Coup de chaud dans la Sarkonnection, samedi soir dernier. Un petit repas dans les Alpilles a réuni autour du leader maximo les porte-parole Rachida Dati et Xavier Bertrand, la caution sociale Jean-Louis Borloo, le premier ministrable Fillon et la martiale Alliot-Marie. Au programme, brainstorming stratégique en vue du second tour pour la joyeuse tablée. Mais le casse-dalle a viré au règlement de compte. Au terme d’un vif échange avec « Nicolas », la toujours ministre de la Défense MAM a quitté la table. Sans doute un effet du rosé local.
Otage de campagne | Dernier otage idéologique de Sarko – après Jaurès, Blum, Mitterrand etc. – le philiosophe communiste italien Antonio Gramsci. Le candidat de l’UMP n’hésite pas à expliquer au Figaro (18/04) « Au fond j’ai fait mienne l’analyse de Gramsci, le pouvoir se gagne par les idées ». Pas sûr que Nicolas ait tout compris des concepts développés par Gramsci, notamment celui d’ « hégémonie culturelle ». Pas sûr en outre que l’ami Antonio, embastillé par Mussolini dans les années 30, aurait adoré être cité par un ami de Gianfranco Fini, leader italien du parti post fasciste Alliance Nationale, qui a préfacé la version italienne de son livre Témoignages (XO).
Sarkoncentration des médias | On ne l’arrête plus. Encore une perle du candidat de l’UMP soulignée par Le Nouvel Obs : le candidat de l’UMP a estimé, sur France Inter, que « la concentration entre quelques grands groupes n’était pas du tout un problème ». Et non. La preuve : Le Monde qui appartient un peu à Lagardère ne lui est pas « extrêmement favorable », il serait même plutôt du genre « objectif »(à atteindre ?). Sans contradicteur, Sarkozy a également pu affirmer qu’il n’avait jamais critiqué la presse (hum) contrairement aux candidats qui vont mal dans les sondages. Sans doute parce que c’est cette sarkoncentration des médias qui leur vaut d’être éreintés souvent…
Référence à la bourre | Le Monde a découvert le 15 avril 2007 que Roger Marion, ancien numéro 2 de la police judiciaire, était proche des socialistes et de Ségolène. Quatre mois avant, cette info était publiée dans Bakchich#13 dont on ne saurait assez recommander la lecture à nos confrères du quotidien de révérence.