On le sait, les tarifs SNCF sont une vraie loterie. Avec un peu d’astuce, on peut détourner les « Bons plans » de la boîte. Ainsi pour aller à Chambéry pour 30 euros, passez donc par Turin…
Comment se rendre à Chambéry pour pas un rond ou presque ? Il y a deux solutions officielles. Soit réserver des mois à l’avance, soit croiser les doigts pour qu’une place soit soldée à la dernière minute. Autrement, il faut payer cher, comme le montre la loterie du site internet de la SNCF.
Par exemple, si on veut partir le 10 octobre, par le TGV de 7h42, la palette des prix proposés est tout à fait extravagante : cela commence par une place à 63 euros en seconde en tarif loisir. Mais si le voyageur a envie de soutenir financièrement le service public, il peut se prendre une place à 86,60 euros, toujours en seconde, mais en seconde pro, nuance… Quitte à payer cher, on lui suggère plutôt de voyager en Première classe, c’est plus confortable. Et il fera même des économies ! Les ordinateurs en folie de la SNCF proposent en effet un siège à 76 euros, moins cher qu’en seconde. Va savoir pourquoi…
Mais pour casser les prix dans le dos de la SNCF, il existe en fait une autre solution que Bakchich est heureux de faire connaître à ses lecteurs. Autant profiter à fond des « Bons plans » du site internet. Pour aller à Chambéry sans trop amoindrir son pouvoir d’achat, il suffit d’acheter une place pour Turin… Un peu à la manière de Fernand Raynand qui, pour obtenir le 22 à Asnières, demandait qu’on lui passe New York. Rallier en TGV la ville d’origine de Carla Bruni n’en coûte que 30 euros, à condition de tomber dans les quotas de places soldées.
L’explication est simple. Fortement concurrencée par l’avion, la SNCF lance régulièrement des opérations tarifaires pour compenser la longueur du trajet et remplir ses trains. Cet automne, elle met en vente 6000 places à prix bas jusqu’au 16 novembre. L’astuce à connaître, c’est que les TGV quotidiens qui mènent au Piémont passent et s’arrêtent tous à Chambéry. A l’intérieur, un nombre de siéges est commercialisé pour la liaison nationale, un autre pour la liaison internationale, plutôt délaissée. Il s’agit donc de voyager avec un billet à 30 euros pour Turin mais de descendre dans la préfecture de Savoie. On peut même s’offrir un billet de Première à 40 euros.
On résume donc la logique à suivre : il suffit d’acheter pour plus loin afin de payer moins cher, tout en descendant au même endroit que ceux qui ont payé cher. Les Shadocks auraient apprécié ce train…
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Utiliser cette astuce n’est que bonne guerre face aux trajets à la limite de l’escroquerie de voyages-sncf.com.
L’exemple typique est la recherche de trajets Lille-Metz qui sont proposés comme trajets via Paris en TGV alors qu’une ligne directe existe, mais en corail moins cher (astuce : demander une etape à charleville). Et après la SNCF ferme des lignes corail sous prétexte qu’elle sont peu empruntées … forcément.
Et puis bon, quand on voit le site bahn.fr de la Deutsche Bahn, on se dit qu’il y a de gros efforts à faire au niveau ergonomie aussi.