Quatre économistes "atterrés" des diagnostics et des solutions face à la crise démontent les postulats erronés de la politique libérale et proposent leurs solutions.
Un groupe de quatre économistes, Philippe Askenazy (CNRS), Thomas Coutrot (co-président d’Attac), André Orléan (Ehess) et Henri Sterdyniak (OFCE), lance un "manifeste d’économistes atterrés" auprès de leurs pairs : l’objectif éminemment pédagogique est de démolir 10 postulats qui continuent à inspirer chaque jour les décisions des pouvoirs publics partout en Europe, malgré les cinglants démentis apportés par la crise financière et ses suites. Les faits sont têtus, comme disait l’autre.
Parmi les "fausses évidences" dénoncées par ce quarteron de rebelles : "Les marchés financiers sont efficients", "L’envolée des dettes publiques résulte d’un excès de dépenses", "La dette publique reporte le prix de nos excès sur nos petits-enfants" (en substance : merci de ne pas confondre économie ménagère et macroéconomie) ou encore "L’euro est un bouclier contre la crise".
"La crise offre aux élites financières et aux technocraties européennes la tentation de mettre en œuvre la ’stratégie du choc’, en profitant de la crise pour radicaliser l’agenda néolibéral", écrivent les pétitionnaires. Qui opposent des solutions à chacune des 10 "fausses évidences" afin "d’avancer vers un véritable gouvernement économique et une solidarité européenne".
A lire sur le site de l’Association française d’économie politique.