Contre l’opinion médiatique communément admise, selon laquelle la politique menée par les Etats-Unis et la France en Afghanistan est nécessaire pour lutter contre le terrorisme, Jean-Jacques Candelier, député PCF du Nord et membre de la Commission de Défense et des Armées, lance un appel à la réflexion et propose une autre politique étrangère.
Nous avons rendu un juste hommage aux soldats morts dans la réalisation de leur mission. Mais après l’émotion vient le temps de la réflexion. Beaucoup parlent de la nécessité « d’assumer les risques », de la « noblesse de l’action » ou de « la fierté de l’engagement ». Mais rien n’empêchera une mère, une épouse ou un fils, de s’indigner et de se demander s’il est juste de mourir à 19 ans pour une politique dont l’inefficacité est patente et dont la légitimité même est en cause.
Il est désormais clair que la France s’enlise dans une guerre qui est devenue un bourbier inextricable. Lorsque le chef d’État major des armées indique que « le temps des opérations extérieures faciles est terminé », il admet que tous les risques sont devant nous.
Pour se justifier, les autorités prétendent que notre sécurité dépend de la guerre, qu’il s’agit d’une « lutte contre le terrorisme ». Les Talibans s’apprêteraient à envahir le monde. Que ce soit l’inverse qui se produise est pourtant une évidence.
Mais le discours officiel est également agrémenté d’une ambition civilisatrice propre à galvaniser les sentiments les plus détestables. En effet, il s’agirait aussi de lutter contre « les barbares moyenâgeux ». On pensait pourtant savoir où mène la volonté d’imposer « la civilisation » par les canons…
Le gouvernement entend désormais jouer avec toutes les peurs. En France, malgré l’opposition majoritaire à la guerre, le chef de l’État continue étrangement de jouir de la confiance de la population pour résoudre le conflit. Cela n’est paradoxal qu’en apparence : on sait très bien que quand le doute s’installe, il est toujours plus facile de placer notre destin dans les mains d’un guide suprême.
Toujours est-il que, depuis le 11 septembre, le niveau de violence n’a cessé d’augmenter dans le monde. Le terrorisme n’a pas été vaincu ou affaibli, il s’est accru. Le carnage dans les populations civiles prend de plus en plus d’ampleur, comme si la vie humaine n’avait pas d’importance. Commencer par s’en émouvoir, en France, serait déjà commencer par réfléchir autrement. Les ministres Kouchner et Morin préparent les esprits à de nouveaux morts dans nos unités. Force est de constater que les politiques conduites n’offrent pas les bonnes réponses.
La politique de G. Bush est certainement la politique la plus rétrograde, la plus grossière et la plus manichéenne que les États-Unis aient jamais mis en œuvre. Mais, ironie malheureuse de l’Histoire, après l’échec calamiteux de Bush en Irak, c’est celle-ci que Nicolas Sarkozy a choisie. L’alignement sur l’administration américaine conduit notre pays à un suivisme aventureux et à une fuite en avant dans des réponses inadaptées. Les forces militaires étrangères, quelle que soit leur mission, sont considérées à juste titre comme des forces d’occupation.
Au contraire, de la domination du monde, l’enjeu essentiel est bien de définir les conditions économiques, sociales, institutionnelles et culturelles de la satisfaction des besoins des peuples. Il ne s’agit là aucunement d’angélisme : quand le militaire n’apparaît plus comme un moyen mais comme l’axe exclusif d’une politique de domination, le résultat se lit toujours dans le chaos et la souffrance. Si la pauvreté ne produit pas le terrorisme, elle en est le terreau.
N’oublions pas qu’il s’agit de l’Afghanistan. Là-bas, 70 % de la population vit avec moins de 1 dollar par jour. L’espérance de vie s’y situe entre 40 et 45 ans. Un enfant sur quatre meurt avant l’âge de 5 ans, le niveau d’alphabétisation est estimé inférieur à 40 %, 80 % des Afghans n’ont ni eau courante ni électricité, le chômage est massif, une majorité n’a pas accès à une alimentation suffisante.
Alors tout le problème est que les citoyens perçoivent bien les dangers de l’entêtement du gouvernement, mais ils ne sont pas encore confortés par une alternative. S’il n’est pas question ici de faire la liste de toutes les mesures à prendre, il s’agit d’affirmer qu’une politique différente peut et doit être mise en œuvre.
En préalable indispensable, la France doit renoncer à l’intégration dans l’organisation militaire de l’OTAN. Ce n’est qu’ainsi qu’elle pourra redéfinir, pour elle et pour l’Europe, un autre rôle dans le monde et une politique étrangère et de sécurité indépendante.
