Nicolas Sarkozy a fait don de sa famille à la France et règne sur une Cour accueillante qui ne dédaigne point les serpillères et les recyclés.
Nicolas Sarkozy a fait don de sa famille à la France. Décision irrévocable, quelles que soient les péripéties politico-médiatiques. En son auguste indulgence, il pardonnera, n’en doutons pas, l’offense faite au Dauphin Jean de Neuilly qui, à défaut d’être un nouvel Aiglon s’est révélé un perroquet reproduisant, à la faute de français près, la logorrhée paternelle. David Pujadas, préposé aux mictions sarkozystes, ne s’y est pas trompé. Il a joué à la perfection son rôle de serpillière. Plus souffleur que journaliste.
De la Reine mère Andrée au jeune Louis, la Cour est accueillante à tous les courtisans, d’où qu’ils viennent. Le monarque recycle même, dans sa magnificence, les déchets du parti socialiste. Hier, Besson, Amara, Kouchner, Bockel, sans oublier les Charasse et autre Hirsch. Aujourd’hui et demain, Lang, Rocard qui, de mission en commission, de compromis en compromission, ressembleront bientôt au couple Balkany. Ils japperont et se gratteront en anticipant le désir de leur maître.
« La monarchie absolue tempérée par l’assassinat politique ». Tel était le régime politique qui avait la préférence de Stendhal. Le maurrassien Henri Guaino, auteur des plus succulentes âneries proférées par le lointain successeur de Louis X le hutin ou le querelleur (1289-1316), devrait à une telle idée connaître enfin l’extase politique.
Quant à Carla Bruni, moins cultivée que ne l’était la marquise de Pompadour, protectrice des encyclopédistes qu’elle recevait à l’hôtel d’Evreux aujourd’hui Palais de l’Élysée, elle aura en charge les basses distractions d’un peuple dont il faut endormir les instincts régicides. Pour le rôle du bouffon, promis à un funeste destin en cas de disgrâce, Dominique de Villepin est désigné à l’avance.