La signalisation routière se modernise : pour preuve, l’arrêté du 11 février 2008 modifiant l’arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et des autoroutes du ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Il était grand temps !
Alors quoi de neuf, doc ? pas grand chose en réalité. Des pictogrammes sympathiques d’information pour les touristes (distributeur automatique de billets de banque, plage, musée, toilettes, gare ferroviaire). Un joli dessin montrant une petite voiture derrière un gros camion pour indiquer « le risque de heurt de véhicules lents ». Le panneau de stationnement réglementé à durée limitée par disque est remplacé par… le même avec le dessin d’un horodateur ! Une révolution ! mais ça prête toujours à confusion avec l’interdiction totale de laisser là son véhicule. Et quelques autre ratons laveurs.
Publier un arrêté au journal officiel, ça ne mange pas de pain et ça donne l’impression qu’on s’occupe sérieusement de sécurité routière. Mais, les difficultés de compréhension auxquelles sont confrontés les automobilistes, tous les jours, ne sont pas traitées : la surabondance de panneaux à certains endroits (on ne sait plus auquel se vouer), l’absence quasi totale à d’autres (sur ces 300m de péri-urbain, quelle est la vitesse autorisée ?), l’inadaptation des panneaux à la configuration de la route (un stop au lieu d’un céder-le-passage ou inversement), les avertissements cachés dans les arbres, et ainsi de suite. Mais là c’est du travail de fourmi que l’État a allègrement refilé aux départements. Ca ne fait pas bling-bling mais ça permet de mettre des PV.