Jean-Pierre Treiber a été retrouvé pendu samedi avec son drap dans sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis. Il devait comparaître le 20 avril prochain pour le meurtre de Katia Lherbier et Géraldine Giraud. Dessin de Magnat.
Si Treiber est mort, parait il, c’est qu’il ne bénéficiait pas encore du kit de prévention anti suicide perlimpimpin. Draps en papier, pyjama en papier et autres mesures dérisoires face au désespoir qu’engendre ce batiment de la mort qu’est le batiment D5 de fleury Mérogis, baptisé "Guantanamo" par les détenus qui y séjournent et leurs familles.
Mon fils Cyril y a été détenu et c’est un des pires souvenirs de ses années de détention.
Y pénétrer donne déja un avant goût de la mort donc de s’en extraire à tout prix. A n’importe quel prix. Face à la dépossession de l’être il n’y a guère de solutions. Tout est scellé, blanc, clinique, déshumanisé au milieu d’un réglement de fer immuable. Un oeil de boeuf en plus de l’oeilleton classique vient compléter le tableau de cet endroit de non vie.
Des promenades sur le toit comme un mille feuilles, des barreaux, une grille par dessus et des barbelés en concertina, condamnés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, pour couronner le tout. (voir le site de Monsieur Bolloré sur le produit).
http://www.bollore.fr/produit.asp ?Cle_Produit=22&Cle_Famille=3.
Personne ne s’y trompera. Treiber a passé presque trois ans dans une maison d’arrêt où il a nourri des projets d’évasion (de vie) qu’il a mis en action et là, en moins de trois mois il se flingue…
Catherine mère de prisonnier et présidente de l’arppi