Le mois dernier, on vous racontait les coups tordus de l’ex-patron des RG Yves Bertrand, qui vient de publier un livre sur ses douze ans d’activités policières. Aujourd’hui, Bakchich présente en vidéo un nouvel épisode de la saga Yves Bertrand.
Yves Bertrand dans son livre, démolit un de ses anciens collaborateurs : un commissaire principal qu’il surnomme Gorge Profonde et qu’il dépeint en flic mythomane qui inondait le service de rapports délirants sur des affaires sensibles.
Gorge Profonde a pour vrai nom Hubert Marty-Vrayance. Aujourd’hui, cet ex-commissaire nous assure que son ancien chef Yves Bertrand, loin de le considérer comme un tocard, lui a confié en une décennie diverses missions parallèles et confidentielles. Certaines missions touchant à des dossiers sensibles liés à Lionel Jospin ou Pierre Bérégovoy. Et dont Bertrand, aujourd’hui, aimerait bien effacer le souvenir.
Comment Bertrand confiait à Gorge Profonde des enquêtes parallèles.
L’enquête secrète de Gorge Profonde et d’Yves Bertrand sur la mort de Bérégovoy.
Quand Bertrand a voulu déstabiliser Lionel Jospin.
La semaine prochaine, un autre ancien collaborateur d’Yves Bertrand confiera d’autres secrets de la vie des Renseignements Généraux.
Nous avons joint Yves Bertrand au téléphone pour qu’il exerce un droit de réponse aux accusations de Gorge Profonde. Il nous a répondu ceci :
« Marty ? Je l’ai rencontré et je l’ai estimé. C’était un type imaginatif et intelligent et je n’ai pas changé d’avis. C’est vrai que j’ai eu des discussions avec lui concernant la mort de Pierre Bérégovoy. J’aurais pu envisager l’hypothèse d’un assassinat car un flic ne doit négliger aucune piste, mais pour moi c’est un suicide et je n’ai jamais demandé d’enquêter sur la piste d’un assassinat. Je déments lui avoir jamais parlé d’un commando impliqué dans une élimination de Pierre Bérégovoy. Pas moi, en tout cas. Si Marty prétend le contraire, alors c’est lui qui le dit : c’est parole contre parole ».
Sur les dossiers des RG sur Jospin fuités à l’extérieur, Bertrand précise :
« Je ne me suis jamais servi de Marty pour faire passer un manuscrit sur Jospin à un éditeur. Je n’ai balancé le passé de Jospin à personne. Je n’ai pas transmis à l’extérieur les dossier des RG sur Jospin ».
Durant une période de dix-huit mois précédant l’élection présidentielle de 2002, le chiraquien Yves Bertrand fut demandeur de dossiers susceptibles de gêner les socialistes au pouvoir. Soit. Mais quelles autres affaires touchant forcément le clan élyséen s’agissait-il d’empêcher de prospérer ?
L’on sait que la cohabitation Chirac-Jospin fut une succession de "coups" à travers lesquels les uns et les autres se neutralisaient mutuellement.