Libreville rejoint Monaco et les Seychelles
La Bicig a transformé toute seule le Gabon en paradis fiscal !
« Au cours du second semestre 1999, la BICIG a créé une cellule de gestion de compte à numéro. » Oublié la Suisse, le Luxembourg ou Monaco, Libreville est désormais un paradis fiscal… Seule l’Inspection générale de la BNP a trouvé à y redire, notant pernicieusement qu’« aucun texte réglementaire gabonais ne régit la gestion de cette activité. »
Encore plus chafouins, les inspecteurs pointent qu’« au-delà des ajustements nécessaires du cadre réglementaire, les pratiques locales, dans un contexte risqué en terme de blanchiment des capitaux, rendent difficile la maîtrise de cette activité. En effet, l’ensemble des comptes ouverts concernent des personnalités politiques gabonaises et la justification de certains mouvements créditeurs apparaît délicate. C’est notamment le cas d’un dépôt en espèces effectué par un administrateur de la Banque qui, suivant les informations recueillies auprès du gestionnaire, correspond à des fonds spéciaux versés par l’Etat gabonais dont la transcription dans la comptabilité publique n’est pas garantie. » La gestion de l’Etat à la gabonaise n’est guère compréhesible pour le profane…