On ne publierait plus "Tintin au Congo" aujourd’hui. Mais les Évangiles non plus, ni le Coran…
La Belgique n’avait pas besoin de ça : Tintin passe au tribunal. Il y a quatre-vingts ans (déjà !), au Congo, le zigoto a dit des choses terribles sur les Africains, qu’à l’époque on appelait plutôt les nègres. Ah ! si seulement on n’avait pas retaillé ses pantalons de golf, on pourrait dire que ces attitudes coloniales sont d’époque, et qu’elles sont passées de mode. Mais comme la mode est plutôt de dire qu’Hergé avait tout prévu, avec ses fusées et ses astronautes qui marchent sur la lune, il paraît que le risque est grand, pour les têtes blondes de Belgique et d’ailleurs, de renouer avec le racisme ordinaire du siècle dernier en voyant les indigènes traités comme des idiots du village.
Soit, on ne publierait plus ça aujourd’hui. Mais les Évangiles non plus, avec ce final d’un antisémitisme radical, ni le Coran, où l’on voit un prophète épouser des gamines de neuf ans. On se demande même pourquoi on ne traîne pas cette littérature devant les juges pour éviter que les petits enfants n’y chopent des idées pourries. Le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) demande, avec modération, une notice pour expliquer que Tintin n’est pas fiable et que c’est de l’histoire ancienne. OK, et mettons une notice aux aventures de Lara Croft, parce que si les gnards construisent là leur image de la femme, ça promet !
Un plaignant disait à la radio que, lorsque ses enfants avaient lu ce livre, ils lui avaient demandé si les noirs d’Afrique étaient vraiment comme ça. Il élève ses gosses dans un bocal ? Parce que s’ils regardent par-dessus la BD, ils voient que les fils de l’Afrique, aujourd’hui, sont footballeurs, présentateurs de télé ou président des États-Unis. Certains, du moins ; d’autres balaient les rues ou squattent dans des taudis. Beaucoup, aussi, se font massacrer. Après Tintin, au Congo, il y a eu Mobutu, Kabila et les 3,8 millions de morts de la dernière guerre civile. Dure, l’Histoire récente ! Mais ce n’est pas forcément la faute d’Hergé.
A lire sur Bakchich.info :
Et l’"image de la femme" dans Tintin ?
Tintin. Y en a pas. A part la Castaphiore et la furie aux bigoudis qui domine son assureur.
L’évolution avec Lara Kroft, c’est la putain qui fait oublier la mère castratrice. Comme d’hab.
Génial pour les processus d’identification des petites filles. Il n’y a pas d’alternative.
Logique : Adam, le père de l’humanité n’a pas de mère.
Il est créé par la grâce de l’esprit malsain, ou en termes psychanalytiques, par la soumission pédophile du fils au père.
Pour l’instant, les hommes ne s’en sont pas remis.