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Ardisson, le clergyman polisson

Télévision / samedi 23 février 2008 par Serge Faubert
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Depuis 20 ans, le plus célèbre costume noir du petit écran manie la provoc et défraie régulièrement la chronique. Simple recette marketing ou tempérament de sale gosse ? « Bakchich » a voulu en savoir plus. Et passe ce drôle de clergyman à la moulinette

Question : quel est le point commun entre Alain Finkielkraut et Valérie Bègue, Miss France 2008 ? Ni la tête ni les jambes, bien sûr, mais une même détestation de Thierry Ardisson (voir la vidéo ci-dessous), cuvée « Salut les terriens », l’émission que le men in black cathodique présente tous les samedis sur Canal+ depuis novembre 2006.

Le philosophe est sorti de ses gonds après avoir entendu, le 5 janvier, les invités de l’animateur désigner le cardinal Jean-Marie Lustiger comme étant le mort le moins important de l’année 2007. L’émission serait, excusez du peu, la manifestation d’un «  processus de dé-civilisation » reposant sur « (l)’, irruption convulsive des passions basses, (l’) affirmation du droit à l’abjection,(l’) invitation constante à la bassesse. »

Quant à la Miss, elle n’a pas apprécié – on la comprend – d’être traitée, la semaine suivante, de pute par Ardisson après la publication dans le magazine Entrevue de photos d’elle, peu vêtue, dans des poses plutôt coquines. Elle a annoncé qu’elle allait porter plainte. Depuis, le magazine Choc a publié une seconde série de photos, tout aussi friponnes.

La belle et la bête réunis dans une même croisade. Diable ! Mais Ardisson en a vu d’autres. Bientôt un quart de siècle qu’il excelle dans la polémique et la provoc – de Descentes de police (1985) à Tout le monde en parle (1998-2005), en passant par Scoop à la Une (1985), Lunettes noires pour nuits blanches (1988-1990), Rive droite/ Rive gauche (1997-2003) ou 93, Faubourg Saint-Honoré (2003-2005)…

C’est d’abord un homme de marketing, avec un uniforme noir logo

A son palmarès, la très métaphysique interrogation « Sucer c’est tromper ? » lancée, en 2001, à Michel Rocard. Et le tapis rouge déroulé devant l’affabulateur Thierry Meyssan qui a pu soutenir, sans que lui soit apportée la moindre contradiction, qu’aucun avion ne s’était abattu sur le Pentagone, le 11 septembre 2001. Sans compter les sorties mélodramatiques d’invités plus ou moins en colère comme Mathilde Seignier , Milla Jovovich ou Maria Pacôme.

« C’est un publicitaire, rappelle le producteur Alexis Kebbas, vieux complice de l’animateur. Il a fait de sa personne un produit auquel il applique les recettes du marketing. Il entretient sa légende : la drogue, ses expériences sexuelles… Jusqu’à son look de clergyman qui est devenu un logo. Ardisson c’est une marque. Et comme toutes les marques, elle a besoin d’être relancée à intervalles réguliers… » Bref, si la tête de gondole cherche des poux dans celle des autres, c’est avant tout pour rester en rayon.

Quinze années passées dans la pub, ça forme. Grand consommateur d’études de marché, Ardisson ne laisse rien à l’improvisation. Chacune de ses répliques est préalablement écrite. Et il s’y tient, à la virgule près.

Les émissions – « Tout le monde en parle » comme « Salut les terriens » -sont enregistrées puis montées. En moyenne, deux heures de tournage pour une heure de diffusion. Aux ciseaux, Ardisson lui-même, là où tant d’animateurs s’en remettent à leur producteur délégué.

C’est ici que le soupçon commence. Le bateleur n’a-t-il d’autre intention que de faire le show, comme un garnement tirerait la langue ou montrerait ses fesses ?

