L’organisation Survivre au Sida, l’a mauvaise. La Mairie de Paris a renvoyé à janvier 2008 la remise en place du complément santé dont bénéficaient jusque là plusieurs milliers de séropositifs et handicapés.
Jusqu’à janvier 2007, l’allocation Ville de Paris garantissait un minimum mensuel de ressources et un complément santé aux séropositifs qui bénéficiaient de l’Allocation Adultes Handicapés (AAH). Ce qui leur permettait de payer une mutuelle, indispensable dans le cas de personnes ayant souvent à subir des traitements médicaux lourds et coûteux.
Or, depuis cette date, arguant un dépassement de cinq euros du plafond fixé par le Conseil de Paris, cette allocation Ville de Paris est passée à la trappe. Ce que dénonce l’organisation Survivre au Sida. Paolo Solenco, porte-parole de l’association, souligne aussi la lenteur de la Mairie du Paris qui, ayant promis la création d’une nouvelle allocation pour l’automne, ne prend pas en considération la précarité qui menace des milliers de malades : « comment fait-on pendant les dix mois qui séparent janvier d’octobre ? La Mairie fait des économies sur notre dos, voilà tout. »
Résultat de cette petite suppression discrète, dont personne ne parle, pas même Act Up, habituellement plus présente médiatiquement sur ces questions : des malades qui s’orientent vers des « couvertures complémentaires médiocres » ou qui se passent totalement de mutuelle.
À l’heure des grandes promesses de « franchise » pour tous, Bertrand Delanoë « pousse à la précarité » dénonce le Comité des familles de Survivre au Sida. Ils attendent du maire qu’il les reçoive le plus rapidement possible et que la ville de Paris rembourse les personnes touchées par cette mesure. Bakchich a cherché à joindre la Mairie de Paris, en vain. Entre le silence réservé à l’association - qui le considère comme du « mépris » - et celui de la presse, le sort de milliers de séropositifs et handicapés ne semble pas prêt d’être résolu.
Salut à l’administrateur et à touTEs.
Premièrement l’article oublie les séropositives. Sous prétexte de phallocratie, les mots sont masculinisés, ah bon ? Bah non !
Ensuite, repousser à début 2008, donc a deux petits mois du scrutin municipal, ça sent le marketing à plein nez, c’t’affaire !
Bien à vous, Davou.