Souvenez-vous. C’était du temps où un Pôle financier avait été créé pour combattre l’impunité des Puissants de ce monde, où ceux qui abuseraient de finance et de politique sur le dos de l’intérêt général seraient punis avec la même sévérité qu’un chauffard qui brûlerait un feu rouge ou saccagerait un radar. Egalité devant la Loi. Sévérité du jugement. Des procès, pour l’exemple. Une révolution ! Une décennie plus tard, patatras, le verdict est sans appel : de l’avis des magistrats, le fameux Pôle n’a servi qu’à mieux contrôler les « affaires », à user les juges coloriés de « rouges » jusqu’à la corde, à faire oublier qu’il n’y a pas de délits financiers, pas plus que de patrons voyous ou de traders zélés. Des trafiquants au Sénat ou au Palais Brognart ? Allons, allons, vous n’y pensez pas !
Dans de nombreux pays, des chercheurs analysent la criminalité en cols blancs, les méthodes, les stratégies, les magouilles, etc. En France, non. Dans de nombreux pays, des chercheurs et autres experts impartiaux, neutres, réfléchissent à la façon dont la Justice pourrait ne plus ressembler au dérailleur de Lance Amstrong, un authentique Monsieur Propre de la pompe à vélo. En France, non.
Dans de nombreux pays, on s’intéresse, aujourd’hui, à l’Angolagate comme nous, Français, avons été indignés par l’Irangate ou le Watergate. En France, non. Le contre pouvoir est un leurre qui fonctionne à la marge d’une société qui s’indigne en silence, une marge qui n’a jamais appris les règles du jeu du capitalisme à la barbichette faute de ne pas avoir pu franchir des barrières trop hautes. La crise financière actuelle en est le meilleur exemple. Qui est en train de tondre qui ? Ceux qui ont perdu le plus de fric ou ceux qui vont devoir geler leur petite épargne, faute de ne pas pouvoir l’utiliser ?
Dès lors, pourquoi faut-il passer par la fiction (cf. mon dernier roman : L’Affaire Coobra, Fayard) pour faire comprendre aux Français que les dysfonctionnements de la machine judiciaire, et plus généralement de la société française, ne profitent qu’à ceux qui détiennent, depuis des générations, le monopole d’en changer les règles… et qui ne le font que sous la forme d’effets d’annonce ? Il fallait s’en douter : le procès de l’Angolagate n’est pas celui des prévenus, mais l’inverse. Depuis la célèbre lettre estivale du Ministre de la Défense, sans réponse du Ministre de la Justice, les politiques volent au secours des financiers et, sans gants, font un procès à tous ceux qui ont fait leur métier dans un établissement taillé sur mesure – suite à un effet d’annonce garanti : le Pôle financier de Paris.
Nouveau procès du juge d’instruction. Pourquoi ? Car il serait l’homme le plus puissant de France, seul à mener les enquêtes et à vérifier son propre travail. Ah, l’ivresse du pouvoir… Depuis Outreau, tout le monde sait que le juge n’est pas le seul maître à bord du navire de l’instruction. Il y a donc un « désir de nuire » qui n’est pas sans arrière-pensée. Mais, rassurez-vous, c’est le dernier procès. L’Ultime. Depuis quelques mois, les magistrats en charge des affaires financières sont au chômage technique, réduit à mettre illico presto des chauffards de la route en prison. Pour l’exemple, pour que tout le monde se tienne à carreaux. Et Lance Amstrong ? Tout va bien. Il en reprend pour un Tour…
Thierry Colombié est spécialiste de la criminalité organisée, et écrivain. Il est l’auteur de « Le Secret d’Arcadia » et de « L’Affaire Coobra » (Livre 2, Fayard) avec Isabelle Prévost-Desprez, magistrate.
http://www.thierry-colombie.fr/
30 MF. C’est le montant d’une escroquerie sabotée qui a bénéficé à un homme de presse que tout le monde connaît.
Demandez à Rachida quand va avoir lieu l ?accouchement de l ?affaire dont ses services sont saisis depuis 2 ans et relative à un sabotage spectaculaire visant à protéger un secteur en difficulté récurrente.
Devinette de la rentrée
Qui sont-ils dans cette procédure sabotée pour fermer les yeux sur une escroquerie de 30 MF
une société du Cac40
un homme de presse un financier
deux acteurs bien connus d ?un secteur en difficulté récurrente
Les commissions Outreau, Balladur, Darrois connaisent déjà la réponse. Tous les grands journaux aussi , depuis 4 ans , mais sans rien écrire.
Alors passez un coup de fil ,et écrivez un bouquin
Lui aussi connait la réponse, qui a dû vérifier avant de valider