Afflelou, Krys et compagnie ne les ont pas vus venir, et pourtant les lunetiers à la mode s’appellent aujourd’hui Direct-Optic ou Happyview. Moins chers que leurs concurrents traditionnels, les opticiens du Web ont la cote.
Sept dixièmes à l’oeil gauche, huit dixièmes à l’oeil droit… et 400 euros pour le portefeuille, moins la maigre somme remboursée par la Sécu. Voilà, en général, l’équation bien connue des porteurs de lunettes.
Ca, c’était avant. Depuis quelques mois, fleurissent des lunetiers en ligne : Designerseven, Direct-Optic, Happyview… Si ces Alain Afflelou du Web pullulent, c’est que la loi réglementant cette activité, longtemps dans le flou, vient tout juste de se clarifier. Interdite en France jusqu’en 2010, la vente de lunettes et de lentilles sur Internet était pourtant autorisée dans toute l’Europe. Sous la pression de la Commission européenne, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a cédé et autorisé ce commerce, à condition que les sites emploient au moins un opticien diplômé. Résultat : la fin des lunettes chères, pour paraphraser le slogan de l’un de ces opticiens low-cost.
Car les tarifs pratiqués sur la Toile sont inférieurs d’environ 30% à ceux des opticiens classiques : la paire de lunettes coûte en moyenne 230 euros, contre 330. De plus, le concept est assez simple d’utilisation. Il suffit de se rendre sur le site, de choisir ses lunettes, d’indiquer ses corrections et d’attendre quelques jours que la paire arrive à la maison. Ces sites permettent même « d’essayer » virtuellement les lunettes en chargeant sa photo sur le site. D’autres proposent d’envoyer la monture à domicile avant de la commander pour s’assurer qu’elle ne fait pas mal une fois portée.
Bref, beaucoup de services proposés, ce qui a le don de déplaire aux opticiens traditionnels, qui craignent de voir se tarir leur filon très lucratif. Sous cape, l’un d’eux reconnaît que « la marge brute sur une paire de lunettes de vue peut atteindre 70% du prix de vente ». Autrement dit, même en divisant le prix de vente par deux, les marges restent encore très confortables. Surtout que les coûts de production de ces opticiens d’un nouveau genre ne sont pas les mêmes que ceux qui ont pignon sur rue. Emmanuel Gréau et Karim Khouider, les créateurs de Direct-Optic, se fournissent directement en Asie.
Est-ce qu’Internet va tuer les lunetiers à la papa ? La réponse est plus compliquée que ça, si l’on en croit les médecins ophtalmos. Une praticienne parisienne doute de la qualité du service, notamment pour les verres complexes. « Je ne vois pas de problème a priori pour les unifocaux, mais je le déconseille fortement à mes clients qui ont besoin de verres progressifs. » Pour de tels verres, les opticiens procèdent parfois jusqu’à six tests sur leurs clients, ce qui est impossible, à l’heure actuelle, sur les sites Internet. Mais certains promettent d’y travailler. Et les lunettes low-cost seront sans doute une tendance des années à venir. Les opticiens classiques ont tout intérêt à avoir leurs e-confrères à l’oeil.
C’est un super pays ça !!!
Dans un grand hôpital parisien, ma mère attendu 8 h aux urgences la semaine dernière quand elle s’est foulée la cheville, le tout avec du personnel désagréable.
Ma femme qui avait une douleur au coeur a vu passer 4 ou 5 médecins en 5 h qui débarquaient tous en lui posant à chaque fois les mêmes questions, pour finalement rien lui trouver alors que son généraliste lui a trouvé une anomalie confirmée ensuite par un cardiologue. En plus on m’a refusé de l’accompagner alors qu’elle ne maîtrise pas parfaitement le français.
Les hôpitaux parisiens c’est hallucinant. On ferait bien de s’inspirer de l’étranger pour remettre tous ces gens là au travail.