Ensuite, il s’agit de favoriser la démocratie et de soutenir les forces qui agissent pour elle, de faire respecter le droit international dans l’esprit de la Charte des Nations Unies et d’obtenir une solution juste au conflit du Proche-Orient. La nature de l’État Afghan ne doit pas être une question taboue. Le redressement du pays ne se fera qu’avec l’appui des forces les plus démocrates et les plus progressistes. Quand les autorités définissent constitutionnellement celui-ci comme islamique et fondé sur la charia, quand la fraude règne, quand les droits élémentaires sont en recul, il n’est plus possible de se voiler la face. Mais il est évident que la réponse ne viendra pas de l’extérieur.
En Afghanistan, des forces sont nécessaires, sous le drapeau de l’ONU, pour garantir la sécurité de la population. Un effort considérable pour des projets de reconstruction bénéficiant directement à la population doit être entrepris. Les agriculteurs doivent être aidés à abandonner la culture du pavot (le pays fournit 93 % de l’opium dans le monde). Une coopération très serrée doit être engagée avec le Pakistan afin qu’il contribue à la sécurité de sa frontière et que les aides aux Talibans et aux autres forces extrémistes cessent.
Pour tout cela, nous avons un rôle important à jouer, car il n’est pas question de quitter le terrain et d’abandonner les peuples à leur sort. Il serait à ce titre judicieux que la France provoque à l’ONU l’organisation d’un état des lieux sur les interventions étrangères et les opérations de maintien de la paix, en mettant l’accent sur le refus des logiques de force et de la guerre, sur les stratégies nécessaires au règlement des conflits mais aussi sur la réalisation, d’ici 2015 comme initialement prévu, des objectifs du millénaire pour le développement, afin de diminuer la pauvreté par deux à cette date.
On le voit, c’est l’ensemble des orientations qu’il est urgent de changer. S’interroger sur le renouveau de notre doctrine diplomatique passe nécessairement par la contestation des effets désastreux de cette mondialisation libérale qui soumet l’humanité à la domination de l’argent roi et à la spéculation.
Il y a urgence. Le débat parlementaire de la rentrée sera l’occasion, pour les élus du peuple, de mettre toutes ces dimensions au cœur du débat public et d’émettre un avis sur le prolongement de cette sale guerre qui, je l’espère, ne soit pas simplement l’approbation courtisane de la parole venue d’en haut. En attendant, une grande manifestation de paix et de soutien des peuples opprimés dans le monde ne serait pas vaine.
Le cabinet parlementaire de M. Jean-Jacques Candelier, Député du Nord
Bonjour,
Le texte que le cabinet parlementaire du député Candelier a placé dans les colonnes de Bakchich commence par une phrase qui sonne assez étrangement : "….., commencer par réfléchir autrement".
A titre personnel, je comprends le concept de réflexion, notamment libre ; mais "réfléchir autrement" me laisse songeur, car la chose n’est pas très compréhensible en elle-même. Il aurait été utile que les auteurs expliquent cette expression assez obscure, voire étrange.
Quant au texte, il est pétri de contradictions qui sont appuyées sur des sentiments tout à fait respectables.
Le texte énonce que les forces étrangères sont perçues en Afghanistan comme des forces d’occupation. Cela est vrai partout et de tous temps.
Pourquoi alors, quelques paragraphes plus loin, demander que des troupes de l’ONU, donc étrangères, viennent occuper le pays, officiellement pour aider à mener les Afghans vers une société meilleure ?
N’y a t-il pas là contradiction flagrante, à ceci près que le texte fustige l’OTAN pour remplacer cette dernière par l’ONU ?
Question subsidiaire : quel est le même pays qui exerce le pouvoir réel à l’OTAN …et à l’ONU ? Ne serait-ce pas les Etats-Unis ?
Il semble que le texte proposé aux lecteurs de Bakchich se trompe de solution au problème, laquelle commence, pour le moment, par une mesure bien plus simple, aisée, efficace et voulue par la majorité des citoyens : le retrait immédiat des troupes françaises. Ce qui serait un encouragement apporté aux autres pays concernés à faire de même.
Car, tant qu’une occupation militaire remplacera l’autre, en Afghanistan comme ailleurs, l’expérience que les rédacteurs invoquent avec raison enseigne que rien de positif, voire de "progressiste" ne peut en résulter ! Quel que soit le drapeau desdites troupes étrangères d’occupation !!!
Nul n’ignore que les vrais enjeux des diverses occupations militaires du pays, comme un autre situé plus à l’Ouest (Irak), sont le pétrole, le gaz et les voies de communication pour le transport rapide et peu onéreux des matières premières du sous-sol de pays de la région.
