Traquer les trackers de "torrents", ces fichiers utilisés pour l’échange d’ordinateur à ordinateur : un job sans fin.
Question : que devient un service de BitTorrent (partage de fichiers d’ordinateur à ordinateur, ou peer-to-peer) si on le ferme pour cause de violation des droits d’auteur ? Réponse : il déménage… dans un autre pays. C’est ce qui est passé avec le plus grand torrent-tracker russe, torrents.ru, après qu’il a été fermé par les autorités.
Tout le monde profite de contenus piratés sur des domaines russes, mais l’ère des gloutons pourrait bientôt finir. En février, RU-centre, le plus grand greffier de noms de domaine de la Russie et pourvoyeur accueillant du web, a été contraint de fermer le domaine de Torrents.ru pour “utilisation Illégale d’objets protégés par le droit d’auteur et également l’acquisition, le stockage et le transportation de copies de travaux ou de phonogrammes contrefaites pour la vente, commise sur une grande échelle” annonce TorrentFreak.com. Puis, à la joie de 4 millions d’utilisateurs le bon vieux "tracker" a vite réapparu avec un nouveau nom de domaine.
Mais cela a eu sur le ministère russe des Affaires Intérieures l’effet d’un chiffon rouge devant le taureau. "Fermer touts les sites BitTorrent dans le pays, poursuivre leurs opérateurs et tenir les internautes coupables ! - a-t-il annoncé. Il faut les traiter à la même manière que les contrefacteurs !". “La police prendra des mesures pour arrêter les activités de sites qui partagent l’information piratée et luttera contre leurs créateurs,” a dit Victor Vasilyev le sous-chef du ministère. "Pour l’instant nous avons marqué peu de progrès, principalement parce que leurs domaines sont enregistrés hors de la Russie".
Ces derniers temps, de plus en plus de pays se sont lancés dans la lutte contre contre les fichiers pirates : la Grèce par exemple fait la chasse aux administrateurs du grand site BitTorrent gamato.info. En Espagne, la situation est plus compliquée. Tout en légalisant les activités de torrent-trackers, les autorités espagnoles ont bloqué récemment 16 torrent-ressources simultanément : tous ces sites étaient dirigés par une même personne, accusée de distribuer en ligne des camrips (longs métrages filmés sur l’écran dans la salle de cinéma).
Bon courage à Marie-François Marais, patronne de l’Hadopi…