Cette année encore, la commémoration des attentats du 11 septembre 2001, aux États-Unis, va occuper une large place dans l’actualité. Depuis quelques jours, les images de l’effondrement des tours jumelles ont refait leur apparition sur nos écrans de télévision et nombre de documentaires et de fictions reviennent sur cette tragédie dont le monde, notamment musulman mais il n’est pas le seul, paye encore les conséquences.
De fait, il y a plusieurs manières d’aborder ce thème obsédant et il faudrait être bien crédule pour croire que tout a été dit ou écrit à son propos. Il y a quelques jours, l’International Herald Tribune a publié un reportage au Caire où l’homme de la rue affirmait de manière quasi-unanime qu’il ne croyait pas à la thèse officielle de l’attentat [1]. Pour toutes les personnes interrogées, les États-Unis et Israël sont à l’origine de ces attaques, lesquelles auraient servi de prétexte pour mettre le monde musulman sous tutelle comme en témoignent les interventions militaires en Afghanistan et en Irak.
Nous connaissons tous cette thèse. Qui n’a jamais entendu quelqu’un lui jurer que des juifs new-yorkais auraient reçu, la veille des attentats, des SMS ou des courriels leur enjoignant de ne pas aller travailler le lendemain ? On connaît aussi toutes les théories qui circulent sur Internet, l’une affirmant qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone quand l’autre accuse les Serbes d’avoir tout manigancé pour se venger des bombardements de Belgrade durant la guerre au Kosovo.
Curieusement, l’un des arguments que l’on entend souvent de Rabat à Doha, consiste à affirmer que des Arabes seraient incapables d’élaborer pareilles attaques. Du coup, cette position « dévalorisante » permet de bâtir un autre scénario qui admet que les pilotes kamikazes étaient peut-être arabes et musulmans mais qui affirme que leurs donneurs d’ordres se trouvaient plutôt du côté de Washington ou de Tel-Aviv.
Avant d’aller plus loin, il faut que je précise ma position et elle est simple. Je ne crois nullement à toutes ces fariboles et le fait qu’elles soient aussi populaires dans le monde arabe me paraît être une réalité décourageante. Et si je tiens à écrire que je fais partie de ceux qui pensent que les attentats de Washington et New York ont bel et bien été l’œuvre d’Al-Qaïda, c’est aussi pour assumer publiquement ce point de vue en tant qu’arabe et musulman. Je commence en effet à être fatigué du double langage de certains intellectuels maghrébins qui, en public et face à un auditoire occidental, ne trouvent rien à redire à la version officielle mais qui, en privé, se laissent aller à des analyses où la paranoïa le dispute à l’antisémitisme le plus primaire.
Il y a quelques temps de cela, un intellectuel maghrébin, chouchou des médias français pour son soi-disant combat contre l’intégrisme et l’intolérance en terre d’islam, m’a ainsi confié, sous le sceau de la confidence, sa conviction que le 11 septembre 2001 a certainement été l’œuvre exclusive du Mossad ! Lorsque je lui ai demandé pourquoi il ne rendait pas publique sa certitude -ce qui aurait un impact médiatique certain eu égard à sa notoriété - j’ai eu droit à une moue de mépris, de celles dont on gratifie les benêts quand ils posent des questions stupides… Pour autant, cette popularité de la thèse du complot « américano-sioniste » m’interpelle car elle est très révélatrice. Si nombre d’Arabes ne croient pas à la version officielle, c’est parce qu’ils vivent déjà dans le mensonge ; un mensonge alimenté au quotidien par des pouvoirs dictatoriaux. Et quand ces pouvoirs reprennent à leur compte la version officielle du 11 septembre - souvent pour des motifs intéressés car ces attentats ont été, on ne le répètera jamais assez, une bénédiction pour tous les régimes arabes (l’irakien excepté…)- l’homme de la rue gonfle sa joue droite et la tamponne avec son index.