C’est dommage que des rédacteurs se prétendant communistes aient oublié ce fait essentiel, sinon fondateur de la situation en Afghanistan, résumé par un homme célèbre qui disait : "la politique, c’est l’économie en concentré" (Lénine)
Pour être précis, Lénine ne faisait ici que reprendre en son temps les conclusions générales du stratège militaire allemand Clausewitz sur la nature et les causes réelles des guerres, qui sont évidentes pour tout être pensant et raisonnant.
L’oubli est plus compréhensible si le texte se veut une manière- peu habile- de couvrir du drapeau de l’ONU, vue comme plus "progressiste" que l’OTAN, la politique de mainmise sur les pays cités et donc l’occupation des peuples concernés pour ces motifs réels, mais non-déclarés publiquement….par les troupes américaines.
Ces oublis des fondements concrets de la situation en Afghanistan et de ses causes premières nourrissent des contradictions assez dommageables pour qui lit ce texte avec attention et essaie d’en comprendre le fond.
Ces contradictions se concentrent de facto dans la volonté exprimée de quitter l’OTAN - souhait que je partage avec les auteurs et la majorité des citoyens- pour se ranger sous l’autorité de l’ONU, dirigée, orientée et animée par la même puissance politique et économique que l’OTAN, les Etats-Unis - ce avec quoi je ne suis pas plus d’accord qu’avec l’OTAN, pour le motif de direction politique par un seul Etat de cette organisation internationale.
Ne serait-il pas plus simple, sain, fructueux et clair de laisser les forces "progressistes" afghanes retrouver la paix, donc la possibilité d’exister et de croître, et, le cas échéant, la paix revenue et toutes les forces militaires étrangères justement vues comme des troupes d’occupation parties, de soutenir alors sur le terrain politique ces forces afin que l’Afghanistan et son peuple fier se libèrent à la fois par eux-mêmes et des taliban et des intérêts étrangers qui font leur malheur depuis près de 150 ans ?
De plus, cela montrerait que le PCF et ses députés écoutent et comprennent les souhaits majoritaires exprimés des citoyens sur le sujet, souhaits dont les citoyens ne confient pas, comme le texte l’affirme faussement, la réalisation au gouvernement actuel, gouvernement qui n’a pas la confiance du peuple sur ce dossier comme sur tous les autres au demeurant.
Mais, là, l’expérience de l’histoire passée semble indiquer que ce voeu risque de rester à l’état de voeu sans suite…. Mais, je serais très content de me tromper sur ce point : cela signifierait que le PCF commence à vraiment coller à l’opinion majoritaire du pays, donc qu’il est capable de changer en positif, ce qui n’est pas encore, à lire ce texte, acquis.
Très cordialement,
Pourquoi alors, quelques paragraphes plus loin, demander que des troupes de l’ONU, donc étrangères, viennent occuper le pays, officiellement pour aider à mener les Afghans vers une société meilleure ?
Parce que l’Afghanistan fait partie de l’ONU depuis le 19 novembre 1946, et ne fait pas partie de l’OTAN, même pas du PPP.
La présence de troupes de l’OTAN sur le sol Afghan, est donc naturellement perçu comme un acte d’agression de la part de la population afghane. Surtout qu’une des justifications de cette occupation est d’imposer aux Afghans un système politique dont ils ne veulent pas et qui leur est étranger.
Que dirait-on si l’OTAN investissait les entreprises multinationales au prétexte qu’elles ont une organisation féodale ?
Je partage vos doute, sur l’expression "réfléchir autrement", "réfléchir" tout simplement devrait suffir.
La Corée du Nord, Cuba, la Birmanie, voilà ce qui reste dans la vitrine du communisme ! Et Monsieur le Député voudrait que l’on vienne s’approvisionner dans sa boutique ?
Faut pas s’étonner qu’il y ait de moins en moins de clients et qu’une partie du siège social de la secte soit à louer.
Comment peut-on, 20 ans après la chute du rideau de fer, croire encore au Communisme ? Je ne comprends pas…
L’Afghanistan, l’Irak, à peine plus loin dans l’histoire le Vietnam, Hiroshima, Nagasaki, … que reste t-il, après le passage du Capitalisme ? A part des ruines …
Vous êtes vous seulement demandé comment, deux siècles après Adam Smith, on peut encore croire au libéralisme ?
En matière de situation en Afghanistan, les communistes ne peuvent me semble t’il se prévaloir d’être des experts mirobolants, tout le monde a en tête la prestation télévisée du regretté Georges Marchais sur la question…
Il est d’ailleurs amusant de noter que les arguments sont les mêmes…à rebours.
