Pascal Bruckner donne des leçons de déontologie, mais peine à les appliquer dans ses propres travaux.
Dans le numéro du 20 mai que Le Nouvel Observateur consacre au pouvoir intellectuel, Pascal Bruckner pose comme règle de conduite de « rester le gardien du langage et préserver le sens des mots, faire de la clarté un contrat d’honnêteté avec le lecteur ».
C’est un conseil pour autrui qu’il ne s’applique pas à lui-même. J’en veux pour preuve son livre La tyrannie de la pénitence, dans lequel il m’attribue des idées que je n’ai jamais émises, ce qu’il sait pertinemment. C’est donc un faux volontaire.
A ce jour, je n’ai toujours pas reçu de réponse à la lettre ci-dessous que je lui ai envoyée.
Comment un intellectuel de renom, ayant pignon sur rue, peut-il se livrer à une telle manipulation et prendre autant de liberté avec la vérité, en toute impunité ?
A M. Pascal Bruckner Paris, le 8 mars 2010
Monsieur,
Lors de la publication de votre livre « La tyrannie de la pénitence », j’avais protesté contre le fait que vous m’aviez attribué le raisonnement selon lequel "il fallait être pro-palestinien puisqu’il y avait plus d’Arabes que de Juifs". Je sais que cette véritable désinformation court à mon encontre, à propos de la note devenue fameuse que j’avais publiée en 2001.
Il se trouve que si cette présentation permet d’éviter de répondre à la question centrale que je posais : « pourquoi les bonnes consciences n’appliquent pas le même traitement au conflit du Proche-Orient qu’aux autres conflits ? », elle est fausse, comme l’ont d’ailleurs reconnu le tribunal d’instance puis la cour d’appel de Paris.
Nous nous sommes revus par la suite chez un ami commun et nous avions eu une explication. Vous m’aviez dit que vous n’aviez pas lu la note en question quand vous aviez rédigé le livre, et que vous vous étiez basé sur des textes de seconde main.
Je vous ai envoyé alors, et la note, et le jugement. Je pensais que même si nous avions des désaccords sur un certain nombre de sujets, vous n’utiliseriez plus contre moi des arguments que vous saviez faux.
Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’une étudiante de Master de Paris 8 où j’enseigne, à laquelle j’avais demandé de faire un compte-rendu de votre livre (je suis en désaccord avec, mais comme il me parait représenter un point de vue important, je le fais étudier avec quelques autres de tonalités différentes pour faire un séminaire sur les relations entre le monde Occidental et les autres), a fait état dans l’édition de poche de votre livre, de la reprise de votre argument parlant d’un « théorème Boniface » qui est « devenu en politologie une appellation pour qualifier les pratiques clientélistes ».
Il peut déjà paraître léger de votre part de me citer dans la première édition sans m’avoir lu, mais comment qualifier le fait de le faire de nouveau dans une seconde édition, alors que vous savez que ce que vous affirmez est faux ?
Je serais curieux d’entendre votre réponse à ce sujet.
Un nouvel exemple caricatural d’argument "homme de paille" (voir chez moi).
"Formuler un argument facilement réfutable puis à l’attribuer à son opposant" semble particulièrement prisé par les thuriféraires de la politique israélienne. Et par ceux qui instrumentalisent l’antisémitisme pour couvrir leurs propres turpitudes (Cf kouchner).
Dans votre cas, c’est vraiment Perseverare diabolicum !
Arf !
Zgur
Ahhhhhh Bruckner ! Son pedigree est assez effarant !
Rapellons nous qu’il fait partie du club des neoconservateurs français une petite recherche sur "cercle de l’oratoire" nous permet de decouvrir que le bonhomme n’est ABSOLUMENT PAS en position de donner des conseils d’hetique !
Avoir soutenu les guerres d’Afghanistan et réclamé celle d’Irak donne bien le profil de ce triste sire qui côtoie Kouchner, Val et autre Daniel Leconte. La crème de l’objectivité et de l’hetique francaise on vous dit !!!!