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FILOUTERIES / Yves Bertrand, un flic plein de talent

…Et la presse

lundi 15 octobre 2007
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On trouve de savoureux passages dans le livre sur la presse et les journalistes, sujet dont on ne saurait contester qu’Yves Bertrand est un des plus fins connaisseurs.

Certains commentaires trouveraient certainement leur place dans les colonnes du Monde Diplomatique voire dans Bakchich

Ainsi lorsque le patron des RG pleure sur « la concentration excessive de l’actionnariat, l’homogénéisation des sujets traités ». Ou encore quand il déplore « la plume serve qui a tendance à remplacer les plumes acerbes d’autrefois » pour conclure « ce n’est ni bon pour la démocratie, ni pour la fomentation de l’opinion ».

Pour un peu on oublierait que l’une des activités pas exclusive certes mais conséquente d’Yves Bertrand a consisté à manipuler la presse et les journalistes. Et plus si affinités c’est à dire à les « tenir ». Comme un maître d’école distribue ses bons points il décerne d’ailleurs quelques brevets « d’authentiques journalistes d’investigation » à un certain nombres de confrères, (aucun de Bakchich ouf !) tandis qu’il adresse à d’autres « une pensée toute particulière ». Enfin troisième catégorie celle des « indépendants » dont il détaille brièvement les mérites particuliers.

Certains des « nominés » se seraient en tout cas bien passé de cet hommage.

Joint par Bakchich l’un d’entre eux qui a pas mal fréquenté son bureau au ministère de l’Intérieur se déclare pas dupe du cadeau « empoisonné ». Et de préciser « à l’évidence Yves Bertrand cultive le plus grand mépris pour la profession. Il ne conçoit ces relations que dans le cadre d’un rapport de force et il ne supporte pas qu’on lui résiste et qu’on ne soit pas son jouet ».

L’ex-patron des RG recevait beaucoup. De préférence le soir à partir de 19 heures ou mieux encore le samedi matin. Whisky pour les messieurs et champagne pour les dames (une demie bouteille). Si d’aventure l’invitée ne finit pas, le champagne est recyclée auprès de ses 2 secrétaires « elles vont être drôlement contentes ».

Usuellement le rendez vous démarre par le débinage du journaliste précédent : untel est un con, X un bon à rien, Z un alcoolo. Quant à machine, c’est elle « une vraie sorcière ».

N’oublions pas non plus celui-ci « qui ne se lave jamais » et qui contraint les malheureuses secrétaires à ouvrir les fenêtres grandes ouvertes à chacune de ses nombreuses visites. Ainsi défilent petite et grandes plumes de la presse parisienne et d’ailleurs.

« Il faudrait être bien naïf pour penser que sitôt la porte franchie on n’a pas droit au même traitement », poursuit notre interlocuteur qui a aussi pu constater que dans cet antre protégé par le « secret défense » le patron des RG n’hésite pas à l’occasion à balancer ses sources et indics. Nécessité fait loi…

Cette liste de « nominés » appelle quelques autres anecdotes. Ainsi cet ancien de Match, Jean-Pierre Van Geirt proche de Bertrand donc que l’on retrouve curieusement dans les années 2000 comme le correspondant parisien du site Internet l’Investigateur. Animé par un curieux personnage Jean Nicolas, l’Investigateur se présente à l’abri de la frontière luxembourgeoise comme « le seul hebdo qui ose tout dire et tout publier ! »

En 2003 donc Nicolas s’attache les services d’un flic des RG révoqué par Bertrand, l’ex-commissaire Patrick Rougelet. De fait ça balance sec et chaque semaine s’ouvre un nouvel épisode d’une « Bertrand story » qui plonge le patron des RG dans une rage folle.

L’investigateur devient ainsi son obsession. Il en va de sa crédibilité car cela pourrait aussi donner des idées à d’autres. Si le patron des RG n’inspire pas un minimum la peur aux journaleux, c’est qu’il fait mal son métier. Le fidèle Squarcini est prié de prendre rapido la route du Luxembourg. Pas chaud, celui-ci exigera et obtiendra un ordre écrit pour cette délicate mission.

Des journalistes sont approchés pour infiltrer l’odieux luxembourgeois paradoxalement baptisé « le Belge ». Que s’est-il passé ensuite ? Mystère. Une chose est sûre le nom d’ Yves Bertrand a cessé d’apparaître au menu de l’Investigateur. Et l’ami de Bertrand – Van Geirt – trouvait lui à s’employer comme « correspondant parisien » du site.

Comme cela tout le monde était content !

Voir en ligne : in Bakchich #50

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