Les toilettes scolaires sont ils toujours aussi sales et dégoutants que dans le temps. Un rapport Auvergnat le laisse entendre.
Tout homme a un jour été enfant. Une petite tête blonde qui a usé ses fonds de pantalon sur les bancs publics…et baissé sa culotte dans les toilettes de son école. Un traumatisme générationnel qui a sans doute guidé l’Institut de formation des maîtres d’Auvergne dans son rapport (qui n’a curieusement intéressé personne depuis sa mise en ligne en janvier dernier) sur les petits et gros besoins de nos bambins. Verdict en langage tout administratif :« une insatisfaction générale relative à l’usage des sanitaires scolaires ».
Des bancs à la selle, l’embouteillage guette souvent. « 44 % des écoles étudiées n’auraient pas un ratio de toilettes correspondant aux recommandations d’usage ». Et lorsqu’ils sont assez nombreux, les équipements sont souvent inadaptés. Faut-il encore que les mouflets osent s’y rendre. Par praticité et par sécurité, les commodités s’avèrent souvent excentrées. Cela pose un problème « pour les plus jeunes qui peuvent avoir peur de s’y rendre seuls et pour les enseignants qui engagent leur responsabilité en laissant sortir un élève ». Enfin, par pudeur, « certains enfants refusent d’aller aux toilettes, ou cherchent à s’y rendre durant le temps de la classe, lorsqu’ils sont alors moins exposés à la promiscuité ».
Une fois dans la place, ce n’est pas gagné. « La régularité et la fiabilité de l’approvisionnement en papier toilettes n’est pas une question anodine pour les élèves ». Ni pour leurs culottes du reste. Dans certains établissements, se procurer le précieux papier est plus compliqué que de comprendre la règle de trois. « Selon les écoles, les élèves s’adressent pour demander le papier toilette…soit au concierge ou aux dames de ménage, soit au Directeur ou aux enseignants ». Et cerise sur le trône, il est souvent « placé trop haut » pour éviter qu’il soit gaspillé ou mouillé. C’est Xavier Darcos, notre-ex ministre de l’Education, qui croyait que seul les instits étaient juste bons à "changer les couches"…