On peut donc envisager deux hypothèses :
La première c’est que chat échaudé craint l’eau froide…
La deuxième c’est qu’il existe aux jeux olympiques de Pékin une épreuve d’impudence politique, et que le parti communiste français décide de concourrir pour son propre compte dans cette discipline.
"Il est d’ailleurs amusant de noter que les arguments sont les mêmes…à rebours."
Pourriez-vous nous rappeler quels avaient étés les arguments de Georges Marchais ?
Depuis les morts de 10 parachutistes français, circule cette idée que Sarkozy aurait repris l’argumentation de Marchais, mais je n’en trouve pas la trace.
Je me souviens de l’expression "globalement positif", quant au bilan de l’URSS, dans une intervention depuis Moscou, et de son soutien à l’invasion, mais je n’ai pas trouvé la trace d’une argumentation quelconque (ce qui pour Marchais constituerait, une nouveauté).
Je craints que cette "proximité" entre ces deux hommes soit un artifice pour recréer, "un climat de guerre froide" et ne repose sur aucune réalité objective.
Merci.
"Mais le discours officiel est également agrémenté d’une ambition civilisatrice propre à galvaniser les sentiments les plus détestables. En effet, il s’agirait aussi de lutter contre « les barbares moyenâgeux ». On pensait pourtant savoir où mène la volonté d’imposer « la civilisation » par les canons…"
Marchais avait expliqué que les Soviétiques luttaient contre le féodalisme et le droit de cuissage…le droit de cuissage !!! En Afghanistan !!!
"Le gouvernement entend désormais jouer avec toutes les peurs. En France, malgré l’opposition majoritaire à la guerre, le chef de l’État continue étrangement de jouir de la confiance de la population pour résoudre le conflit. Cela n’est paradoxal qu’en apparence : on sait très bien que quand le doute s’installe, il est toujours plus facile de placer notre destin dans les mains d’un guide suprême."
Marchais avait expliqué que l’URSS s’était toujours rangé du côté du Droit des Peuples comme au Vietnam et qu’il fallait donc faire confiance à l’URSS pour son intervention au côté des forces progressistes afghanes
"La politique de G. Bush est certainement la politique la plus rétrograde, la plus grossière et la plus manichéenne que les États-Unis aient jamais mis en œuvre. Mais, ironie malheureuse de l’Histoire, après l’échec calamiteux de Bush en Irak, c’est celle-ci que Nicolas Sarkozy a choisie. L’alignement sur l’administration américaine conduit notre pays à un suivisme aventureux et à une fuite en avant dans des réponses inadaptées. Les forces militaires étrangères, quelle que soit leur mission, sont considérées à juste titre comme des forces d’occupation."
Marchais avait expliqué que l’administration américaine par l’intermédiaire des forces réactionnaires pakistanaise essayait d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Afghanistan.
"Au contraire, de la domination du monde, l’enjeu essentiel est bien de définir les conditions économiques, sociales, institutionnelles et culturelles de la satisfaction des besoins des peuples. Il ne s’agit là aucunement d’angélisme : quand le militaire n’apparaît plus comme un moyen mais comme l’axe exclusif d’une politique de domination, le résultat se lit toujours dans le chaos et la souffrance. Si la pauvreté ne produit pas le terrorisme, elle en est le terreau."
Marchais avait expliqué que l’intervention soviétique en Afghanistan reposait sur le devoir de solidarité internationaliste de l’URSS avec les forces progressistes afghanes…
"La nature de l’État Afghan ne doit pas être une question taboue. Le redressement du pays ne se fera qu’avec l’appui des forces les plus démocrates et les plus progressistes. Quand les autorités définissent constitutionnellement celui-ci comme islamique et fondé sur la charia, quand la fraude règne, quand les droits élémentaires sont en recul, il n’est plus possible de se voiler la face. Mais il est évident que la réponse ne viendra pas de l’extérieur."
Marchais avait expliqué que l’intervention soviétique serait de courte durée et qu’elle avait pour unique objet de soutenir pendant un temps limité les forces progressistes afghanes.
"Le débat parlementaire de la rentrée sera l’occasion, pour les élus du peuple, de mettre toutes ces dimensions au cœur du débat public et d’émettre un avis sur le prolongement de cette sale guerre qui, je l’espère, ne soit pas simplement l’approbation courtisane de la parole venue d’en haut."
Marchais avait expliqué que ceux qui doutaient à gauche du bien fondé de l’intervention soviétiques étaient "des petits laquais de François Mitterand" en citant nommément Lionel Jospin.