Un bateleur qui serait animé par l’obsession du complot

Non, répond le journaliste Jean Birnbaum (voir la vidéo ci-dessous), auteur avec Raphaël Chevènement d’un livre consacré à l’animateur « La face cachée de l’homme en noir ». Un patient travail de décryptage de l’émission « Tout le monde en parle » au terme duquel Thierry Ardisson apparaît habité par l’obsession du complot. Comme dans la fascinante série américaine X Files, la vérité, pour l’animateur, serait ailleurs. Ainsi s’expliqueraient, selon les auteurs, la tribune accordée à Thierry Meyssan, mais aussi la propension à envisager un assassinat derrière chaque décès médiatique : le suicide de Pierre Bérégovoy, la crise cardiaque de l’écrivain Jean-Edern Hallier l’accident de la princesse Diana.…

« Thierry n’est pas journaliste et ne prétend pas l’être, rétorque un de ses proches. Ce qui l’attire, c’est la transgression des interdits. La vérité n’est pas son souci premier. Meyssan l’intéressait, parce qu’il allait à rebours de tout ce qu’on savait. A la limite, Thierry se moque bien de savoir si, oui ou non, un avion s’est écrasé sur le Pentagone. »

Franchir quelques lignes blanches, il aime

Braver l’interdit, blasphémer, tutoyer la ligne blanche – y compris, pendant un temps celle de la coke (1) ». Une profession de foi récurrente. Il y a 20 ans, c’était « Info ou intox ? », la rubrique phare de l’émission « Double jeu » qu’il animait alors sur France 2. Aujourd’hui « Salut les terriens » se veut « l’émission qui se joue de l’actualité ». Et qu’importent les dégâts collatéraux.

Voilà pourquoi, peut-être, tous ceux qui se plaisent à jouer les réprouvés du politiquement correct – souvent de bons fachos - trouvent chez Ardisson une oreille sinon complaisante, du moins attentive. Etrangement, ce catholique convaincu raffole de ceux qui sentent le soufre. S’il dîne avec le diable, c’est rarement avec une grande cuillère.

Il est vrai qu’Ardisson se vit lui-même comme un réprouvé. Longtemps, il s’est plu à afficher des convictions royalistes au pays de la République. L’humoriste Dieudonné, ne pouvait que le séduire. Le comédien, qui fraye aujourd’hui avec le Front national et se complaît dans un discours aux relents antisémites, a été invité une bonne dizaine de fois sur les plateaux de l’animateur. Ardisson avait-il pressenti qu’un jour le comédien – pourtant perçu à l’époque, avec Elie Sémoun, comme l’incarnation décomplexée de l’antiracisme - partirait en vrille ? Où était-ce simplement qu’il fut noir dans un milieu, le show bizz - qui n’en comptait quasiment pas ?

Paradoxe, l’animateur invitera une dernière fois le comédien sur son plateau après son dérapage dans l’émission de Marc Olivier Fogiel en décembre 2003. Pour qu’il s’explique et pour lui signifier que lui, Ardisson, ne l’accueillerait plus. Jouer avec le feu, jusqu’au bout…

Tout cela a un prix. « C’est vrai, confie un de ses collaborateurs, Thierry refuse de se censurer. Quand il a envie de balancer une vacherie ou de faire un pied de nez à la terre entière, il y va. Ce qui le rend évidemment moins consensuel qu’un Drucker, un Arthur ou un Delarue. Même s’il s’est arrondi au fil des ans. »

Insupportable, complexe et déjanté

Cette liberté de ton rend le personnage attachant, même aux yeux de ses détracteurs. Dans « Les animatueurs », un livre qui exécute la plupart des stars du petit écran, Michel Malausséna, ancien producteur de l’animateur à l’époque de Lunettes noires pour nuit blanches ne parvient pas à rendre détestable l’animateur. On discerne même une admiration persistante pour Ardisson, dépeint comme « un être pas comme les autres, insupportable, mais complexe et séduisant, cool de temps en temps et drôle souvent ».

L’homme en noir, lui, refuse d’évoquer, ne serait-ce que le nom de son ancien complice. Selon son entourage, il n’aurait pas apprécié que son ancien collaborateur souligne sa propension – non constatée par Bakchich ! – à remettre régulièrement de l’ordre dans ses attributs masculins.

