C’est l’heure des comptes, des listes, des bilans. Et malgré les daubes qui polluent les écrans, voici dix bonnes raisons de croire (encore) dans le cinéma.
Signé d’un parfait inconnu, un dessin animé qui fouille la mémoire israélienne et dissèque le cauchemar de Sabra et Chatila. Classique instantané.
Les frères Coen adaptent Cormac McCarthy. Entre polar, western et road-movie, un chef d’œuvre crépusculaire d’une force inouïe, avec au bout de la route Javier Bardem, croisement entre Terminator et Mireille Mathieu.
Le retour gagnant de James Gray qui délaisse le polar dont il avait fait le tour. Et une fin de carrière annoncée pour le génial Joaquin Phoenix.
Le portrait au vitriol d’un magnat de l’or noir, obsédé par le profit. Un film énigmatique, prophétique, du grand P. T. Anderson, sublimé par l’extraordinaire performance de Daniel Day-Lewis, incarnation du capitalisme, abjection déguisée en homme.
Pour son premier long-métrage, Steeve McQueen fait revivre une figure historique de l’IRA, Bobby Sands, qui s’engagea en 1981 dans une grève de la faim totale. La révélation d’un talent à l’état brut.
Agnès Varda a 80 ans. C’est la plus jeune de tous les cinéastes français.
Le « feel good movie » de l’année.
Lutte des classes et religion : un grand film politique, sublimé par la mise en scène d’un extraordinaire formaliste.
Une famille largement désunie passe les fêtes ensemble. Desplechin le virtuose traque le refoulé, vise juste et cogne fort.
Un sabbat de sorcières dans un verre d’aspirine. Le style opératique et baroque de Sorrentino pour mettre en lumière le Nosfératu de la politique italienne.