Samedi 27 septembre, militants et sympathisants du réseau « Sortir du nucléaire » ont manifesté dans 15 villes de France contre l’enfouissement des déchets radioactifs. Pour le réseau, c’est clair, « 3 115 communes sont menacées dans 20 départements ». Leurs maires respectifs ont été contactés par l’Andra, Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, en quête de sites d’enfouissement. Ils ont jusque fin octobre pour répondre à la demande. Alain Corréa, de « Sortir du nucléaire », explique pourquoi son combat contre l’enfouissement des déchets est vital.
Ils ont osé ! Des anti-nucléaires ont osé profaner le sanctuaire de la mairie de Dieppe (Normandie, 76) lors d’un conseil municipal, le 19 septembre dernier. Quand on sait que la municipalité réclame à qui veut bien l’entendre (et le Président est même venu pour cela) l’installation du deuxième EPR français, le réacteur pressurisé européen (projet de réacteur nucléaire), on comprend mieux la portée de l’action. Ce jour-là, Sébastien Jumel, PC, en place depuis quelques mois, ne s’attendait pas à ce que son slogan « la ville appartient à tous ses habitants » soit repris au porte-voix et en choeur au sein même de son conseil municipal. 30 militants fermement décidés à ne pas laisser une motion défendre l’idée d’un nouveau réacteur de type EPR dans la région.
On les connaît les « gens du nucléaire ». Dans les années 60, La Hague devait être une usine de téléviseurs. A l’arrivée, ce fut un des sites nucléaires les plus pollués d’Europe. Il s’agit pour nous d’intervenir le plus tôt possible pour informer les populations. Avec Xavier Renou, porte-parole national de Sortir du nucléaire, Frédéric, du village d’Ancourt, à quelques encablures des réacteurs de Penly et toute une bande de copains, nous nous activons pour ne pas devenir radioactifs.
Anne Lauvergeon, patronne d’AREVA, prend pour modèle Nespresso. Elle vend des machines à café et le café qui va avec. Et le café, c’est très rentable… voilà ce qu’elle a dit en juillet dernier, quelques jours avant la calamiteuse série du Tricastin, qui d’ailleurs se poursuit. Ce qui montre bien que le nucléaire n’est que du business et que la préoccupation de ces gens là n’est pas le confort des populations dans un contexte global de préservation de l’écosystème.
Les antinucléaires ont le sens des réalités. Pas question de revenir à la bougie, mais l’adoption d’une réflexion en profondeur sur nos modes de vie devrait permettre de limiter la casse. Ils prônent une sobriété énergétique. Les meilleurs mégawatts sont ceux que l’on n’a pas consommés. Après, pour un minimum de confort, ils utilisent des lampes basse consommation, voire des lampes diodes encore plus économes mais chères pour le moment. Le chauffage est un poste important ainsi que l’électroménager. Eviter les convecteurs, mieux, adopter le chauffage solaire en appoint ou le chauffage aux granulés de bois, changer ses appareils énergétivores au fil du temps sont des solutions douces qui peuvent s’intégrer à un mode de vie évolutif sur plusieurs années en parallèle au développement affirmé des énergies renouvelables. Le problème, c’est que nous risquons de nous trouver confrontés à une situation qui ne nous laissera pas le temps d’intégrer ces changements de mentalité. Autrement dit, un accident nucléaire, inenvisageable, mais pourtant présent dans les esprits, casserait tous les espoirs.
Anne Lauvergeon, patronne d’AREVA, prend pour modèle Nespresso. Elle vend des machines à café et le café qui va avec. Et le café, c’est très rentable…
Rentable, mais surtout sans risque !
On vous vend une voiture et l’essence qui va avec. Faire un cocktail Molotov ou brûler un bus avec l’essence n’est pas un usage prévu dans le contrat.
“— Et ça [empêcher le combustible d’« être utilisé à autre chose qu’à fonctionner dans le réacteur »], c’est extrêmement facile à faire.”