Déjanté talentueux, Ardisson a la réputation de ne pas compter beaucoup d’amis, même si son carnet d’adresses est un des plus important de Paris. « Entre ceux qu’il a froissé et ceux qui l’emmerdent, confie un proche, il ne reste pas grand monde à l’arrivée. » Ainsi, une anecdote voudrait que, le soir de ses 50 ans, ils n’aient été que cinq pour célébrer l’anniversaire de l’animateur.

Ardisson en a aujourd’hui 59. Dans les couloirs de Canal+, on murmure qu’il se verrait bien remplacer Denisot, le moment venu. Un dernier pied de nez à tous ceux, qui régulièrement l’enterrent. Et notamment à sa bête noire, Patrick de Carolis, qui voici deux ans l’a chassé du service public.

Cependant, l’animateur pourrait bien délaisser le petit écran pour entamer une troisième carrière, dans le cinéma cette fois. Il a déjà des accords pour la production de sept films. Le contenu reste pour l’instant assez flou. Mais il serait étonnant que la provocation en soit absente…

(1) « Confessions d’un baby boomer


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Forum

  • "Affabulations sur le 11 Septembre ?"
    le lundi 3 mars 2008 à 15:43
    Bakchich agent de George Bush ?
  • Ardisson, le clergyman polisson
    le samedi 1er mars 2008 à 23:45, Pascal a dit :

    "l’affabulateur Thierry Meyssan qui a pu soutenir, sans que lui soit apportée la moindre contradiction, qu’aucun avion ne s’était abattu sur le Pentagone, le 11 septembre 2001."

    ⇒ je ne suis pas un fan de Meyssan, ni un de ses contempteurs. mais sur cette affaire je suis nettement moins péremptoire que vous l’êtes car force est de reconnaître qu’elle est entourée de davantage de zone d’ombre que de lumière. Il demeure des questions sans réponse… Du genre aucun débri d’avion, aucune image de l’avion alors que les lieux étaient truffés de caméras de vidéo surveillance, un avion qui se trimballe dans le ciel des ERtats-Unis à proximité d’un des centres névralgiuqes les plus sensibles sans que les avions de la défense ne le prennent en chasse !!! Alors que quelques heures auparavant les Twin twers avaient été percutées !!!

    • Ardisson, le clergyman polisson
      le dimanche 2 mars 2008 à 06:17, Le missile imaginaire a dit :

      Vous oubliez juste une chose. Vous jugez la situation 6 ans après à tête reposée en connaissant les tenants et aboutissants, du moins la nature de l’attaque. Les évidences après coup ne l’étaient certainement pas quand l’avion se dirigeait sur le Pentagone.

      Et si vous replacez dans le contexte, on a :
      - Un pays qui n’a jamais connu d’attaque terroriste de ce type. Une attaque étrangère sur son sol est une première (Pearl Harbour excepté). D’ailleurs, une attaque terroriste de ce type était une première mondiale.
      - Personne ne connaissait la cible. La Maison Blanche était une cible symboliquement plus importante. La Chasse d’ailleurs a couvert l’évacuation du site aussi.
      - Les Etats-Unis n’ayant jamais envisagés une telle attaque, je ne suis pas certain qu’ils aient mis en place une réponse rapide dans ce cas là. Et une chose certaine, aucun officier supérieur de l’Armée des Etats-Unis aurait pris la décision de manière unilatérale de faire abattre un avion de ligne civil rempli de passagers. Du coup, avec un pouvoir politique éparpillé à ce moment là, il était impossible d’avoir une décision rapide, surtout pour tirer délibérément sur des civils innocents. Et comme l’avion, qui n’avait rien d’imaginaire, n’est resté que peu de temps à altitude suffisante pour être abattu sans faire des dégâts collatéraux plus importants que le crash lui-même, la décision aurait été forcément à côté de la plaque.

      Evidemment aujourd’hui, n’importe quelle nation occidentale voyant un avion se dirigeant droit sur sa capitale en quittant sa route enverrait la chasse pour intercepter voire abattre ce dernier. Mais là encore, c’est facile de juger après coup.

