Un mystérieux Amid Lartane a commis un roman noir et librement inspiré de l’affaire Khalifa. Toute ressemblance avec la réalité est bien entendu un produit de votre imagination ! Dans quelques jours, Bakchich publiera les bonnes feuilles mais en attendant, voici la critique.
Le 25 janvier prochain paraîtra en France L’Envol du faucon vert, un « roman noir librement inspiré d’une affaire qui a défrayé la chronique en France en 2002 et 2003, avant de solder par l’un des plus grands scandales financiers de l’Algérie d’aujourd’hui ».
On veut bien sûr parler de l’affaire Khalifa dont la faillite frauduleuse est actuellement jugée en Algérie mais où les principaux acteurs sont en cavale à l’étranger. Sans parler de ceux qui en ont tiré les ficelles et dont on tait le nom.
L’homme qui a commis ce roman est un mystère. Il utilise le pseudo d’Amid Lartane, a été haut fonctionnaire au pays du général Larbi Belkheir et vit maintenant à l’étranger où il travaille dans une organisation internationale. C’est ce qu’on peut lire sur la jaquette du bouquin.
En tout cas, le sieur Lartane a l’air d’en connaître un rayon sur ce qu’il appelle la « ménagerie de la SM » (SM pour Sécurité militaire). Et plus encore sur le « Lion », baptisé Lamine Boutramine dans le roman même si tout le monde peut y reconnaître le général Larbi Belkheir.
Visiblement, on ne lui compte pas non plus fleurette au sujet de Rafik Khalifa (alias Oulmène dans le bouquin), ex-gloire de l’Algérie post-guerre-civile aujourd’hui plus ou moins terré à Londres mais pas vraiment gêné aux entournures par le mandat d’arrêt international qui a été délivré contre lui en 2003.
Ni sur son ascension fulgurante que Lartane raconte dans le menu détail. Si l’envie prenait les juges algériens de savoir comment Khalifa a décroché l’agrément pour sa banque, on ne saurait trop leur conseiller de jeter un oeil attentif au bouquin. C’est certes une fiction mais bon…
Là où le sieur Lartane devient vraiment intéressant, c’est quand il raconte avec une précision d’orfèvre les soirées et les réunions où les saigneurs de l’Algérie des années 90 — ah, cette description de la baraque du Lion ! — montaient leurs coups. On rit aux éclats à la lecture des lignes consacrées à la sainte trouille que le fauve inspire à ses obligés qu’il dirige à coups de phrases sibyllines qui les vitrifient sur place. Sans oublier quelques romances pas vraiment X où l’appétit pour des miettes de pouvoir l’emporte toujours sur les sentiments.
Enfin, Amid Lartane dresse en parallèle le portrait poignant d’un groupe islamiste dans le maquis qui ne tarde pas à se faire manipuler par des tireurs de ficelle de l’ombre et à commettre les atrocités qui caractérisent les longues années de guerre civile. Voilà qui ne manquera d’ailleurs pas de relancer le vieux débat du « qui tue qui » en Algérie. Et si à la fin du livre, vous en redemandez, sachez qu’un second tome est en cours d’écriture.
→ L’Envol du Faucon vert aux éditions Métailié à partir du 25 janvier.
