En fait, le problème est bien plus profond que ça, en Tunisie. Certes, Ben Ali et sa clique sont corrompus et s’enrichissent impunément aux dépends de leur pays. Ils se préparent à partir à n’importe quel moment, quand l’heure de Zine aura sonné. Leurs enfants apprennent l’anglais. Ils extorquent des terrains, des sociétés, et le revendent au plus vite pour créer du cash, qu’ils planquent dans des paradis fiscaux (dont Malte).
Mais quelle alternative ? N’importe qui qui reprendrait le poste aurait le même comportement. Il servirait sa famille et "sa tribu" avant de servir le pays, ne comprenant pas que quand on est chef d’état, on laisse des actions, un comportement, un héritage pour le pays (et pour les livres d’histoire) et non un patrimoine pour les descendants. C’est un problème de structure sociale, d’esprit citoyen, et celà ne s’acquiert pas en faisant de l’arrivisme, on croyant qu’un gros 4*4, ou hummer, fait la personne. Le prochain fera la même chose, pauvre Tunisie !
Quant à lui, Zine, il laissera une place médiocre, un paragraphe, dans les livres d’histoire. Ses portrait seront remplacés par ceux de son successeur (comme avant ceux de Bourguiba). Son nom sera synonyme de choses peu respectables, et on ressortira les frasques de sa femme.
Et ses alliés et parents seront rattrapés un jour, même si leurs enfants apprennent l’anglais.
En attendant, les Tunisiens vivent en Tunisie, et le méprisent. Les discussions "entre nous" collectionnent les meilleures blagues à propos de cet homme borné et cynique. Ce n’est quand même pas 1984, c’est plutot "Affreux, Sales et Méchants" à propos des beaux parents…