Une nouvelle race de fonds financiers, contrôlés par des Etats (Russie, Chine, Singapour, Norvège, etc) qui veulent jouer un rôle dans la mondialisation. Des OVNI ?
Le 24 décembre, pendant la trêve des confiseurs, la une des Echos annonçait que Merrill Lynch devrait recevoir plusieurs milliards d’euros d’un fonds souverain de Singapour. Nous connaissions les Fonds Communs de Placements (FCP), les fonds de retraites, les Hedge Funds, les fonds spéculatifs et autres fonds d’investissements. Mais qu’est ce qu’un fonds souverain ?
Certains pays, pour des raisons diverses – richesse en matières premières, monopole technologique, opacité des marchés intérieurs, sous évaluation de leurs monnaies… –, bénéficient de rentes importantes. Ces rentes créent de très forts déséquilibres commerciaux. La Chine, les NPI (dont Singapour), le Japon et les pays exportateurs de pétrole se sont constitués au fil des ans des réserves de devises extraordinaires. Ces réserves sont gérées par des fonds qui appartiennent aux banques centrales, souvent sous contrôle des Etats, d’où leurs noms de fonds souverains. Il en existe aujourd’hui une petite trentaine dans le monde.
Que font-ils de ces réserves de devises ? L’alternative est simple, soit les placer en bons du trésor, ou les investir dans les entreprises. Pendant longtemps, pour limiter les risques, ces fonds se sont investis essentiellement en obligations, essentiellement en bons du trésor, ce qui garantissait une grande liquidité des titres et un faible risque d’insolvabilité. Les Etats y trouvaient leur compte, ils pouvaient ainsi financer facilement leurs déficits budgétaires. Mais, depuis quelques temps, ces fonds viennent de plus en plus se placer en actions. Blackstone pour la Chine, EADS pour la Russie, hier. La différence est de taille : les obligations sont des dettes, elles donnent droit à un intérêt et au remboursement de l’avoir, alors que les actions sont des titres de propriété qui permettent de participer aux décisions des entreprises.
Qu’est ce que cela change ? Sur le court terme, pas grand-chose. Les fonds assurent ne pas souhaiter participer directement aux décisions des entreprises. Ces nouveaux investisseurs risquent seulement de faire augmenter la valeur des actifs. Selon les analystes, la Bourse bénéficiera à hauteur de 5 à 10 % de cette nouvelle demande. En revanche, que se passera-t-il sur le moyen et long terme ? Ces nations rentières vont-elles se contenter de faire travailler les autres, comme le fait aujourd’hui la Norvège avec ces 235 milliards d’euros ? Certaines sûrement, mais les autres ? Ces nations vont vouloir participer aux décisions. Dans ce cas, quels seront leurs critères de décisions. La rationalité économique ou le nationalisme ? Une chose est sûre, dans les deux cas, il s’agit de prévoir une accélération des délocalisations, et cette fois ci, ils ne se contenteront pas de faire venir chez eux les usines d’assemblage. Ils souhaiteront légitimement que les activités à fortes valeurs ajoutées, comme les centres décisionnels, la recherche et développement, s’installent chez eux. Certains bénéficiaires de la mondialisation, cadres dirigeants, sociétés de conseil, risquent d’en souffrir. Est-ce que cela les fera changer d’avis sur la mondialisation assez tôt pour réagir ?
… qui créent cette monnaie (planche à billet) pour faire baisser leur taux de change et obtenir ainsi un avantage compétitif sur le plan commercial.
L’Europe ne le fait pas. Elle préfère tendre la joue gauche.
Les liquidités ne sont prêtées aux banques que pendant une nuit. Le temps qu’elles se retournent, et que la confiance revienne. L’intervention de la BCE c’est donc restaurer la confiance. Quand vous dîtes que c’est une subvention, non pas du tout, c’est bien pire ! Ca sert à dire aux autres banques que la BCE les "soutient", et leur fait confiance, puisqe elle est prête à leur prêter un gros paquet. La FED ou la BCE pourrait certes préter directement l’argent aux particuliers, mais ils ne leur font plus confiance, et comme ils disent : ce n’est pas notre rôle En effet, pour la BCE, que j’ai appelé à Francfort, il n’est pas possible d’aider les personnes qui ont fait une erreur - les malheureux et leur surprimes. Par contre il est tout à fait possible et souhaitable d’aider les banques qui font tourner le reste de l’économie, même si elles ont fait elles aussi de très grosses erreurs. Et comme c les banques qui font l’économie… à court terme…
Assainir le paysage comme vous dîtes, c’est juste plus de prêts pour personne ! Ca serait assez terrible pour tout ceux qui ont besoin de prêts dans une société qui ne pousse pas bp à l’épargne. Je ne suis donc pas d’accord avec vos remarques 1 et 2. Par contre la 3 oui.