chers lecteurs de bakchich, et administrateurs,
Bien que la vérité sur la naissance, comme la mort du "groupe" khalifa risque de n’etre connue que dans de nombreuses années, il est parfaitement indecent y compris quand il s’agit de "fiction", de participer à credibiliser les dangereux fanatiques musulmans qui avaient excommunié tout un peuple. A1lors l’histoire des pauvres petits islamistes manipulés pour commettre des atrocités laissez moi rire, il tuaient, ils tuent et tuerons encore, et les nombreux "droits de l’hommistes" pleins de bonne conscience démocratique n’y changerons rien. Quand au courageux auteur anonyme, incapable de s’assumer, il devrait d’abord nous expliquer pourquoi il a accepté pendant de nombreuses années les salaires, revenus et responsabilites de haut fonctionnaire d’un Etat dont la nature et le regime n’ont guere changé depuis 1962. hier affidé aujourd’hui dénonciateur ! seuls les plus naîfs d’entre vous y croiront ! Salut à tous
Sufyan,
Apparement tu as lu le livre. Ce qui est indécent littéralement parlant c’est de classer ce livre comme étant un roman noir. Je m’attendais à lire par exemple un autre Yasmina Khadra dans un autre style et découvrir le pendant du commisssaire LIob, un intégriste "machin" et je découvre un récit beaucoup plus qu’un Roman. Aucun personnage en lumière aucune ambiance à vous mettre en haleine, surtout si vous avez vécu en Algérie dans les années 90. Ce roman n’aura pas de suite malheureusment.
Trois personnages représentent le visage de l’intégrisme dans ce livre. Les deux premiers bien evidement manipulés par le pouvoir faux maquis et autre retournement aprés torture. Et surtout ce qui est surprenant, c’est le personnage de "Abou nihaya". Un ex afghan reconverti écolo, oui écolo j’ai bien lu, et qui sombrera dans le meurtre que parceque poussé à bout le pouvoir. Autrement dit l’ex fonctionnaire a répondu à la question du qui tue qui. C’est le pouvoir et a excusé de facto les criminels.
le livre est perfide, il aurait pu être un roman "moyen". Pas un roman noir. Il suffit de lire l’intreview de l’auteur. Pas de mélange des genres soit on est écrivain soit on est …… N’est pas James Ellroy celui qui voudra.
Ecoute l’Imam, demande à tes copains de paris de te l’envoyer. Mais il y aucune vérité à decouvrir dans le livre. L’histoire est aussi simple que comique, un groupe a lancé une potiche pour montrer au monde l’Algérie "qui gagne". Un capitalisme à la SUD coréenne. Et montrer en l’espace d’un an que l’Algérie est entré avec succés dans la mondialisation. Personne ne puet croire à cela sauf les gens qui veulent s’enrichir et très vite, c a d bcp d’Algériens. Il fallait entendre le mec parler sur Al jazira, vétérinaire de formation tu ne lui confierais même pas un mouton de l’Aid à vacciner. gage evidemment à leur yeux de ce capitalisme "contrôlé". Par la suite les pratiques courantes sont venus se greffer sur cette affaire. la confusion entre les biens publics et biens privés. Les employés qui volent leur entreprises, téléphone electricité etc etc…. Mais la c’est une banque et tout le monde s’ets servi au passage. Sauf les dindons de la farce travailleurs et retraités de france et d’Algérie. Les Français ont alertés de cette gestion pas trés "catholique" et la fin de récréation fut sifflé. Point. Si les "grands" décideurs étaient à l’origine de cette farce, comme se fait-il que Sonatrach, pourtant pillier de l’économie algérienne n’ait pas mis un seul dollar dans l’affaire ? Mieux "Tonic emballage" et le groupe Rebrab deux privés pour l’un propriète par familier interposé et pour l’auteur bénéficiant de soutien du régime ont ils perdus des sous ?
Le livre construit une espèce de complot cher aux lecteurs de tout polar. Il se lit bien. Mais je le dis, ça reste un récit plus ou moins renseigné de l’affaire, où l’auteur mélange pêle même tous les maux dont souffre l’Algérie. Où on retrouve aussi tous les clichés véhiculés içi en france. D’ailleurs, le seul personnage vraiment intègre dans le livre est une femme. La soeur de "Khalifa". Femmes Algériennes courageuses, groupes islamistes manupilés, mains obscures, cadres avec leur officiers traitants etc etc etc….. Sujet trop vaste pour être "polarisé" dans un livre de 200 pages tapé en gros caractères. Mais lis le.