"Fallout 3", une insulte au jeu de rôle, commençait par votre naissance ; "FNV" débute par votre mort, mais la série revit.
Au lieu de découvrir la série Fallout à la fin des années 90 avec Fallout 1 et 2, la large majorité des joueurs a du attendre la sortie de Fallout 3 en 2008, ce qui revient à découvrir la pop anglaise avec Robbie Williams plutôt qu’avec les Beatles.
Si vous ne connaissez pas la série des Fallout, sachez que les deux premiers opus, sortis à la fin des années 90, comptent parmi les meilleurs jeux de rôle PC jamais réalisés.
Au menu : un univers passionnant, mélange de société post apocalyptique à la Mad Max et d’esthétique rétrofuturiste inspirée par l’Amérique des années 50, un monde ouvert et cohérent sur lequel vos décisions exercent une véritable influence, le tout porté par écriture brillante venant soutenir et éclairer les différents choix du joueur.
Si vous êtes de ceux qui considèrent Fallout 3 comme la 8ème merveille du monde vidéoludique, vous pouvez commencer par vous procurer ces classiques pour élargir votre horizon avant de vous jeter sur ce "Fallout : New Vegas" qui reprend les rares éléments qui fonctionnaient dans Fallout 3 et améliore tout le reste.
De Fallout 3, les développeurs d’Obsidian, dont plusieurs fondateurs ont directement travaillé sur Fallout 1 et 2, n’ont gardé que le meilleur : le moteur 3D permettant d’afficher dans toute leur splendeur les immensités désolées du Nevada, l’astucieuse transposition du système de combat en vue à la première personne et l’élégante interface de jeu accessible via le célèbre Pip-Boy, l’assistant personnel bien connu des amateurs de la série. Pour tout le reste, c’est une véritable remise à plat qui maintient les apparences pour ne pas perturber les amateurs de Fallout 3 mais qui modifie radicalement le fond pour le plus grand plaisir des amateurs de jeu de rôle.
Première bonne nouvelle : Fallout est redevenu un jeu de rôle. De nombreuses variables de compétence émaillent les dialogues et ce sont autant de nouvelles options qui s’offrent à vous. Vous voulez jouer un maître marchand malchanceux doué pour les explosifs ? Une médecin psychopathe à l’intelligence supérieure avec une passion pour les armes blanches ? Un informaticien avec un charisme de moule mais sans égal dans l’infiltration ? Dans "Fallout : New Vegas", vous pouvez et votre expérience sera totalement différente selon vos différentes spécialisations.
Deuxième bonne nouvelle : l’univers a retrouvé sa cohérence. Vous vous retrouvez au sein d’un monde possédant sa propre vie et sa propre logique : bataille pour les ressources rares, luttes politiques, rivalités, contrôle des points stratégiques, intérêts commerciaux. Vous n’êtes qu’un habitant de ce monde mais vous pouvez également contribuer à le façonner en fonction de vos choix. A dessein, le monde de Fallout : New Vegas se trouve à un moment charnière de son histoire : un point de bascule entre état de nature et civilisation qui renvoie clairement à l’histoire américaine de la conquête de l’Ouest. Soutiendrez-vous les forces de la civilisation incarnée par la Nouvelle République de Californie, grandement inspirée par les Etats-Unis du début du XXème siècle, ou préférez-vous le tribalisme martial et sauvage de la légion de César ? Cette décision vous appartient.
Difficile de résumer en quelques mots l’expérience de jeu offerte par "Fallout : New Vegas".
Ce sont des marches dans le désert sur fond de country, des rencontres impromptues dans des lieux incongrus, des combats à la dynamite contre des scorpions géants, des heures passées à marcher vers ce bâtiment que vous avez aperçu à l’horizon pour y découvrir une quête aux multiples dénouements. Fallout : New Vegas est un jeu immense, prenant et susceptible de vous occuper pendant des centaines d’heures mais surtout, c’est le véritable Fallout 3.
Fallout : New Vegas
Développé par Obsidian Entertainment
Publié par Bethesda Softworks
Prix public : 60€ environ
Vanquish. Développé par PlatinumGames et édité par SEGA
Après avoir dépoussiéré le jeu de baston avec Bayonetta, Shinji Mikami s’attaque au jeu de tir à la troisième personne (TPS) avec pour objectif évident de ringardiser le champion du genre, la série américaine des Gears of War. Objectif atteint. : Rythme survolté, combats frénétiques et déplacements boostés pour un jeu d’action sous amphétamines dont la seule limite reste celle de son genre. Sur l’autoroute du jeu vidéo, Vanquish est une moto japonaise qui dépasse une grosse Harley en lui faisant un doigt d’honneur.