Manger l’info par la racine. Le désherbant Bakchich vous dévoile les secrets de fabrication (et de rédaction) de l’actualité.
L’info. « Et si on disait du bien », Jean-Marc Morandini, Direct Soir, 25 mai.
Le décryptage. Dans son billet d’humeur, l’ancien animateur de "Tout est possible" défend la qualité des programmes de la télévision. Louable intention et l’occasion pour lui de saluer un programme qui lui tient particulièrement à cœur. Il s’agit de "Présumé innocent" sur Direct 8 avec des reportages inédits sur « les secrets de Zahia » ou sur « les mystères Toscan du Plantier ». Une émission d’autant plus intéressante que, comme il le signale de manière décomplexée, c’est lui qui l’anime.
L’info. « Il faut nettoyer au Kärcher l’insécurité qui tue nos enfants dans les quartiers », Fadela Amara, le Télégramme, 20 mai.
Le décryptage. Tout occupée à défendre son bien maigre bilan à la politique de la ville, Fadela a ressorti le Kärcher. Preuve d’une certaine régularité dans le vocabulaire. Il y a quelques mois, dans une interview au Progrès, elle avait déjà suscité la polémique en employant la même expression, jusqu’alors propriété du chef de l’État. C’est la société Kärcher, qui produit du matériel de nettoyage, qui va râler. Déjà, craignant pour son image après l’interview de Fadela au Progrès, la société avait demandé à la ministre de « respecter les droits de marque » et d’« employer le terme Kärcher uniquement pour désigner les produits du groupe Kärcher ». C’est raté.
L’info. « L’agent fait le bonheur », le Journal du dimanche, 22 mai.
Le décryptage. Le plus puissant des agents de foot français, Jean-Pierre Bernès, se confie à l’hebdo de Lagardère au moment où s’ouvre la juteuse période des transferts. Conseiller des trois derniers entraîneurs champions de France, Bernès dispose aussi de la plus belle écurie de joueurs français. Notamment les primesautiers Franck Ribéry et Samir Nasri. Et traîne comme un boulet ses multiples condamnations héritées du temps où il officiait comme directeur général de l’OM, sous les ordres d’un certain Bernard Tapie. Un passé houleux toujours propice à malice de la part de ses concurrents, qui ont savamment alimenté l’enquête de l’Équipe Mag, « OM, l’ombre de Bernès ». Paru le 15 mai, l’article soupçonne l’agent de diriger en sous-main le recrutement de Marseille, via l’entraîneur Didier Deschamps (dont il est l’agent) et le président Dassier (dont il est l’ami). Une semaine après, l’ami Jean-Pierre répond par hebdo interposé. Un contre rondement mené !