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On s’fait une toile ?

Technicolor / mercredi 3 mars 2010 par Marc Godin
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Ce que Marc Godin, l’éminent critique ciné de Bakchich, vous conseille (ou pas) parmi les films à l’affiche.

Parmi les films à l’affiche cette semaine…

Precious

Precious a 16 ans et pèse un bon quintal. Elle vit dans le ghetto, sert de punching-ball à sa mère et a deux enfants de son père. Comment faire un film avec un tel scénario, adapté d’un chef-d’œuvre, Push, de la poétesse Sapphire ? Lee Daniels relève le défi. Il se fourvoie quand il tente de faire le malin avec sa caméra épileptique, mais son casting est absolument parfait, avec Gabourey Sidibe, incroyable dans le rôle de Precious, la comique Mo’Nique (ta mère, désolé !), sans oublier Mariah Carrey ou Lenny Kravitz. Si le film peut vous déchirer le cœur, le livre va vous le broyer.

Crazy Hearts

Même s’il restera le Dude pour l’éternité, Jeff Bridges prouve une nouvelle fois qu’il est un comédien génial. Même les Oscars l’ont remarqué !

La Stratégie du choc

Après "No Logo", Naomi Klein a signé "La Stratégie du choc" où elle explique que chaque traumatisme majeur (l’ouragan Katrina, le tsunami en Asie, le 11 Septembre…) est suivi par la mise en place de réformes économiques présentées comme une thérapie de choc. C’est le capitalisme du désastre, une thèse mise en images par le cinéaste Michael Winterbottom.

Nine

Le réalisateur de bouses comme "Mémoires d’une geisha" ou "Chicago" revient avec une comédie musicale inspirée de "8 ½". Un truc, insupportable, prétexte à une série de numéros musicaux lourdingues. Bob Fosse, au secours !


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4 MESSAGES

Forum

  • On s’fait une toile ?
    le mercredi 3 mars 2010 à 12:55, J_P_M a dit :

    Le grand oublié de la semaine : L’arbre et la forêt. Complétez donc votre information en allant lire ceci :

    http://www.kinopoivre.eu/notules/2010/201003.php#arbreetforet

  • Mais pourquoi donc… ?
    le mercredi 3 mars 2010 à 00:43, Loïs GERIN a dit :
    Dans les films de l’année de Marc Godin, il y avait Watchmen : un film qui, du début à la fin, ne m’a procurer qu’un seul sentiment. L’ennui, évidemment. Il me conseille ensuite "I love you philip Morris". Je vais le voir au ciné. Long, lent, poussif. Pas mauvais, mais très moyen ! Il s’extasie sur Avatar. Alors que j’étais plutôt réfractaire à l’idée d’aller voir ce gros film qui tâche, je cède. Je lui fais confiance. Là encore, déception : une histoire d’amour grotesque, une morale pour les enfants de 5 à 10 ans, et un visuel- heureusement - réussit. Parallèlement, il critique Micmac à Tire-Larigaud que je trouve assez réussi. Par la même occasion, il massacre Amélie Poulain que j’avais adoré. Il assassine Luc Besson. Bref, ce critique déteste tout ce qui plaît au public… sauf les grosses machines américaines ?
    • Mais pourquoi donc… ?
      le mercredi 3 mars 2010 à 10:35, RemiZ a dit :

      Marc Godin a l’intérêt d’être un critique avec des goûts. Marqués.

      Personnellement, j’ai moi aussi des avis souvent assez éloignés des siens (oui Ridley Scott peut être génial !!), mais ces derniers sont cependant intéressants.

      L’idée est de repérer les critiques qui ont (à peu près) les mêmes goûts que vous, et de suivre leurs avis. Pas de cracher sur le critique qui n’a pas les mêmes goûts que vous, fusse-t-il membre de votre journal préféré.

      RémiZ

    • Parce que…
      le mercredi 3 mars 2010 à 16:54, sandor K. a dit :
      Je ne suis pas totalement d’accord avec vous… Et je le suis totalement. Parce qu’au fond, je crois que je ne sais où se se situe ce Marc Godin… Enfin, si, après tout, il se situe là où nous en sommes aujourd’hui… Dans cette impossibilité de se trouver une unité, une cohérence, dans ses propos, dans ses choix. C’est un critique qui ne renvoie que ce qui résonne dans cette époque, du tout et du rien, tout cela à la fois et son contraire… Ce qui compte, peut-être, c’est le sentiment présent, le sentiment d’être là, ou d’y croire… Ses critiques (parfois rigolotes, il faut l’avouer, sous cette forme de dialogues, un procédé qui a aussi ses limites), ressemblent à des sms, des textos, etc… C’est ainsi, un film se pitch (comme si une histoire faisait un film…). Voilà, il sera impossible d’être toujours d’accord avec lui, d’être d’accord tout simplement (sauf peut-être pour Christophe Honoré), parce qu’il n’y a plus que l’instinct qui prime et il se décrit qu’avec quelques mots.
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