Quand la fille de BHL, Justine Lévy, écrivait sur Carla Bruni, qui lui avait piqué son mec, c’était saignant. Extrait : "C’est terminator, cette fille !"
Quand, en 2004, Justine Lévy, fille de l’écrivain Bernard-Henri Lévy (BHL), signe son deuxième roman « Rien de Grave » (Stock), c’est pour tailler un costard sur mesure à l’ex-top model Carla Bruni. Celle par qui le malheur est arrivé, celle qui lui a volé son mari Raphaël Enthoven. Un roman colérique et autobiographique où l’auteur décrit Carla Bruni sous les traits d’une sorcière sans scrupule et dévoile au passage des petits secrets de famille. .
La jeune femme explique, par exemple, comment elle se serait procuré des amphétamines : il lui suffisait d’ouvrir le tiroir du bureau de son père et de se servir en petites pilules. Elle raconte non seulement que BHL carbure aux amphéts pour finir ses bouquins, mais qu’en plus il partage ses recettes de dosage avec d’autres copains écrivains, trop sympa !
Beaucoup moins sympa est le portrait au vitriol qu’elle fait de Carla Bruni. Avec un peu de facilité, Justine Lévy commence par stigmatiser les atouts artificiels de sa rivale italienne. « Elle est belle et bionique avec un regard de tueuse… Elle est toute refaite, toute figée, un visage au formol ; c’est terminator cette fille ! ». Des coups de canif qui vont très vite tourner aux tirs de bazooka ; en particulier quand elle décortique les rapports sulfureux de Carla avec les hommes.
Dans le texte, voilà ce que ça donne : « Carla m’a dit, je n’ai besoin de personne, moi les hommes, je les castre tout de suite ». Tout de suite… Enfin presque ! Car avant des les « castrer » elle les envoûterait, et plutôt deux fois qu’une : c’est au Maroc, dans une chambre, au rez-de-chaussée de la luxueuse villa de BHL, que Carla aurait commencé à fricoter avec Raphaël, le mari de Justine. Le matin, elle butinait Raphaël en cachette, et rejoignait le soir, dans un autre lit, son boy-friend officiel, le père de Raphaël, l’éditeur Jean-Paul Enthoven. « Cette sorcière ne supportait pas de voir un fils et un père s’aimer autant », tranche naïvement Justine Lévy.
Une relation qui - Oh scandale ! - défraya la chronique le temps d’un été. Très vite, Enthoven père est mis sur la touche, son fils Raphaël quitte Justine pour Carla avec qui il fait un petit garçon, Aurélien.
Paul Verlaine parlait de « la bile noir » de l’écrivain. Avec « Rien de Grave » Justine Lévy inaugurait un autre style, le crêpage de chignon littéraire, c’est un genre…
Lire aussi dans Bakchich un joli portrait de Carla Bruni
Dans les petits papiers de Carla Bruni
Et quelques articles sur sa (récente) liaison avec Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy a fait sa demande en mariage à Carla Bruni
Je trouve les termes de cet article vraiment peu approfondis et très peu recherchés. En effet, tout d’abord les citations sont mal réécrites puisque qu’on se le dise, les personnages du livre ne sont pas : Raphael, Carla, ou Justine, mais Adrien, Paula et Louise. Donc même si l’histoire est une autobiographie, on appelle ce genre de l’autofiction car les personnages et les situations changent du moins en apparence (ou dans la forme) Ensuite, si vous aviez fait un minimum de recherche sur Justine Levy vous auriez sans doute pu voir son passage a l’emission de Thierry Ardisson (pour la promo de son livre) ou elle dit que certaine partie du livre, elle les a "fantasmés". Fantasmer bien sur, ne veut pas forcement dire inventer, mais extrapoler, étendu… Le but de ce livre (et si vous le lisez vous le comprendrez) n’est pas de regler des comptes et de reveler des secrets qui n’interessent personne, mais plutôt une manière de raconter son histoire à travers l’écriture. De cicatriser ses blessures. Ecrire est une thérapie parait-il. Peut-être n’avait vous jamais entendu cela. Avant de voir l’aspect "crépage de chignon" ou autre subtilité profondement idiote de ce genre, il aurait fallu voir la détresse et la souffrance causée par une histoire d’amour qui finit mal (oui il y en a beaucoup, c’est comme ça) et par l’effondrement de tous ces rêves, par l’ironie de la vie.
Pour conclure c’est vraiment, vraiment, vraiment dommage de reléguer un livre d’auteur (avec de très belles phrases, appartenant à tous les registres) à un article mal écrit de Voici, Paris Match ou encore Gala. Cela dit le contenu de votre article a vous fait penser à ceux de ce genre de presse sans interet littéraire.
Je conseille vivement ce livre pour la simple raison qu’il raconte dans le fond une histoire d’amour qui se finit mal, comme beaucoup d’autre, et que l’on peut facilement se retrouver dans le personnage de Louise (l’héroine) et ainsi comprendre ses souffrances et son point de vue. Ce temoignage couronné par plusieurs distinctions littéraires mérite vraiment un jugement plus digne que celui qu’on en a fait ici ! (un jugement moins arrêté en somme)