"Une cyber-guerre contre Wikileaks ? Bonne chance !" ironise le site Wired à propos de la réaction du Département d’État à la menace du site internet spécialisé dans le renseignement de dévoiler 1,4 Go de nouveaux documents sur la guerre en Afghanistan.
Le site de Wired a établi -pour l’exemple- une carte des IP qui ont téléchargé le fameux fichier, encore crypté en guise d’assurance, qui montre que lutter contre la diffusion de ces documents est peine perdue.
Également inquiètes des risques de diffusion des documents, Amnesty International et d’autres ONG tentent de dialoguer avec Wikileaks pour protéger des civils afghans qui pourraient être victimes de représailles si leurs noms étaient communiqués.
Pour RSF, l’affaire est entendue : diffuser des documents bruts de décoffrage est d’une "incroyable irresponsabilité".
Mais selon Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, le site "procède sûrement et avec prudence" en examinant "ligne par ligne" les documents en question. "Tous les documents seront publiés" d’ici deux semaines. Mais ils seront présentés de façon à protéger "les noms de parties innocentes qui font face à une menace significative", a fait savoir Julian Assange depuis Stockholm.