Le bon air des alpages suisses revivifie, les poumons bien sûr, mais aussi les comptes en banque. Et Marc Francelet a rabattu vers l’officine de placement du trop méconnu homme d’affaires suisse Jacques Heyer, de riches expatriés français, sportifs reconnus, pontes politiques, à l’instar de Dider Schuller, ou starlettes. Las, l’affaire a fait faillite. Mais Heyer, dont Chirac parraine l’un des beaux-fils, n’a eu qu’à subir les foudres de six de ses 200 clients. Nécessaire pour que la justice suisse le condamne, insuffisant pour l’empêcher d’améliorer son swing sur les golfs de Saint-Tropez.
En matière de placements, Francelet a bénéficié des bons conseils de son avocat et ami Me Alain Guilloux, ancien de la Direction générale des impôts devenu un ténor du barreau à le clientèle ronflante : Gérard Depardieu, Thierry Lhermitte, Paul-Loup Sulitzer, Jean-Claude « Cassette » Méry et surtout Pierre Falcone et Arkadi Gaydamak, les « Lilo et Stich » de l’Angolagate.
L’affaire de trafic d’armes –présumé nous susurre notre avocat–, entre la France et l’Angola a d’ailleurs fourni à Francelet l’occasion de faire montre de son talent d’homme de presse. Une étonnante campagne dénigrant le juge Courroye qui a instruit et bouclé le dossier en 2005, a parcouru le presse. Reste que le parquet de Paris a, courant mars, requis le renvoi en correctionnelle des 42 mis en cause. Une belle rangée d’oignons où émargent, donc, Gaydamak, Falcone mais aussi Jean-Christophe Mitterrand, Charles Pasqua, Jacques Attali, Jean Charles Machiani etc. Procès prévu pour début 2008.
Autre connaissance, Loich Le Floch Prigent. Le pédégé déchu d’Elf, flanqué de Francelet, de Michel Coencas et de l’ancien général barbouzard, feu Jeannou Lacaze, se sont rappelés au bon souvenir du régime irakien, à la fin des années 90. Pour l’occasion, la société Tanker Oil a même vu le jour. En récompense, quelques barils de brut en marge du programme « Pétrole contre nourriture » et, l’année dernière une mise en examen pour les trois compères survivants. De quoi sceller une belle amitié entre Francelet et le juge, aussi en charge de l’affaire, Philippe Courroye.