      Le plus amusant dans le délire de la complotite, surtout quand ça touche les USA, c’est cette incapacité à imaginer que ce sont des Hommes aux manettes. Et donc avec des Hommes aux manettes, il faut forcément intégrer une dimension irrationnelle, une inertie bureaucratique et bien d’autres facteurs. Cet irrationnel, tout le monde l’intègre dans de nombreuses explications sur d’autres faits. Mais quand il s’agit de politique américaine, il faut systématiquement que cela nourrisse les pires délires paranoïaques. Ces délires cachent d’ailleurs souvent la forêt quand il s’agit de véritablement mettre à jour des jeux d’influences pour le coup bien réels.

      Des questions sur le 11/09/01, il y en a de nombreuses en suspens. En particulier, sur les relations d’une certaine oligarchie américaine avec les puissantes familles de la péninsule arabe (les Saoud en particulier). La question du jeu suicidaire de l’administration américaine (tout bord confondu) avec l’Islam radical violent. Les Etats-Unis ont financé les résistances djihadistes anti-soviétiques et anti-socialistes en misant sur les plus radicaux pensant qu’ils étaient les plus conservateurs (donc favorables au capitalisme… Ah ?) : c’est le cas du Pakistan, de l’Afghanistan, de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite, du Yemen, etc. Le délire de Meyssan est grave parce qu’il ne soulève pas le débat, il détourne l’attention des vraies questions. N’est pas apprenti géopolitiste qui veut !

      • Ardisson, le clergyman polisson
        le mardi 11 mars 2008 à 15:03
        Les usa disposent d’un système de contrôle aérien baptisé NORAD qui a effectué de nombreuses interventions durant les années précédentes avec un taux de réussite de 100% jusqu’à ce jour de septembre où ils ont raté quatre avions. Ensuite connaissez-vous les procédures de sécurité que doivent mettre en oeuvre les pilotes dans le cas d’une tentative d’intrusion dans le cockpit ? Croyez-vous que les pilotes de quatre avions différents vont si facilement laisser les commandes de leur appareil à des terroristes sans tenter de communiqué avec la tour ? S’ils l’ont fait, où sont les bandes ? Pourquoi n’y a-t-il qu’en france et aux usa que les voix qui s’élèvent pour poser des questions concrètes, auxquelles le rapport officiel ne répond pas, sont systèmatiquement décrédibilisées par les adjectifs "conspirationnistes", "complotite" etc… ? Pourquoi une députée italienne qui pose des questions ou l’opposition japonaise qui s’interroge par la voix de son représentant ne trouvent pas d’écho dans la presse française ? Pourquoi des sénateurs républicains pensent-ils que ce rapport officiel est incomplet, notamment au niveau du financement des attentats, puisque cette piste est balayée comme sans intéret, alors que je trouve cette piste plus que pertinente pour savoir qui a commandité ces attentats…
    • Ardisson, le clergyman polisson
      le lundi 17 mars 2008 à 04:48

      Petit jeu amusant :

      Remplacez dans le texte ci-dessous de Pascal Boniface, le terme BHL par "Thierry Ardisson" ( très grand ami de BHL au passage, l’un de ses invités les plus présent statistiquement sur ses plateau), et vous obtiendrez l’une des meilleur analyse stratégique qui puisse ce faire, sur le personnage Ardisson et sur les termes de son action véritable et son école de pensée.

      Pas besoin de recourir pour cela, aux vieilles lunes complotiste d’un Meyssan pour y parvenir…

      Texte de Pascal Boniface source : IRIS / 22 octobre 2007 :

      "Personne n’oserait imaginer Floyd Landis ou Lance Armstrong prendre la tête d’un grand débat sur la lutte contre le dopage. Pourtant, nul ne semble s’offusquer que Bernard-Henri Lévy soit devenu la référence de celui sur la place de la morale en politique nationale ou internationale.

