Je me souviens qu’il fallait casser la glace à la surface de la cuvette pour faire un brin de toilette le matin. Il gelait dans notre chambre… Pas besoin de dire que la toilette était vite faite.
La brique, ou le moine, ou la bouillotte avec la pile d’édredons. L’habitude jamais perdue depuis mon enfance de mettre la tête SOUS l’oreiller pour dormir.
J’habite aujourd’hui un appartement bien chauffé et je n’ai pas la nostalgie de la brique longtemps utilisée roulée dans une serviette. Mais alors pas du tout !
Pas de nostalgie non plus de l’école communale avec nos trois couches de pulls qui ne permettaient pas toujours d’enfiler par dessus la blouse réglementaire.
Mais, en lisant ce texte agréable, j’ai réalisé qu’une raison de mon engagement auprès des gens de la rue est à rechercher dans mes engelures de gosse.
« souvenirs » et le passé me font penser qu’il existe des mondes parallèles. La brique ou la bouillotte, le poêle unique qui prétend chauffer la maison, sont encore le lot de pas mal de personnes, même si le regard parisien et touristique ne s’attarde pas sur eux.
Et je ne parle pas des HLM et autres compromis avec EDF, dont les locataires n’ont pas d’autres solutions que le poêle à pétrole ou le buta thermix qui produit plus d’humidité que de chaleur. Ou encore l’alcool à brûler enflammé dans une casserole loin de la flamme ludique des cheminées à bio-éthanol.
Le chauffage est en passe de devenir un luxe pour de plus en plus de monde.