Euro-Maçons

Soeurs et Frères africains, je vous écris de Paris, exactement du Palais du Luxembourg, le haut lieu, chez nos cousins gaulois, où siège le Sénat de leur République : deuxième chambre de leur Parlement, maison - disent-ils - des collectivités locales et garde-folle des institutions de leur 5ème République.

Outre le fait que le Sénat légifère et contrôle le gouvernement de François Fillon, lui-même ancien sénateur, le 15 rue de Vaugirard est un sacré repaire d’euros-maçons. L’évènement majeur en 2008 pour ce carrefour des Loges sera non seulement le renouvellement, en septembre du tiers de la Hot-Assemblée, mais aussi l’élection au fauteuil de Président de ce Sénat, vilipendé, tant par de Gaulle que par Jospin afin que soit enfin remplacé le cacochyme Président Poncelet. Ce Vosgien, élu à l’époque, succédant ainsi à Poher et à Monory, avec l’assistance du Charasse à cigare et bretelles, que les socialistes viennent de suspendre, Christian Poncelet donc, s’était engagé sur l’honneur à ne plus être candidat. Mais comme disait le César de Pagnol : « l’honneur c’est comme les allumettes, ça ne brûle qu’une fois ». Sans honneur, Poncelet envisage donc, néanmoins et amour du pouvoir en plus, d’être à nouveau candidat au perchoir.

Mais là où ça se corse, comme diraient les sénateurs Pasqua et Romani, anciens gardes du corps de Santiago Grand JacquO, c’est qu’au moins dix autres gérontes voudraient, quel qu’en soit le prix, devenir Président du Sénat et donc deuxième personnage de l’État, intérimaire éventuel du Kaïser SarkocO.

Dans ce peloton sans que pour le moment aucun maillot jaune ne s’en détache, on peut reconnaître, pêle-mêle : Jean-Claude Gaudin, Alain Lambert, Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin, Adrien Gouteyron, Jean Arthuis, Henri de Raincourt, et pourquoi pas pendant que nous y sommes Monsieur le Duc de Rohan… Et d’autres lieux découverts à marée basse.

Comme tu peux le voir, mon cher Mamadou, c’est le trop plein. Un maillot rose, pourtant semble commencer à se détacher de cette masse informe de cyclistes endiablés à la conquête de la succession de l’inestimable Poncelet : le re-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, seul rescapé de la Bérézina subie par l’UMP de SarkocO et de son enfant de choeur Devedjian.

Mais les euros-maçons veillent, et dans ce Palais Médicis mi-Kremlin, mi-Vatican, le maire de Rambouillet Gérard Larcher a toutes ses chances. Vétérinaire, gastronome, ami de Fillon, ami de Christian et de Xavier, frangin comme eux, chasseur, ami du Liban et de tout le monde, champion des oeuvres hospitalières… il ne lui reste plus qu’à obtenir les soutiens discrets du coluchien Charasse et de l’époustouflant traître de comédie Michel Mercier, qui semble être au MODEM ce que Francis Blanche est aux tontons flingueurs. Marrez-vous bien les pépères, le monde entier vous regarde.