Les partisans du vin « bio » crient déjà victoire… mais un peu vite à notre goût ! A l’évidence, l’enquête réalisée par le réseau européen d’Action contre les pesticides a de quoi provoquer une profonde crise de foi dans nos vignerons. Sur les 40 bouteilles de vins issus de différents vignobles du monde entier, testées dans une étude rendue publique la semaine dernière, tous les flacons « non bio » contenaient des traces de pesticides.
Parmi les boutanches analysées, trois proviennent de bourgogne, dont deux premiers crus et sept de bordeaux (trois crus classés). Plus inquiétant encore, les niveaux de concentration observée sont 5 800 fois plus élevés que ceux admis pour l’eau potable. Mais ces vins ne sont pas hors la loi et vous auriez tort de jeter - illico presto - tous vos flacons « non bio » à l’évier. Bien sûr, les chiffres officiels sont alarmants. La vigne, qui ne représente que 3,5% des surfaces cultivées en Europe, consomme en effet 15% des pesticides utilisés par l’ensemble de l’agriculture.
Pourtant, tous les vignerons ne sont pas du même tonneau. Entre les as de la sulfateuse et les allumés du cadran lunaire (certains vont même jusqu’à se mettre tout nu pour planter de la vigne la nuit de pleine lune, il paraît que c’est mieux !), il existe des pratiques moins extrêmes et plus économes en pesticides.
Depuis des années déjà, nombre de vignerons pratiquent la « lutte raisonnée » contre les maladies en adaptant leurs traitements en fonction des risques potentiels de tel ou tel fléau. Comme pour la grippe chez les humains, ils s’appuient sur un système d’alerte. Pour lutter contre les pucerons porteurs de maladies, certains utilisent même les techniques dites de « confusion sexuelle », afin qu’ils ne puissent pas se reproduire.
Et puis, désolé. Mais le vin bio, ce n’est pas l’idéal non plus ! Quand l’humidité et la pourriture infestent le vignoble, comme en 2007 à bordeaux et en bourgogne, le vigneron bio fait, lui, la gueule comme ses vignes. Car il ne peut pas utiliser le moindre pesticide. Du coup, sa récolte est foutue. Mais le bobo citadin, confit dans ses certitudes, n’a cure des risques économiques du viticulteur. A part ça, le vin bio c’est sympa. Surtout ceux qui repartent en fermentation, car insuffisamment soufrés lors de leur vinification. Ca pique bien. Il paraît que c’est très « terroir » à bobo-land. Non, blague à part, heureusement il y en a des bons !
Monsieur, je crois qu’il faudrait un tout petit peu vous renseigner avant d’écrire un article qui engage la véracité de vos dire et l’opinion personnelle que vous y mettez. Il serait peut-être nécessaire que vous bossiez un peu plus vos sujets avant d’écrire…
Sachez que le vin issu de l’agriculture conventionnelle est empoisonné par une foultitude d’ersatz chimiques. Les paysans sont malades. Aussi, les process de production du vin "issu de l’agriculture bio" sont draconiens et rigoureux. Les viticulteurs "bio" se battent pour éliminer complètement pesticides, fongicides, herbicides et autres métaux lourds que l’on retrouve dans le vin conventionnel, aux prix d’efforts et de risques pouvant parfois mettre en danger leur exploitation. Sachez également que : "Quand l’humidité et la pourriture infestent le vignoble, comme en 2007 à bordeaux et en bourgogne ", certains vignerons décident de ne pas vendre leur production et sautent de fait un millésime, pour le plus grand bien des consommateurs que nous sommes et que vous êtes. Alors svp, soyez un peu plus attentif lorsque vous écrivez, il en va de la crédibilité même de Backchich.info. Quant aux bobos, on peut appeler ça un effet de manche journalistique, un peu facile…
Un consommateur lambda.
Cher Monsieur,
Il y a quand même une conclusion que vous ne tirez pas, ce qui m’étonne, étant donné votre goût affirmé pour "l’évolution" et la "rationalité" : Cette étude montre qu’il n’y a pas de pesticides dans les vins issus de l’agriculture biologique, plus communément appelé vins bio.
C’est une conclusion rationnelle !
Et c’est une sacré bonne nouvelle qui récompense tous ceux qui se compliquent la tache pour nous faire partager leur vision pragmatique de la vigne et du vin !
Le reste, l’emploi des pesticides et du souffre à haute dose, cela fait longtemps que les viticulteurs savent ce qu’ils font (ou pas). Ils n’ont pas besoin de cette étude pour se convaincre de la toxicité de leur produits phytosanitaires. C’est écrit dessus et ils savent très bien lire ;-)
Et de toutes façons, l’évolution ou révolution lente comme vous voulez, viendra du consommateur, vous et moi, qui fera son choix.
C’est la panique chez les producteurs de vin adeptes de l’agrochimie. Le vin cet emblème de la culture française et du bien vivre, est blindé de pesticides !
Selon Libération :
“Les associations du réseau européen d’action contre les pesticides (Pan-Europe) ont mené l’enquête. Et les résultats présentés hier sont troublants. Les pesticides subsistent bel et bien à
la transformation du raisin en vin. Les 34 bouteilles de vin conventionnel passées au crible se sont révélées contaminées. En moyenne, les échantillons prélevés contenaient 4 pesticides
différents et jusqu’à 10 pour les plus suspects. Le problème ne semble pas lié à la qualité des vins. Trois bouteilles de crus français valaient plus de 200 euros chacune.”
(…)
“Sur les 24 pesticides identifiés dans l’étude de Pan-Europe, cinq sont classés par l´Union européenne comme cancérigènes possibles ou probables, toxiques pour la reproduction, perturbateurs sur
le plan endocrinien ou encore neurotoxique. (…) « La viticulture occupe 3 % des surfaces cultivées en France mais consomme 20 % de l’ensemble des pesticides utilisés », souligne François
Veillerette.”
Et pendant ce temps un petit groupe de passionnés (souvent méprisés par la profession) résistent devant la toute-puissance de la chimie, de l’ancienne conception du monde. Une conception où l’on prend tout à la terre — exploitée et maltraitée— sans rien lui donner en contrepartie.
Et ces résistants gagneront le combat, car le vin bio est infiniment supérieur, en qualité (mais pas en prix) !
Je vous conseille par exemple, les vins de David Poutays, agriculteur Bio-Dynamique, avec qui j’ai pu discuter lors du 6ème Marché aux vins bio de Montreuil sous Bois (22 mars 2008). Qui propose des vins incroyables à des prix raisonnables, son vin blanc De l’Ombre à la Lumière millésime 2005 en est un bon exemple.
Sources :