L’un des chefs de la cellule de gendarmerie chargée d’enquêter sur le tueur en série Patrice Alègre poursuit en diffamation le président d’une association de familles, qui l’avait accusé publiquement de trop fréquenter les voyous de Toulouse. Déballage à la barre.
Le 24 janvier dernier à Cahors, Gabriel Loubradou, le président de « Stop à l’oubli », était poursuivi pour diffamation par l’adjudant de gendarmerie Jean-Pierre Nicolaon, successeur de Michel Roussel à la tête de la cellule « Homicide 31 », une structure d’enquête de la gendarmerie chargée de faire toute la lumière sur le parcours criminel de Patrice Alègre.
En février 2002, Alègre a été condamné pour cinq meurtres et six viols qu’il a reconnus. Il a toujours nié son implication dans d’autres crimes commis à la même époque et dans la même zone géographique. « Stop à l’oubli » regroupe des familles de la région toulousaine dont un membre a été assassiné, sans qu’aucun des meurtres n’ait jamais été élucidé, en raison de nombreux dysfonctionnements policiers et judiciaires.
Gabriel Loubradou affirmait dans la presse que l’adjudant de gendarmerie Nicolaon, pourtant chargé d’enquêter sur le milieu des voyous, fréquentait assidûment certains d’entre eux en boîte de nuit. Et plus encore : il aurait été en affaire avec eux. L’instit à la retraite, dont la fille a disparu il y a plusieurs années sans que l’enquête débouche, dispose de quelques biscuits, qui ont été soumis à l’appréciation des juges le 24 janvier.
Les frères Dupont, propriétaires du « Charleston », un night-club qui fait danser le tout-Toulouse des années 1990, expliquent aux magistrats que le gendarme aurait été le complice des individus qui les ont rackettés, puis forcés à vendre leur établissement. Ils comprenaient d’autant moins son comportement que, selon eux, Nicolaon avait table ouverte et que son souhait de voir embaucher son épouse dans l’établissement de nuit avait été exaucé. La boîte, qui rapportait plus de 6 millions de francs par an, a été vendue 1,5 millions à un individu qui, officiellement, vivait du RMI.
Les oreilles du gendarme n’ont pas fini de siffler. C’est au tour de Dali Krim, repenti, ex-membre de la bande qui a spolié les frères Dupont. Lui aussi confirmerait que Jean-Pierre Nicolaon percevait des enveloppes pour services rendus. Selon lui, c’est même l’adjudant qui a joué l’intermédiaire auprès des « futurs vendeurs » .
Pour sa part, Nicolaon a reconnu à la barre avoir fréquenté le milieu de la nuit et le Charleston. « Mais c’était tout d’abord pour avoir du renseignement », ensuite, lorsqu’il y a travaillé, « c’était pour une reconversion professionnelle, car il avait déposé auprès de sa hiérarchie une demande de départ à la retraite ».
Une lettre signée de l’ex-épouse de Jean-Pierre Nicolaon est également produite aux débats. « J’ai rencontré Jean-Pierre Nicolaon en 1992, il était enquêteur à la Sr Toulouse et déjà divorcé deux fois. Il avait deux enfants issus de son premier mariage. Nous vivions essentiellement la nuit. J’ai quitté un emploi de monitrice auto-école après liquidation de l’entreprise. J’ai alors ouvert une boîte de nuit, Le Pachanga. Mon mari travaillait avec moi le week-end. Nous avons revendu la boîte en juillet 1996, j’ai alors travaillé dans divers bars avant de travailler dans la discothèque Le Charleston en tant que responsable des deux bars. Jean-Pierre Nicolaon connaissait les frères Dupont, patrons de la discothèque. Ils l’avaient sollicité pour des problèmes qu’ils rencontraient avec des maghrébins. Jean-Pierre Nicolaon commence à y travailler et assure la sécurité. Il est videur, tout en exerçant son métier de gendarme. Jean-Pierre Nicolaon est sollicité pour devenir le gérant de la boîte, il fait alors une demande de mise à la retraite auprès de la Gendarmerie, qui est acceptée à Paris. Mais la discothèque le Charleston brûle, il n’a donc plus d’emploi, et il est réintégré à sa demande en Gendarmerie, ce qui est une première en France se vante-t-il. » Transmis à qui de droit à la gendarmerie…
Ce n’est pas la première fois que le successeur de Michel Roussel, ex-enquêteur de gendarmerie qui recueillit les premiers aveux du tueur en série, est mis en cause. En 2006, une enquête de l’inspection technique de la gendarmerie, « les bœufs -carottes » de la maréchaussée, a été diligentée pour vérifier de multiples accusations proférées à l’encontre de Jean-Pierre Nicolaon.
Le capitaine Garnier, chargé des investigations, avait auditionné à l’époque des témoins qui mettaient en cause la probité de l’adjudant Nicolaon. Des soupçons de racket aux tentatives d’escroquerie, les investigations de la « police de la gendarmerie » avaient réuni quelques éléments. Le parquet de Toulouse classa le rapport au prétexte qu’il s’agissait surtout de malfrats qui se plaignaient de Nicolaon, mais également de son ex-épouse. « La qualité des accusateurs doit être prise en compte » fit-on savoir du côté de l’institution judiciaire. Un argument de poids.
Durant l’audience du 24 janvier, le gendarme s’est défendu de toute malhonnêteté, estimant avoir simplement fait son travail et subir un préjudice du fait de ses accusations qu’il juge infondées. Le procureur a requis 1 000 euros d’amende contre Gabriel Loubradou.
Salut à tous,
Je sors à peine de la reprise du spectacle des enfants Roche et ma parole, ça m’a encore plus scotché que l’année dernière. D’ailleurs le jeune balance encore + sur les secrets liés à l’assassinat de son père, haut magistrat, dans les coulisses de l’affaire Alègre
(le serial killer de Toulouse).
IL FAUT QUE VOUS VOYIEZ LE SPECTACLE DES ENFANTS ROCHE !!! ET TANT QUE CA PASSE, APRES IL SERA TROP TARD !!!
Ca s’appelle "Fils de Juge" Sous-titre "comment flinguer sa vie sur scène en balançant les secrets de famille sur l’affaire Alègre". Et c’est GRATIS ("parce que la Vérité n’a pas de prix", qu’ils disent !!!).
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Amicales salutations à tous.