      Pascal Boniface / IRIS / 22 octobre 2007

      Comment comprendre que quelqu’un qui n’a jamais exprimé de préoccupations sociales puisse jouer ce rôle ? Comment expliquer surtout que celui dont plusieurs livres d’auteurs différents ont mis à jour les multiples mensonges (de ses rencontres avec Massoud, à sa ceinture noire de judo) puisse encore être crédible ? Sans doute suis-je d’une naïveté infantile, mais je pensais qu’on ne pouvait être à la fois un menteur multirécidiviste et se prendre pour une figure morale. Comment quelqu’un ayant une pensée binaire (bien-mal, ami-ennemi, eux-nous), puisse passer pour un intellectuel incontestable ? Comment expliquer que dans un pays qui n’est pas totalitaire, nul ne se sente la force de refuser de l’inviter pour évoquer son livre ? De deux choses l’une, soit les journalistes vedettes qui le font n’ont entendu parler d’aucun des ouvrages qui méthodiquement ont démonté le système BHL, et on peut se poser des questions sur leur compétence. Soit ils invitent néanmoins BHL en connaissance de cause et c’est leur conscience professionnelle qui est en cause. Certes, c’est probablement la simple prudence qui les pousse à agir ainsi. Pourquoi risquer de se fâcher avec un homme qui a à la fois la rancune tenace et de solides appuis dans le monde des affaires, de la presse et de l’édition, qui récompense les services rendus et punit sévèrement ce qu’il considère comme des outrages ? Mais où est alors le respect dû au public ? Est-il éthiquement acceptable de le tromper par peur des représailles de BHL ou dans l’espoir de ses renvois d’ascenseur ?

      A chaque fois que BHL a été interviewé, il l’a été avec admiration et déférence. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas été poussé dans ses retranchements face à ses nombreuses contradictions, à ses manquements et erreurs pourtant dûment répertoriés. Et les quelques fois où il n’était pas le seul invité, les précautions semblent avoir été prises pour qu’aucun autre participant ne puisse présenter le risque de l’attaquer frontalement."

      et plus loin :

      "BHL est en fait partagé entre son désir d’apparaître comme un intellectuel universaliste et sa dérive communautariste qu’il ne parvient pas à maîtriser. En effet, il n’applique pas les mêmes critères aux différents conflits et crises en cours et à celui du Proche-Orient, ce qui devrait donc l’empêcher de se revendiquer comme intellectuel universaliste. Il prouve au contraire son communautarisme."

      ou encore :

      "BHL est un symbole actif de cette coupure entre le peuple et les élites. BHL est nu moralement. Courtisane et craintive, la majorité de la presse fait semblant de le voir richement vêtu et s’ébahit devant le faste de ses habits neufs. Le public, lui, est partagé entre l’écœurement et la rigolade."

      Maintenant vous savez : qui est Ardisson, sa fonction réelles et ses amitiés intellectuelles, son rôle dans la pièce, et ses méthodes d’action.

      Pas besoin de recourir pour cela, aux vieilles lunes complotiste d’un Meyssan.

      CQFD

  • Ardisson, le clergyman polisson
    le samedi 1er mars 2008 à 00:02, Mani a dit :

    Heureux de voir que votre article suscite tant de polémiques.

    Le débat porte maintenant sur les "détails" de l’attentat, chacun voulant y apporter des précisions. J’ajouterais donc ma pierre a l’édifice en signalant que cette gabegie est grandement due aux exercices qui ont mis ce jour la le norad et les autres services en panique. Les informations étaient tout bonnement illisibles. Plus loin, je voudrais parler a vos journalistes, les spéculations et autres expertises ne sont rien sans votre travail, et sur ce sujet il reste énormément a faire. Oserez vous enqueter sur ce jour ? (la matière est abondante)

    Une piste de départ, et une réponse au coeurs qui s’inquiétent des survivants aux victimes :

    http://www.reopen911.info/11-septembre/911-press-for-truth-vo-st-fr/

  • Ardisson, le clergyman polisson
    le jeudi 28 février 2008 à 23:02, Fred a dit :

    Bon admettons que les morts ne soient pas des fantomes, il y a eu des dizaines de victime. Ca c’est clair.

    Mais qui a donc piloté l’avion aussi precisemenent ??? Et y a il un homme assez fou pour se faire harakiri et refaire un incendie du Reichstag ???

