio et part dans la nuit comme un détective). Après ce maigre hors d’œuvre, on attendait le débat pour se caler quelque chose sous les neurones ! Nib de nada ! Transformé en Delarue, Hondelatte interviewa mielleusement huit acquittés invités sur le plateau (dont plusieurs vivent encore sous antidépresseurs).
L’abbé Dominique Viel fit remarquer qu’aujourd’hui les conditions de détention sont pires que celles qu’il a connues. André Vallini ( PS) et Philippe Houillon (UMP), qui pilotèrent la commission d’enquête parlementaire, étaient là. Mais le fauteuil qui attirait tous les regards, c’était celui de Rachida Dati. Vide ! Annoncée mais absente, courageuse mais pas téméraire, la garde des Sceaux n’a même pas daigné envoyer un sous-fifre. Personne ne représentait la chancellerie !
Ce fauteuil vide fut le seul événement de la soirée : quatre ans après le procès d’Outreau, deux ans après une commission parlementaire filmée avec fracas et suivie avec passion, l’administration judiciaire n’a rien à dire aux citoyens sur l’hyper plantade d’Outreau. Circulez, y’ a rien à débattre ! Le face-à-face avec les victimes du juge Burgaud, non merci ! Le point sur la condition pénitentiaire aujourd’hui ? L’état de la réforme judiciaire ? Aucun intérêt ! Et puis, c’est bien connu, madame le ministre a horreur des projecteurs.
Pas grand chose, sinon que le bestiau journalistique est capable de tout
Je confirme
Je ne suis pas d’accord avec le récit "Faites entrer l’accusé"
Je ne vois pas le narcissisme de mr Hondelatte, mais simplement une mise en scène.
Et si vous attendez des révélations dans cette émission, alors il ne vaut la regarder car pour les habituer c’est pas des contres enquêtes mais plus des récits de fait divers, et quand cela c’est passé y a 10ans voir 20ans c’est bien de savoir ce qu’il c’est passé quand on était petit.
Et pour rachida, comme disait coluche : un homme de fer à la tête, et tous les autres en tôle.
merci
Interview mielleuse ??
Je l’ai trouvé lamentable HOndelatte. Sa façon de poser ses questions m’ont mis mal à l’aise : "vous avez un boulot ?, vous avez une copine ?"
A l’huissier : "votre couple a explosé !" : quelle manque de délicatesse et de psychologie ! je suis indignée ; je viens de faire parvenir un mail à FRance 2.
Quant à l’absence de notre ministre : ce n’est ni plus ni moins que du mépris. Un de plus !
A propos de la justice et des justiciables.
Et là ou allons nous ? Quelle folie, invraisemblable. Je ne suis pas dans l’enseignement, mais comment demander du respect de la part des élèves, et de l’autorité de la part des profs, quand les parents viennent eux mêmes arrêter les enseignants sur leur lieux de travail… Dramatique. N’apprend on pas dans l’armée que quand le chef à tort, il a raison d’avoir tort !
La France devient folle, la boite de pandore est ouverte.
"un professeur, qui a reconnu avoir giflé en classe un élève de 6e qui l’avait insulté, lundi à Berlaimont (Nord), près de Maubeuge, a été placé pendant 24 heures en garde à vue.
Il sera jugé fin mars pour "violence aggravée sur mineur", a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Lundi matin, le professeur de technologie au collège Gilles-de-Chin, âgé de 49 ans, aurait poussé par terre les affaires de l’élève âgé de 11 ans après lui avoir demandé de ranger une table en désordre au fond de la classe, a-t-il expliqué.
Mais l’élève lui aurait demandé une explication et le professeur l’aurait poussé contre la porte du fond. L’enfant, le regardant dans les yeux, aurait alors soufflé "connard" à l’adresse de l’enseignant qui l’a giflé à ce moment.
En fin de matinée, le père du mineur, lui-même gendarme, est arrivé en uniforme au collège pour demander des explications au professeur avant de déposer plainte. Plus tard, des policiers sont venus chercher l’enseignant chez lui et l’ont placé en garde à vue 24 heures.
"En 30 ans de carrière, on ne m’avait jamais parlé comme ça. Mon sang n’a fait qu’un tour, et je l’ai giflé", a expliqué le professeur qui reconnaît avoir un "tempérament autoritaire" et être "un peu maniaque". "On ne peut pas accepter qu’un professeur gifle un enfant quelles que soient les circonstances", a commenté le rectorat.
L’enseignant a été suspendu jusqu’à son jugement pour "violence aggravée" le 27 mars devant le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe."