Des effets de la mondialisation : un Quick ouvre à Alger, en face de la statue de l’Émir Abdelkader, et c’est presque l’émeute…
Aller manger chez Quick à Alger, c’est comme passer les frontières de l’Europe sans visa, alors il ne faut pas s’étonner si le premier vrai fast-food made in Belgique a été pris d’assaut aux premiers jours de son ouverture, à tel point qu’il s’est très vite transformé en slow-food.
Il fallait bien compter deux heures d’attente avant de pouvoir s’offrir le sandwich tant vanté à la télé, et pendant que les malheureux attendaient leur tour, ceux qui était installés devant leurs frites, sodas, sandwichs prenaient tout leur temps, tout à leur plaisir de faire comme dans la pub. La queue était si longue que beaucoup de familles accourues avec leurs enfants -c’était les vacances scolaires- ont fini la soirée en psychodrame entre les parents prêts à renoncer et leurs enfants qui ne voulaient rien entendre : un géant sinon rien. Le succès a été tel que la filiale d’Alger a enregistré le meilleur chiffre d’affaire de tous les autres Quick installés en France…c’est vous dire. Les voitures garées devant la porte arrivaient de toutes les wilayas avoisinantes. Une douce folie qui a dû rendre bien amers les anciens serveurs du Novelty, un café mythique de l’Algérie coloniale, au cœur de la rue Ben M’Hidi dont toute l’histoire vient de disparaître d’un coup de mondialisation, un lieu qui désormais se résume à « 450 mètres carrés et 160 places assises ».
Il a fallu près d’un million d’euros, nous dit-on, pour tout refaire et remplacer le Novelty par le Quick Novelty. Vous ne pouvez pas le rater, il se trouve juste en face de la statue de l’Emir Abdelkader, le fondateur de l’État algérien, le résistant à la colonisation française, le soufi épris de poésie et de littérature, le guerrier qui finira par se rendre et s’exiler en Syrie. Mais je vous rassure l’Emir n’est pas descendu de son cheval pour se mêler à la queue. Je crains fort que bientôt on ne se donne plus rendez-vous « devant la statue de l’Emir » mais devant « le Quick ». C’est moins classe quand même ! Mais mes compatriotes ont d’autres soucis, la vraie question qui est posée est de savoir qu’est-ce qui est importé et qu’est-ce qui est local dans le menu. La rumeur avait couru, « chez Quick, il n’y a que la salade qui est locale, tout le reste est importé ». Et même si l’information est fausse, on aime à se la répéter. En vérité il n’y a que le pain qui est importé parce qu’à Alger on ne sait pas encore faire ce gros pain rond vaguement sucré si caractéristique de cette bouffe pour ados sans dents.
À part ça, comme il se doit, toutes les viandes sont estampillées halal, conformes à la religion musulmane. Mais comme on ne peut pas penser à tout, chez Quick il n’y a pas d’harrissa, alors pour moi ce sera encore la rue Tanger, à quelques pas de là, où pullulent depuis toujours marchands de brochettes, de loubia, une soupe de haricots, de tête de mouton, de sardines frites et fraîches…le tout pimenté à souhait, là où les serveurs, quand ils vous récitent le menu, c’est comme s’ils chantaient la chanson d’une ville dont la langue brûle encore.
Quick, la mal bouffe nargue le prince cavalier qui s’est fait un nom dans l’histoire algérienne…(fondateur c’est trop d’honneur)
Comme dans une explosion nucléaire, la mondialisation procède par vagues, te le dernier qui se la reçoit en pleine figure, ….est tout simplement le dernier à la …digérer.
Bonjour,assalam oualikoum, Bla bla bla…et pendant ce temps ils étudient" comment vendre aux musulmans" ou aux habitants afrique du nord et du moyen orient ….c’est selon !!!
la plus grande agence americaine + article et video du journal newyork times sur le sujet.
et pendant ce temps la bla bla bla…Mac donald à Londres test nuggets halal !!!
suite sur http://produit-halal.blogspot.com/
Au fait on fait quoi au quotidien ? Nasredine