  • MDR, vous vous faites tous avoir
    le mercredi 27 février 2008 à 05:35, infiltré a dit :

    Ne tombez pas dans le piège !!!

    la vraie question, est celle ci

    Comment des avions peuvent-être détournés pendant 40minutes à plus d’une heure sans que les militaires n’est pus réagir ?

    AUCUN "spécialiste" ne peut répondre à ça, et personne ne leur pose la question

    La coupure d’un transpondeur alerte immédiatement l’armée qui peut utiliser différents types de radars et satellites pour localiser l’avion qui a changé de trajectoire et lancer des chasseurs à sa poursuite.

    Posez la question à des gens de la sécurité intérieure ils vous le diront discrètement.

    Les journalistes sont tous les mêmes, ils ne veulent pas perdre leur boulot

    Le bouquin de dasquié n’explique pas ça. Taper sur meyssan ou d’autres, c’est joli. Traiter des questions clé c’est mieux

    Je cite le ministre des affaires étrangères égyptien dans le guardian en :

    "Al qaida peut avoir toute la volonté du monde pour éxécuter des attentats, elle n’a pas la logistique pour exécuter des attentats aussi sophistiqués"

    Bakchich et Dasquié sont biens gentils, pourtant, il y a des gens qui lisent les journaux mais qui ne gobent pas tout ce qui se dit.

    Il y a beaucoup de désinformation, mais beaucoup de gens savent qu’il y a un truc qui cloche.

    Backchich se cache derrière le livre des autres plutôt que de réaliser sa propre recherche.

    Les "experts" nous ont pendu la théorie de la balle magique et le nuage de tchernobyl à la frontière administrative de la france

    CONCLUSION

    Des amateurs (19 !!!) (c’est la maison blanche qui le dit) ne peuvent pas entrer avec des visas sans être parrainé (par qui ?), se balader tranquilement dans le pays, prendre quelques heures de cours, aller dans des boites de strip en floride (des extrêmistes ?) et disparaitre des radars civils ET militaires pendant environ 50 minutes sans avoir été aidé par des professionnels.

    Petite curiosité, si personne n’a vu ces avions sur les radars et satellites, comment leur parcour détaillé a-t-il atterri sur tous les journaux du monde quelques heures après ???

    N’importe quel barbouze vous dira que l’explication officielle donnée est fausse.

    La DGSE s’est faite pincer en New Zealand pour le rainbaw warrior, c’était des pro, on est vite remonté à la présidence française.

    Là on nous dit que 19 loosers ont bossé en total cloisonnement de bout en bout, le tout coordonné par un mec situé dans une grotte à la james bond à 20 000 km de là et on remonte à OBL supposé ex agent barbouze….Et en plus, autant de mec conditionné pour une opération suicide sans que personne ne se dégonfle…les anti terroriste vont douter.

    Il n’y a que des pro pour faire ça. Il faut une structure de type étatique pour faire ça

    Comme dit mon oncle colonel dans l’armée : "dites ça à votre femme, pas à moi"

    • MDR, vous vous faites tous avoir
      le vendredi 29 février 2008 à 22:26, Le missile inexistant a dit :

      @infiltré : Tout d’abord, la question n’est pas de savoir s’il y a complicité intérieure ou non mais s’il y a un avion ou pas dans le Pentagone le 11/09/01… Et là, je vous renvoie à ma question dans les commentaires ci-dessous.

      Sinon quelques rectificatifs à vos propos excessifs et parfois mal documentés.

      Pour les 40 minutes d’inaction de la Chasse US, il faut replacer dans son contexte. Tout d’abord, les Etats-Unis n’ont jamais connu d’attaques exogènes terroristes sur leur territoire. Oklahoma City était un attentat à la bombe fait par un groupe états-unien. Les Etats-Unis n’ont jamais eu leur Munich comme les Allemands, leur Rue de Rennes ou leur détournement d’Airbus comme nous. Ils se sentaient totalement intouchables. Les attentats labélisés Al Qa’ida étaient toujours à l’étranger (Kenya, Arabie Saoudite, etc.).

