Tout frais co-directeur de la délégation générale de Jeune Afrique à Tunis, Hedi Hamdi avait eu droit à une petite ode dans Bakchich. Aux notes malheureusement dissonantes. HH pour les intimes, avait été présenté par nos soins comme un proche du clan Trabelsi, plus particulièrement de Belhassem Trabelsi, la tête de pont de la smala de Leïla, Première Dame de Tunis.
Les deux hommes, comme nous le relations, ont eu à faire ensemble. Depuis 1994, ils éditaient ensemble le magazine spécialisé Profession tourisme. Un magazine du groupe Karthago éditions abreuvé de publicités Karthago Airlines et truffé d’articles de présentation des hôtels du groupe Karthago… du grand art !
Une petite brouille les a toutefois séparés. HH a eu le malheur de prêter 2000 dinars à un bon ami, qui souhaitait monter une boîte de communication privée. Une fort bonne idée qui a souffert d’un oubli rédhibitoire : se faire adouber par le clan Trabelsi, sans l’accord de qui il est désormais difficile de se lancer en affaires en Tunisie.
Belhassem, dont les grandes oreilles ont intercepté l’aide de HH, s’est fâché tout rouge. Et a viré derechef Hedi, après plus de dix ans de bonS et loyaux services. Bien heureusement les talents d’Hedi Hamdi, dénicheur hors pair de publicitéS, ne sont pas perdus pour tout le monde.
Sitôt après sa nomination à JA, la Tunisie est revenue sur le devant de la scène de l’hebdomadaire « indépendant », début novembre. Le site Internet du journal a consacré, en une, tout un encadré à la « Tunisie de demain ». Un titre fort qui a servi en 2004 à la réélection, triomphale il s’entend, de Ben Ali. Un petit supplément, truffé de pub et coiffé du même titre, s’est aussi vu insérer dans la version papier du magazine. Et de vanter ce « pays développé » à la compétitivité accrue, cette « voie à suivre » que les riches pays du Golfe s’arrachent.
Au moins HH n’est-il pas rancunier.