Interdit par Leïla Ben Ali, épouse du président tunisien, l’établissement scolaire peine à trouver du soutien. Très attaché à la francophonie, le Quai d’Orsay, lui, est « désolé »…
Bakchich se passionne pour la saga du lycée Louis Pasteur de Tunis qui ne cesse de rebondir. Dirigé par une famille franco-tunisienne, ce vénérable établissement scolaire qui affiche 100 % de réussite au bac s’est tout simplement fait interdire par les autorités tunisiennes. Sur oukaze de Leila Ben Ali, ex-coiffeuse et épouse du président Ben Ali, alias « Bac moins trois ».
Une affaire qui relève du règlement de comptes et de la rapacité économique donnant cette saveur si spéciale à la cagole régnant à Tunis : la vénéneuse Leila a ouvert en septembre dernier L’Ecole internationale de Carthage qui recueille la marmaille fortunée du coin. Et, c’est bien connu, la pharaonne ne souffre aucune concurrence. Mieux encore, selon une lettre envoyée à Nicolas Sarkozy par les responsables du lycée Louis Pasteur, des intérêts immobiliers seraient également en jeu : « l’intérêt poursuivi par des spoliateurs serait la mainmise sur un patrimoine immobilier couvrant plus de 10 000 m2 dans le meilleur secteur des affaires de Tunis. » Cherchez l’erreur….
Si les parents d’élèves du lycée Louis Pasteur se sont mobilisés - manifestations, pétition lancée via internet et même une marche sur le palais présidentiel - on ne peut pas en dire autant de la diplomatie française. Oh que nenni ! Cet été, l’ambassade de France était aux abonnées absentes : l’Excellence tricolore est au mieux avec les autorités tunisiennes tandis que son épouse fréquente assidûment le club que Leila a créé à Carthage pour papoter avec ses copines. Ce qui n’a pas empêché l’Elysée d’enjoindre le Quai d’Orsay de suivre le dossier. Et c’est le ministre Kouchner en personne qui s’y est collé.
Hélas, l’ex-French doctor, qu’on a connu plus flamboyant, préfère câliner le régime de Ben Ali plutôt que défendre la culture française. Dans un courrier en date du 31 décembre 2007 adressé aux responsables du lycée Pasteur, il commence par caresser ses interlocuteurs dans le sens du poil : « le développement de l’enseignement de notre langue et la diffusion de notre culture doivent beaucoup aux personnalités engagées comme la vôtre et le Lycée Louis pasteur apparaissait (…) comme l’un des piliers de la politique de coopération culturelle et linguistique franco-tunisienne. » Avant de leur asséner le coup de pied de l’âne : « sans pouvoir intervenir dans le dialogue qu’il vous revient de mener avec les institutions éducatives tunisiennes, nous serions désolés que la légitimité d’une section française au sein de votre établissement ne soit pas entendue ».
Un courage que ne renierait pas la chefferie du quotidien Le Figaro… Contactés par les responsables du lycée pour faire paraître la pétition publiée dans le quotidien le Monde du 5 février et intitulée « Sauvons le lycée Louis Pasteur de Tunis », les responsables du Figaro ont tenté d’imposer des coupes dans le texte, pour ne pas froisser Tunis. Ce qui a bien sûr été refusé. Net.
Pour relire le précédent épisode du lycée Pasteur, cliquez ci-dessous :
bonjour, HANNIBAL regarde ici : http://www.dailymotion.com/relevance/search/tunisie%2Blyc%25C3%25A9e%2Bpasteur/video/x2lvi4_tunisielycee-louis-pasteur-menace-f_news
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bonne continuation !!