Philippe Boucher, qui fut notamment éditorialiste au « Monde » de 1970 à 1991, chroniqueur du « Journal d’un amateur », nous propose d’ouvrir avec lui son agenda, où il note quelques-unes de ses réflexions
L’incontestable fascination (mais pourquoi pas ?) du Président de la République pour les Etats Unis d’Amérique lui permet-il d’imposer cette passion personnelle à la France ? Peut-il, infiniment plus puissant aujourd’hui qu’un roi de France d’avant 1789, dire comme lui : « Car tel est notre bon plaisir » ?
Telle est pourtant la question qui surgit du sommet de l’OTAN à Bucarest durant lequel, nous dit-on, moyennant d’incertaines « compensations », Nicolas Sarkozy annonce le retour de la France dans ce qu’on appelle « l’organisation intégrée » de l’OTAN, organisation toute militaire s’il est besoin de le souligner. Donc, en termes plus clairs, le retour de la France dans le giron des Etats Unis, la reconnaissance de leur suzeraineté.
Cette soumission, Charles De Gaulle en avait affranchi son pays en 1966 en rejetant, non pas l’alliance, mais l’allégeance qui devait l’accompagner. Bien sûr, la décision du fondateur de la Vème République, selon l’expression consacrée, ne pouvait s’imposer à ses successeurs.
Cependant, en dépit de leur diversité, aucun d’eux n’a remis ce choix en cause. Ni Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), qui n’était pas franchement gaulliste… ni François Mitterrand (1981-1995), pourtant obstiné pourfendeur de tout ce qui se rattachait à ce courant politique, ni Jacques Chirac (1995-2007) dont le refus de participer à la guerre contre l’Irak est un des (rares) faits marquants de ses deux mandats.
Alors ?
Alors voilà un sujet qui aurait largement mérité un débat (et un vote !) ; plus sûrement, tant il engage la France, que l’envoi de quelques centaines de militaires supplémentaires en Afghanistan pour concourir à l’hypothétique capture d’Oussama Ben Laden et de ses affreux compères en sanguinoleries. Mais il n’eut pas lieu et les chers députés socialistes, plus que jamais soumis au régime des soins palliatifs, ne s’en sont pas émus.
Qu’on ne vienne pas nous dire, même si c’est exact ! que Charles De Gaulle n’avait eu cure de solliciter l’opinion du Parlement pour prononcer la séparation de biens de la France et des Etats Unis. Un mauvais exemple ne saurait constituer un précédent. Et puis… une pincée de mauvaise foi : puisqu’il avait raison !
C’est l’histoire petit bonhomme en mousse qui rêvait d’être un grand homme. il s’était fait, à cet effet, un petit palais aux murs faits de miroirs déformants.
Ah ! si l’on pouvait aussi, là-bas ou ici, le prendre pour le Prince Charmant…
Lui qui pose à l’homme moderne, imposant ses idées au nom d’une vue éculée de la modernité, que n’en a t-il une idée juste, au lieu de rabâcher ses vieux trucs de bonimenteur de supermarché.
Au reste, s’il compte sur la crédulité de ce peuple millénaire, il part pour un bien grotesque voyage. L’Histoire recèle quelques précédents…
Bref, ce petit bonhomme en mousse, qui se prend pour Napoléon 1er, apprend son Histoire de France, mais nulle part ailleurs que chez Miquet Maousse.
Qu’importe qu’il arrive trop tôt ou trop tard, il n’a pas les mots qu’il faut, et encore moins la pensée du stratège.
Ses calculs semblent voués à être systématiquement déjoués par la réalité, à moins de croire possible cet ordre nouveau où plus aucun langage n’aurait de sens : le roi est nu, etc.
Conseillons à cet homme égaré la lecture de Mémorial de Sainte-Hélène, par exemple.
Il pourra utilement rapporter cela à ses espérances de grandeur.
Quant à nous autres, pauvres mortels, il nous reste le rire qui désarme…
Il nous reste à payer la note de nos petits égocentrismes, qui sont tels qu’ils nous valent pour chefs gaulois, ces quelques ricanantes caricatures.
Ah oui, j’oubliais : la réalité est censée être démodée…
Le retour de la FRANCE dans l’O.T.A.N me navre.
Les félicitations de Bush à la FRANCE m’attristent.
La fascination de Sarkozy pour les U.S.A me désespère….
Nous vivons une période ou notre pays renoue avec des valeurs bien navrantes….
Il ne manque plus qu’une alliance avec Berlusconi et ce sera complet.
Michel