On est dans de beaux Vedran. Luis Fernandez marque contre son propre camp.
S’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, Luis Fernandez est un génie. Dans son blog, le consultant de RMC est parvenu à contredire avec panache ses propres arguments, d’un jour à l’autre sur les insultes du gardien de Lens Vedran Runje à quelques supporters lensois ("Va niquer ta mère, là ! Y’a trois ans que je bouge ton cul pour vous. Fils de pute, va, vous êtes nuls, là", voir l’extrait vidéo).
Au lendemain de la diffusion du poème croate, Luis s’est fâché tout rouge contre l’ancien gardien de l’OM : "Les mauvais résultats sont terribles mais là ce sont les supporters qui sont insultés. Le public lensois a toujours été un bon public et je suis énervé contre Runje. Il n’a pas le droit d’insulter ces supporters qui voient les défaites de plus en plus nombreuses. Je ne pense pas que le public va pardonner au gardien croate et je pense que Gervais va s’en occuper. C’est inadmissible de dire fils de putes à ces supporters. C’est honteux ! Faire 1 000 kilomètres pour voir son équipe prendre une raclée, c’est terrible. Vedran, tu es un super gardien mais là tu a été trop loin" (lire le texte complet).
Il allait voir ce qu’il allait voir le Runje quand, dès le lendemain, l’entraîneur de l’équipe d’Israël a interviewé le malpoli dans son émission "Luis Attaque"… Mais le grand Luis était, comme trop souvent, sur la défensive (interview à écouter en podcast). Après deux trois questions gentillettes, Luis a changé d’avis. Quelle surprise en lisant son passionnant blog, du lendemain :
« Franchement, j’aime les supporters mais Vedran est un historique du club. Il est resté quand le club était en ligue 2 et a même accepté de baisser son salaire. Cette poignée de supporters n’est sans doute pas representatif des supporters lensois. C’est un public énorme et qui ne ressemble pas à ces personnes qui ont insulté Runje. (…) Amis du nord, il faut du calme pour votre équipe. C’est à ce prix que Lens va se maintenir ! » (lire le blog). Sacré Luis !
Cher Bakchich
Je pense ne pas vous apprendre que M. Fernandez, au combien grand journaliste sportif, est un habitué de la dualité que vous venez d’évoquer dans votre article. Au quotidien il nous gratifie de contre sens, le tout dans un vocabulaire d’élève de cours élémentaire… Une émission et une radio, RMC, passée de précurseur d’un nouveau style à celui de paparazzi sportif (le fameux buzz). Affligeant ! Cordialement
Hervé - 10