Au moment ou Free peut devenir le quatrième opérateur mobile, notre président évoque de nouveau une suppression progressive de la publicité sur le service public. Les Echos, 18 février 2008. Ce que Sarko donne à TF1 d’une main, l’Etat le lui prend de l’autre en lançant un opérateur concurrent de Bouygues Télécom. Si ça continue comme ça Martin Bouygues ne votera plus UMP. Mais combien restera-t-il d’habitants de Neuilly pour voter Sarkozy ? Mardi 18 février.
A 17 heures sur France Inter, l’émission Un temps de Pauchon essayait l’amalgame entre personnes qui ont voté non à l’Europe et fascistes. Serge July s’y était amusé en son temps. Cette fois ci c’est le tour d’une "Belle émission, décalée, mais pas trop", c’est comme cela qu’elle se présente sur le site de France Inter. Heureusement il reste à notre radio de service public, d’autres émissions moins « décalées », mais plus incisives. Lundi 17 février.
Citer "Toujours plus" pour vilipender les chauffeurs de Taxis, c’est surprenant, surtout pour juger des gens qui ne réclament "pas moins". Pourtant Claude Weill dans le Nouvel Observateur du 15 au 20 février y va carrément. Il se permet toutes les audaces, surtout lorsque l’on sait que beaucoup des clients des taxis ont déjà bénéficié de plusieurs paquets fiscaux, dont un dernier de taille. Pour eux, c’est sûrement "toujours moins" ? Pardon. C’est la mondialisation, on n’y peut rien. Pour finir, voir dans cette réforme le "coeur du mal français" c’est sûrement un peu exagéré, non ? Samedi 15 février.
Les Echos laisse ses invités utiliser les mots "rente et rentier" pour pourfendre les avantages acquis des salariés. C’est un choix, assez à la mode ces derniers temps. Le qualificatif aurait pu aussi être utilisé pour le groupe Total qui fait, aujourd’hui, des bénéfices colossaux sans prendre de risque, par la simple augmentation du prix du pétrole. Pourtant aucun journal, à ma connaissance, n’a osé utiliser ce qualificatif pour le groupe pétrolier. Dommage, cela aurait été un bel hommage à Ricardo et à sa magnifique théorie de la rente. Vendredi 14 février.
Sur le théme : vive la crise, les économistes y vont tous de leur petite analyse. Cette fois c’est les Echos, dans les Carnets du Mois des Enjeux. : une petite phrase. "Il ne peut y avoir de reprise durable sans apurement". Apurement, le mot est beau. Les Echos ont raison criise c’est vulgaire. Maintenant aux Echos on travaille dans le luxe. En plus crise c’est violent. On comprend l’auteur, mais crise a l’avantage de dire hausse du chômage, famille en désérance. C’est moins beau, mais c’est plus précis. Mercredi 13 février.
Ce n’est pas fréquent, mais les Echos dans les Enjeux de février 2008 laisse François Lenglet terminer sa chronique mensuelle sur la crise financière par un magnifique : "La France, moins connectée à l’économie-monde, devrait ralentir plus tard que les autres et moins sensiblement. L’isolement a parfois des avantages !". Encore un effort camarade. Dans quelques semaines les Echos soutiendra peut-être le protectionnisme. Mardi 12 férvrier.