Sacré Sarko ! Une heure et demie d’interview télé et le brusque sentiment d’avoir, à nouveau, un candidat à la présidentielle. Prêt à distribuer quelques promesses, pour tenter de calmer les « impatiences ». Pour le reste, les coupables sont tout trouvés : les socialistes, Giscard, le pétrole, l’euro. A la prochaine !
Il y a du Richard Virenque chez cet homme. Tous les événements se produisent à l’insu de son plein gré. Tenez, les prix ! Il nous l’a dit, hier soir, avec l’intonation de celui qui venait de découvrir la lune : ils ont davantage augmenté cette année, en France, que dans le reste de la Communauté Européenne. Eh bien, Nicolas ne trouve pas ça normal. Comme nous, il n’est pas content. D’ailleurs, il va s’en ouvrir aux fournisseurs. Tant pis si ceux-ci ne sont pas contents à leur tour, non mais ! Et l’on se disait en l’entendant : « Quel dommage qu’il soit déjà président, il ferait un si bon candidat à l’Élysée ».
Mais Nicolas travaille. Il nous a détaillé tout ce qu’il a fait pour le pouvoir d’achat : 5,5 milliards pour les heures sup’, 3,5 pour les intérêts déductibles, 2,5 pour la suppression des impôts sur les successions… Et à peine 250 millions pour les copains fortunés qui payent trop d’impôts. Un pourboire…
Formidable ! Mais pourquoi ce dispositif ne marche pas ?
À cet instant, le nez de l’ami Nicolas s’est brusquement allongé. C’est la faute aux 35 heures des vilains socialistes, a-t-il dit. Pourquoi pas… Mais les 35 heures ont été mises en place en 2000. Ça commence à faire un bail, non ?
Pareil pour le déficit budgétaire. Figurez-vous qu’il a commencé à se creuser en 1974, avec Giscard. Ne comptez pas que l’ardoise soit effacée de sitôt. Nicolas a été catégorique : « Je ne peux pas faire tout, tout de suite »
Il n’y a pas que les vilains socialistes et le dispendieux Giscard pour embêter Nicolas. À la barre, ont été également convoqués le prix du pétrole, la crise des subprimes, l’envolée des matières premières et l’euro.
Si l’irruption des trois premiers perturbateurs n’était guère prévisible, la digression sur l’euro a dû laisser songeur plus d’un Français. Surtout quand le syndicaliste de l’Élysée, sous le sceau de la confidence, nous a glissé que l’augmentation des prix a démarré avec l’instauration de la monnaie européenne. On s’en doutait un peu, à vrai dire. Qu’a donc fait le Président de la République pour inverser la situation ? Trop tard, on était déjà passé à une autre question…
Mais une chose est sûre. Nicolas est de notre côté, nous les petits et les faibles. Un vrai protocole compassionnel. Enfoncés, Arlette et Besancenot . Pêle-mêle, nous avons appris que « notre capitalisme marche sur la tête », qu’il fallait « rendre hommage » aux syndicats et que la la vie des Français ne s’était « pas assez » améliorée. Le drapeau rouge montait au fronton de l’Élysée…
On était presque gêné pour notre samaritain. Surtout lorsqu’il a cru bon d’ajouter, le visage torturé, qu’il y avait « tellement d’impatience, d’attente, de souffrance ». Là, c’était Sœur Teresa…
Déjà on se préparait pour la manif. Avec le gentil Nicolas contre le vilain Sarkozy. Halte là, mes gaillards ! Le président veille au grain : « Je vois très bien les mécontentements, mais je sais où je vais ».
On était content de l’apprendre. Même s’il nous faudra sans doute attendre – dans quel état ? – le deuxième quinquennat pour savoir où allait le premier.
De toutes façons, il était temps d’aller au lit. Pour se lever tôt et réhabiliter le travail, mieux vaut ne pas se coucher trop tard. Sans parler des heures supplémentaires pour payer l’essence…
La CGT-pénitentiaire dénonce "l’inflation" du nombre des détenus NOUVELOBS.COM | 24.04.2008 | 14:02
La CGT-pénitentiaire dénonce un "inflationnisme sécuritaire", qui a créé "de nouveaux délits pour de nouvelles incriminations". Selon le syndicat, il y aurait "12.474 personnes en surnombre en détention".
La troisième organisation syndicale des surveillants de prison, la CGT-pénitentiaire, a dénoncé, jeudi 24 avril, "l’inflation" du nombre de détenus consécutive, selon elle, à un "inflationnisme sécuritaire", qui a créé "de nouveaux délits pour de nouvelles incriminations".
Dans un communiqué, le syndicat se demande "quand va s’arrêter l’inflation pénitentiaire" après la publication des chiffres de l’Administration pénitentiaire (AP) montrant que le nombre de détenus a augmenté de 1% au mois de mars par rapport à février pour atteindre 63.211 personnes au 1er avril.
Un pic historique
On se rapproche du pic historique de juillet 2004 avec 63.652 détenus. Selon la CGT, il y a "12.474 personnes en surnombre en détention", un chiffre que l’AP ne fournit pas dans ses bilans mensuels. Le directeur de l’AP avait évalué en février le nombre de places disponibles en prison à 51.500. La CGT a dénoncé la "création de nouveaux délits pour de nouvelles incriminations" au travers des "lois Perben I et II en passant par la loi dite de sécurité intérieure, ou la loi de prévention de la délinquance, celle du traitement de la récidive, sans oublier les lois relatives aux "peines plancher et l’ignoble rétention de sûreté".
"Une honte"
Pour le syndicat, "la politique carcérale et pénale française est une honte : les personnes incarcérées n’ont pas à être traitées comme du bétail" et les personnels pénitentiaires "n’ont pas à subir dans leur chair les dérives et obsessions sécuritaires".La secrétaire générale de la CGT-pénitentiaire, Céline Verzeletti, a en outre déploré le "flou" entourant le futur projet de loi pénitentiaire, censé développer les alternatives à l’incarcération. Un comité technique paritaire, qui devait lui être consacré, a été annulé le 28 mars pour cause de boycottage syndical mais aucune autre date n’est venue la remplacer.
il s’est bien gardé d’évoquer les sujets qui fachent… tout comme ses amis journalistes qui avaient été au préalable triés sur le volet par l’Elysée.. ceci expliquant cela..
et la crise économique mondiale dans tout ça ? ou en est le pouvoir d’achat ?
a priori , Sarkozy est plus concerné par taxer les plus petits salaires pour financer ses réformes… il va donc financer son RSA avec la prime de retour à l’emploi anciennement déstinée pour les chomeurs de retour en activité
http://www.impots-utiles.com/sarkozy-rsa-et-prime-pour-l-emploi-video.php
Pêle-mêle, nous avons appris que « notre capitalisme marche sur la tête », qu’il fallait « rendre hommage » aux syndicats et que la la vie des Français ne s’était « pas assez » améliorée.
Il a remplacé Guy Moquet, Jaurés par FO la CGT et ATTAC…