      Ajoutez à cela une administration éparpillée. Bush était en vacances. Ca peut paraître absurde à notre époque de télécommunications mais ces minutes perdues sont précieuses. Surtout que si l’information est rapide, la décision est toujours plus lente. Je vous invite à lire l’oeuvre de Graham Allison sur la crise des fusées de Cuba pour voir que le processus décisionnel frôle parfois plus l’irrationnel que vous le pensez.

      Il faut arrêter de croire que la non-décision est toujours le produit d’une réflexion rationnelle. Ordres, contre-ordres, désordres… Votre oncle colonel doit connaître cela. L’erreur est toujours une option qu’on oublie dans l’explication.

      Et dernière chose qui ne joue pas en faveur des Etats-Unis, c’est l’impossibilité des agents de renseignement d’enquêter sur les Saoudiens. Je vous renvoie aux bouquins de Robert Baer, ex-agent de renseignement en opé’ clandestines pour la CIA. Il montre bien le verrou quand il s’agit d’enquêter sur les mouvements de fonds saoudiens, sur certains individus, etc. Les amitiés et les jeux dangereux d’une certaine oligarchie états-unienne a rendu le travail de contre-terrorisme par les agences fédérales quasi-impossible.

      Quant aux propos du ministre des Affaires Etrangères égyptien, cela n’a rien d’étonnant qu’il se réfugie dans le déni. L’Egypte est l’un des principaux terreaux des idéologues du Djihad international et du terrorisme néo-fondamentaliste musulman. Le Djihad Islamique égyptien (rien à voir avec celui en Palestine) n’est rien d’autre que le premier mouvement d’une des têtes pensantes d’Al Qa’ida : Ayman Al Zawahiri. Mohammed Istambouli, conseiller d’Oussama Ben Laden, n’est rien d’autre que le frère de Chawki Istambouli, un des officiers égyptiens qui assassinèrent le Président égyptien Sadate. Le gouvernement actuel égyptien achète la paix civile en jouant un jeu dangereux avec les Frères Musulmans et des groupes encore plus extrêmes, quand ils ne sont pas infiltrés eux mêmes. En tant qu’allié des Etats-Unis, ce ministre avait la difficile tâche de faire le grand écart entre acheter la paix avec ces groupes terroristes radicaux et ne pas froisser son empereur à qui il a prêté vassalité. Et puis, il ne voulait surtout pas que les Etats-Unis fouillent dans le passé de ces terroristes. Plusieurs ont subi des entraînements purs produits du savoir-faire des services spéciaux égyptiens donc en partie des méthodes de la CIA. Un peu gênant non ?

      Sinon considérer ces activistes comme des losers, c’est mal connaître ces organisations. La guerre, la vraie, ils connaissent généralement. Les entraînements, ils ont eu droit aux savoir-faires de l’ISI pakistanais en Afghanistan, aux méthodes des barbouzes égyptiens et saoudiens. Ils ont un financement et l’accès à des technologies bien supérieurs à ce que connaissaient les groupes terroristes des années 80. L’argent du Djihad international est très mobile et conséquent (suffisant du moins pour des actions pas si coûteuses). Quant aux pérégrinations de ces activistes dans des boîtes de strip, dans des bars où ils buvaient de l’alcool, c’est typiquement la méthode qu’ils utilisent pour devenir des agents dormants, du moins "somnolents" parce qu’ils ne dorment pas bien longtemps. Quant aux raccourcis sur "OBL dans une grotte", je vous renvoie à la lecture des derniers catalogues de téléphones cellulaires. Notre monde est mondialisé et c’est typiquement la stratégie du faible au fort, la technique du grain de sable. Les narco-traficants, les terroristes, les guerilleros et bien d’autres utilisent ces méthodes plus qu’efficaces.

      Il ne faut pas confondre les attentats d’envergure comme ceux de Madrid, New York ou Bali avec ce que les Britanniques appellent le Buddy Djihad… Les premiers sont tous sauf des amateurs. La structure étatique comme garant de professionnalisme est une idée éculée depuis déjà un paquet de temps. Les groupes transnationaux sont bien plus insaisissables que les groupes étatiques.

      Donc votre oncle colonel, désolé de vous le dire mais il est en retard d’une guerre…

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