La nièce de l’épouse du président Ben Ali, la délicieuse Leila, a mis le grapin sur la vente des bières de la société Heineken en Tunisie.
Un milliardaire tunisien, Hamadi Bousbii, coulait des jours heureux à la tête de la SFBT, la société de distribution de la bière et du coca au pays du jasmin. Au point d’envisager le rachat des licences de la société Heineken en Tunisie. Tout allait pour le mieux pour son prospère commerce. Jusqu’au jour, récent, où le neveu préféré de Leila Ben Ali, le plus très jeune Imad, s’est pris le chou avec le distributeur de boisson.
Le chouchou de la présidente gère un commerce fort lucratif de vente d’alcools dans un grand hangar proche de Tunis ouvert 24h/24. Hélas, le jeune Trabelsi devait une grosse facture d’impayés à Hamadi Bousbii : près de 2,8 millions de dinard tout de même.
Le jour où le directeur financier de Bousbii s’enquiert du paiement de la douloureuse, le neveu de la présidente lui raccroche au nez. Comme chez les Trabelsi, on a l’esprit de famille, quelque temps après, Leila en personne décroche son téléphone. « Monsieur Bousbii, tu as fait fortune grâce à nous et tu oses t’en prendre à un membre de la famille », lui hurle la Présidente. « Mais non, c’est mon directeur financier qui a mal compris », répond le Bousbii. « Ne fais pas le faux jeton », lui rétorque Leila, hors d’elle.
Le régime de Ben Ali organise, dans les mois qui viennent, un vaste congrès mondial de l’arbitrage. Histoire de se concilier les bonnes grâces de ces nouveaux faiseurs de paix de la mondialisation heureuse. Avec, à la clé, des décisions d’arbitrage entre des intérêts financiers colossaux qui valent de l’or. Pas de chance, les amis du général-président Ben Ali viennent pourtant de perdre un arbitrage décisif. L’ancien ministre et proche du pouvoir, Houidi, avait été nommé à la tête du groupe Tunisiana, une boîte de téléphonie financée par les Egyptiens d’Orascom et les gens du Golfe. Or la brouille, l’été dernier, entre Leila Trabelsi et Souha Arafat, la veuve du feu leader de l’OLP, a créé quelques ennemis à Ben Ali dans le monde arabe. Les principaux actionnaires de Tunisiana ont exigé la démission du Houidi en question. Et ces mauvais coucheurs viennent de remporter l’arbitrage international demandé par la Tunisie. Les Tunisiens doivent même rembourser les trente derniers mois de salaires de l’ex-pédégé. Un cas d’école pour le congrès de l’été prochain ?
Trois jours après ce charmant échange, les représentants de la société Heineken débarquent à la SFBT. Plus question de conclure le moindre accord, le contrat est rompu. Quelques jours plus tard, on apprend qu’une nièce de Leila, qui s’est mariée avec un descendant du clan Boujbel, fort bien implanté au Cap Bon, a pu négocier avec Heineken. Résultat : les Allemands prennent 49 % de la nouvelle société, les Trabelsi le reste.
Ainsi vont les affaires dans une Tunisie où Jacques Chirac avait cru déceler un véritable « miracle économique ». Avec Sarkozy, la France en fait moins en faveur du pouvoir mais fait en sorte de ne pas fâcher l’ami des Français quand il s’insurge contre les papiers subversifs parus dans un petit opuscule, L’Audace, vendu dans l’Hexagone à quelques centaines d’exemplaires. Les services français ont fait en sorte de faire taire ce modeste canal de la liberté d’expression des opposants tunisiens à Paris. Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume des droits de l’homme.
Vous avez envie de rire un peu ? Eh bien je vous le donne en mille : Mr Hamadi Khammar est attaché de presse, et modérateur sur le site Babnet.net !!!
Il semble avoir très peu d’humour et un peu coincé sur les bords. Bonne rigolade en parcourant le forum. Vu ce qu’on y lit, ce cher saoulant type vit en Tunisie.
http://www.babnet.net/forum/profile.php ?mode=viewprofile&u=751
Mais là où ça devient intéressant pour les chers lecteurs de ce site, Ni Bakchich, ni Chakchouka, ni Harrissa et ceux qui leurs ressemblent sont accessible à partir de la Tunisie. Alors il fait comment pour y accéder et laisser des commentaires ?… Tonton, pourquoi tu ne tousses plus ?