Parlons aussi d’Oussama Ben Laden. Après le 11 septembre 2001, l’homme a eu son heure de gloire dans le monde arabo-musulman et bien au-delà. Quoi qu’on en dise, une bonne partie de cette popularité perdure. N’est-ce pas là une contradiction ? Si Al-Qaïda n’est pas à l’origine de ces attentats, pourquoi alors lui attribuer un quelconque prestige ? Dans ce cas, la schizophrénie est totale : on dénie la version officielle mais, dans le même temps, on célèbre celui qui est justement accusé par cette version !
Cela étant, il est plus qu’évident que de trop nombreuses zones d’ombre demeurent. Et plus elles subsisteront, et plus la rumeur et la désinformation, qui ont trouvé leur terrain de prédilection dans l’Internet, vont enfler. Pour des raisons qui restent à déterminer, les États-Unis n’ont pas répondu à toutes les questions qui se posent encore. Que faisait, par exemple, cette délégation de talibans à Houston durant l’été 2001 ? Où se cache Ben Laden ? De même, les réponses données, quant aux causes de dysfonctionnement des services secrets américains, laissent un grand goût d’inachevé. Il y a certainement des choses que Washington souhaite cacher. Dans un monde où il se crée des dizaines de blogs par jour, c’est une position intenable qui ne peut qu’alimenter les théories les plus scabreuses. Enfin, et comme l’a relevé un éditorial très inspiré du Quotidien d’Oran, il y a lieu de s’interroger sur le fait que les actions et discours d’Al-Qaïda, cet ennemi bien utile pour l’administration Bush, n’ont jusqu’à présent servi qu’à discréditer les musulmans et à justifier les discours belliqueux et sécuritaires en Occident [2] .
Mais je vous dois cet aveu. Ma position est claire mais il arrive que le doute m’assaille. Et si c’était vrai ? Et si, un peu à l’image de ce qui se passe dans « les trois jours du condor », une antenne quelconque de la CIA avait tout manigancé pour créer un désordre mondial susceptible de faciliter le contrôle total du pétrole du Moyen-Orient ? Dans ce cas, ce serait annonciateur de temps autrement plus terribles. Cela voudrait dire que nous tous, anonymes habitants de la terre, serions comparables à ces humains cultivés en batterie par des machines tels que les ont imaginés les scénaristes de Matrix. Cela voudrait dire tout simplement que nous vivons dans un monde où la raison et la conscience ne sont plus.
[1] Sept.11 ? U.S. did it, the Arab world agrees, Michael Slackman, mardi 9 septembre.
[2] Al-Qaïda, ennemi utile, M. Saâdoune, mercredi 10 septembre.
http://www.911missinglinks.com/
Missing Links, vous dira, preuves à l’appui, les noms, les "adresses", les mobiles des terroristes intégristes qui au nom d’une domination mondiale ont attaqué l’Amérique qui pourtant est à genoux, et sous leurs ordre. D’ailleurs sans cette domination tant les exécutants, que les idéologues n’auraient pu couvrir ces attentats et faire taire toute critique de la seule version qui n’est pas abordable et pas abordée.
Dans une société "démocratique", le maître est celui que l’on ne peut critiquer…
A qui profite le crime dans l’absolu ??? En regardant de plus prés on s’aperçoit très vite que le seul et unique bénéficiaire des attentats du 11 /09 sur le plan stratégique, politique (voyer la dégradation de la situation des musulmans non asiatiques en Europe et au USA), militaire (voyer l’état du Moyen Orient depuis le 11/09 un champ de ruine ou une mise sous tutelle) est ISRAËL et personne d’autre.
Bien sûr être le principal bénéficiaire de ces attentats ne fait pas de vous l’organisateur de fait ! Cependant quand on regarde le contexte de l’année 2001 et que l’on étudie les fiches des personnes impliquées dans ces attentats on s’aperçoit très vite que le Mossad n’est pas loin. Alors…
Pour terminer les grands perdants du 11/09 sont les USA, Al quaida, et les pays du moyen orient.
De plus si Nier les attentats du 11/09 étaient de simples fariboles la liberté de les nier serait aisée. Or il est tout à fait impossible aujourd’hui d’argumenter autre chose que la version officielle sinon vous prenez le risque d’être socialement détruit et totalement marginalisé.
Nier ces évidences revient à avouer qu’on soit bête ou manipulé !!
Alors a qui profite le crime du 11/09 ????