Les lecteurs de Bakchich ne sont pas obéissants, c’est pour cela qu’ils nous lisent. Pas obéissants ? Il y a quelque temps, nous leur avons donné l’ordre de courir massivement au kiosque pour y acheter Bakchich Hebdo, le journal qui satire juste ; à défaut de s’abonner à tour de bras. En effet, Hortefeux vous le confirmera, les rues ne sont pas sûres, mieux vaut laisser le facteur ou le PDF faire la livraison. En plus, danger, voilà la neige et le verglas.
Du côté de nos abonnements, le niveau monte. Christine Lagarde dirait « de façon significative ». Dans les kiosques – outre le fait que nos amis vendeurs de journaux ont trop tendance à nous planquer derrière l’Équipe ou Rustica –, la vente ne suit pas encore une courbe suffisamment satisfaisante pour que nous postulions à un siège au Medef.
Pourtant, notre groupe (mais oui !), plein de vitalité, regorge de beaux projets. Alors que le site Bakchich.info grimpe encore en audience, notre radicelle Bakchich.tv plaît aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain. Un vrai succès de notre temps, celui des images.
Pis, Bakchich replonge vers l’origine de son nom, l’Orient lointain, en lançant, sur Internet, la Lettre du Sud, qui sera notre WikiLeaks, un robinet à petits et grands secrets canalisant aussi ceux de l’Afrique et du monde arabe.
Pour faire tout cela à l’écart de la pensée vitrifiée, il faut aimer la liberté de dire et d’imprimer, aimer l’information et le devenir commun des hommes. Ce que nous tentons de faire avec plus de volonté que de moyens. Pour continuer de vivre avec nos rêves qui sont les vôtres, il nous faut des sous. Ils ne viendront pas de Lagardère, qui vient d’embaucher Denis Olivennes, le dernier responsable du coulage du Nouvel Obs.
Notre argent, il est encore chaud dans votre poche. Achetez une luge et glissez au kiosque. Et, pour Noël, chantez tous : « Il est abon-né, le divin enfant. » Merci à tous.