Un décret limitant les transactions en liquide a été abrogé.
C’est la canicule à Alger, l’air est aussi lourd qu’une langue pâteuse de jeûneur et le ciel jaunâtre de pollution stagnante. Sinon la mer est calme et l’argent noir circule librement.
L’argent noir chez nous, ce sont ces millions de liasses de billets qui s’échangent à ciel ouvert et qui se trimballent comme des ballots de papiers dans d’énormes sacs poubelle en plastique noir. Vous pouvez, le plus naturellement du monde, aller vous acheter une voiture cash avec cet argent sans que personne ne trouve cela curieux, le chéquier étant quasi inexistant en Algérie.
Alors, comme on rentre en modernité, sous la pression des institutions internationales, un décret avait été adopté en conseil des ministres sous le gouvernement Ouyahia. Ce décret stipulait que désormais et à partir de maintenant toute transaction dépassant les 50 000 dinars, soit un peu moins de 500 euros, devrait être réglée par chèque.
Les banques se déclarèrent prêtes à accueillir ces montagnes d’argent qui, jusqu’alors, ne connaissaient que les chemins des arrières boutiques ou des salons cossus, les circuits de l’informel impénétrables mais omniprésents ; les Américains de plus en plus présents en Algérie se déclarèrent à leur tour ravis et il ne restait plus qu’à mettre en pratique le décret. Mais ne voilà-t-il pas que, sans plus d’explication officielle, ce décret vient d’être abrogé avant même son application par le gouvernement de Belkhadem. « Du jamais vu », s’extasient les spécialistes qui ajoutent, philosophes, « de toute manière c’était un décret impossible à appliquer ». Tout fonctionne comme si l’ex chef du gouvernement Ahmed Ouyahia avait surestimé les capacités de l’Etat algérien à jouer son rôle de contrôle après nous avoir serinés pendant plus d’une décennie que l’avenir de l’économie était dans le désengagement de l’Etat. À leur décharge, les autorités n’ont fait que répéter l’un des dogmes de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International : « le développement c’est moins d’Etat ».
Depuis, ce dogme est tombé comme un fruit pourri et tous les pays qui ont subi ce remède de chameau ont bien du mal à décoller en dépit de toutes les déclarations sur « la bonne gouvernance » et autre « transparence ». Transparence, ne me faites pas rire, quel est le gouvernement impopulaire qui pourrait demander à tous ces entasseurs de fric au noir : « d’où te vient cet argent » ? « Et toi, alors, d’où te vient ce pouvoir ? » ne manqueront-ils pas de lui rétorquer. Sans parler des capacités de nuisance de ces hommes qui, dans l’ombre, tiennent ce marché de l’informel, brassant des fortunes et employant des milliers de personnes sans aucune couverture sociale.
Aujourd’hui, le résultat est là, dans ce petit détail d’un décret abrogé en catimini, aujourd’hui aucun gouvernement ne peut s’attaquer au secteur informel, d’abord parce qu’il n’en a plus les moyens institutionnels et ensuite parce qu’aucun gouvernement ne prendrait le risque de voir l’économie algérienne s’effondrer à coup d’émeutes « spontanées ».
Avant on reprochait à l’Algérie son « trop d’état », maintenant on est en droit de se demander : où est l’Etat algérien ?
l’algérie est un pays de mafia, nous dépassons de loin toutes la mafias du monde, car la notre dispose :
d’un hymne national
d’une armée
d’une police
d’une chaine de télévision officielle
nous sommes les meilleurs car nous avons mêmes des mafiosi etrangers qui travaillent chez nous, entre autres consiglieri (ministres) franco algériens … nous avons l’honneur d’avoir un consiglieri americain en la personne de chakib khelil
je suis d’ailleurs étonné de voir que personne sur ce site n’a écrit d’article sur ce monsieur, agent de la CIA, propriétaire d’une société pétrolière à Houston qui deal avec la sonatrach (sans appel d’offres) … ca ne choque donc personne ?
Travailleur des CCLS relevé vous.
Faite une grève pour dénoncé l’injustice des dirigent de l’OAIC.
pour quoi leur grille de salaire est supèrieur à la notre. pour quoi leur paie est sans retard, et nous toujours avec le retard et avec une diminution des primes. pour quoi c’est nous qui font le travail et eux partage les bénéfices.
Faite une grève, pour que votre voies s’entend du gouvernement. - c’est pas cette syndicat qui va vous apporté vos droit. - votre destin et entre vos mains , faite le changement. Faite une grève, faite la grève. la grève. la grève.