Merci pour vos précisions. J’avoue qu’à l’époque j’étais passé à côté de ce discours précurseur de la guerre des civilisations. Il faut dire que le personnage faisait tellement de bruit qu’on finissait par ne plus l’entendre.
Finalement après Jaurès, Guy Moquet, notre président peut se réclamer aussi l’héritier de de Georges Marchais (comme Dick Cheney).
Finalement le monde des vrais démocrates humanistes est petit.
Bonjour,
J’ai bien lu cet article, et celui-ci m’est apparu assez clair.
Je ne comprends pas le déversement de haine que celui-ci suscite dans certains commentaires. Si le communisme est si mauvais, pourquoi ne pas l’attaquer sur les propositions de ce député plutôt que sur des vieilles histoires ?
Je pense que les afghans, de même que nos soldats en Afghanistan, se fichent royalement de savoir ce que l’URSS a fait, de la Corée du Nord, du colonel Fabien ou encore de ce qu’a pu dire en son temps Georges Marchais. Ils veulent trouver une sortie de crise, non ?
Que ceux qui critiquent donne leur avis et leurs propositions sur le fonds au lieu de verser dans les attaques au "ras des pâquerettes".
Au fait, bien entendu, ils peuvent être d’accord avec la politique de Sarko et Bush, bien entendu : Quel modèle de réussite !
Quelle haine ?
Je rappele des faits, rien que des faits.
Les propos ont été effectivement tenu par Georges Marchais à la télévision alors qu’il se trouvait à Moscou.
Je mets qui que ce soit au défi de démontrer que c’est faux.
D’ailleurs, le Député se garde bien de le faire pour ce qui le concerne, le scandale avait été énorme à l’époque.
Je maintiens "droit de cuissage", "petits laquais de François Mitterand" à propos de Jospin etc etc…
Après chacun en pense ce qu’il veut, pour hier et pour aujourd’hui nous sommes en Démocratie.
Depuis que ce pays existe aucune arméee n’a réussi à le vaincre. Et comment voulez vous q’une population accepte une armée d’occupation incapable de les protéger contre la corruption et l’arbitraire. Et si nous sommes là-bas pour nous protéger du terrorisme, pourquoi pas au Pakistan, bien plus dangereux ( ah oui, la bombe…. !)
Parfois on peut se demander si cette peur du terrorisme n’arrange pas certaine de nos démocraties….
Marchais avait expliqué que les Soviétiques luttaient contre le féodalisme et le droit de cuissage…le droit de cuissage !!! En Afghanistan !!!
Le féodalisme est le système politique en vigueur en Russie qui a été renversé par la révolution d’octobre en 1917, Sarkozy parle de "barbares moyenâgeux ". J’ai déjà du mal a amalgamer le "barbare romain" avec le "moyenâgeux post-romain", alors la comparaison avec un système encore en place (en Afghanistan" justement), me semble plus qu’ aventureux.
Quant au fameux "droit de cuissage" une recherche sur le net le fait apparaitre essentiellement dans des forums de discussions. Bien que cette formule à l’emporte pièce soit bien dans la psychologie de Georges Marchais, aucun document, discours ou même "off" ne lui met directement dans la bouche.
l’URSS s’était toujours rangé du côté du Droit des Peuples
c’est précisément ce que Jean-Jacques Candelier, reproche à Sarkozy de ne pas faire en jouant sur les peurs et en se positionnant en "guide suprême".
Marchais avait expliqué que l’administration américaine par l’intermédiaire des forces réactionnaires pakistanaise essayait d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Afghanistan.
Oui , et depuis la CIA a confirmé.
Marchais avait expliqué que l’intervention soviétique en Afghanistan reposait sur le devoir de solidarité internationaliste de l’URSS avec les forces progressistes afghanes…
Marchais avait expliqué que l’intervention soviétique serait de courte durée et qu’elle avait pour unique objet de soutenir pendant un temps limité les forces progressistes afghanes.
et la suite a montré que l’aventure Afghane a précipité l’URSS à sa perte, d’où la remarque fort judicieuse : "quand le militaire n’apparait plus comme un moyen mais comme l’axe exclusif d’une politique de domination, le résultat se lit toujours dans le chaos et la souffrance.". Certains appellent ça l’expérience.
Marchais avait expliqué que ceux qui doutaient à gauche du bien fondé de l’intervention soviétiques étaient "des petits laquais de François Mitterand" en citant nommément Lionel Jospin.
Marchais parlait d’une guerre entre l’URSS et l’Afghanistan, aujourd’hui nous parlons de la mort de soldats français. Il s’agit donc d’une situation en rien comparable.