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PROSPECTIVE DU MONDE TURCOPHONE 
Hamdi OZDAMARLAR

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L'implosion de l'URSS et l'émergence d'un espace turcophone qui s'étend de l'Adriatique au Xinjiang a suscité pour les uns de l'espoir et pour les autres des craintes plus ou moins justifiées. Comme à chaque affaiblissement du monde slave, la disparition de l'Union soviétique conjuguée avec le réveil du phénomène religieux en Turquie a relancé les débats autour des concept de panislamisme (rassemblement de tous les pays musulmans sous une même entité politique) et du panturquisme (mouvement politique tendant à réunir tous les peuples turcs sous un même Etat).

Le premier concept est apparu avec le colonialisme et l'expansionnisme européen au Proche-Orient tandis que le second est apparu et s'est développé avec la chute de l'Empire ottoman et du régime impérial russe. Le régime panislamique, que tente de mettre en place Abdul Hamid II (1876-1909) pour sauver l'empire ottoman de la décadence, n'a pas pris racine en raison de la mort du Sultan, du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, de l'éclatement de l'empire ottoman et de la multiplication des Etats - Nations et des nationalismes aux sein du monde musulman. Tout au long du vingtième siècle, le panislamisme est resté un rêve qu'aucun acteur des relations internationales n'a pu concrétiser en tant que mouvement transnationaux concret. La bipolarisation, le nationalisme et la préservation des intérêts nationaux de chaque Etat- musulman ont prévalu sur les intérêts politico-religieux supranationaux.

Le panturquisme est un concept que la Turquie kémaliste a toujours rejeté et combattu - même si elle s'est beaucoup appuyé sur le nationalisme pour la formation du jeune Etat-Nation turc - au nom du fameux principe kémaliste : "Paix dans le pays, paix dans le monde".

Alors qu'en 1923, Kémal Atatürk jette les bases d'une république sur le modèle européen et renonce au panturquisme, en URSS, Staline élimine Sultan Galiev fondateur du sultangaliévisme. Celui-ci avait pour but de créer un Etat touranien musulman associé à l'ex-Empire russe dans une lutte commune contre l'impérialisme. Son fondateur, un communiste tatar, ainsi que ses adeptes, ont été accusés de nationaliste, de pantouraniste, d'islamiste ou de panislamiste puis éliminés de l'appareil d'Etat avant d'être physiquement "liquidés".

La théorie du socialisme panislamique ou pantouranique de Sultan Galiev a influencé de nombreux révolutionnaires dans divers pays du Tiers-monde depuis les années 1950. Roy, Malaka, Lin Piao, Ben Bella, Boumediène et Kadhafi ont subi l'influence du Sultangaliévisme et du communisme national. Le sultangaliévisme a été probablement une des premières tentatives de synthèse entre le panturquisme , les marxistes nationalistes musulmans non arabes et le panislamisme.

En Turquie contemporaine, le panturquisme turc représenté par le Parti du Mouvement Nationaliste (MHP) dirigé depuis plusieurs décennies par Alpaslan Turkes, un ancien colonel, s'oppose globalement sur le plan idéologique au panturquisme sultangaliévien : le MHP est considéré comme un parti ultra-nationaliste de droite qui a toujours eu sa place dans un système politique (République parlementaire) dans laquelle la formation du gouvernement passe par la formation de coalitions. En outre, il est fortement implanté dans l'Armée qui est demeure le garant suprême de la république Une et Indivisible et qui a toujours eu son mot à dire sur la gestion du pays. Depuis l'effondrement de l'URSS, le MHP n'a pas obtenu le succès qu'il escomptait notamment lors des dernières élections législatives. Ceci est dû en partie à l'encouragement direct (par le régime) et indirect du parti islamiste (disparition du communisme), le Parti de la Prospérité (Refah Partisi) dirigé par Necmettin Erbakan. Incapable d'endiguer la guérilla et le terrorisme du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) depuis 1984, le régime turc, en privilégiant un parti islamiste tente de lutter à la fois contre l'idéologie marxiste léniniste du PKK (scénario afghan) et tente de rassembler la population autour de la religion, un très fort vecteur de cohésion afin d'assurer l'unité et la stabilité interne du pays tout en isolant le PKK de la masse.

Mais cette tactique risque d'être à terme néfaste pour l'image de la Turquie qu'elle veut véhiculer vers les Républiques et les communautés turcophones de l'ex-URSS. Déjà sur le plan interne, le kémalisme et ses principes fondamentaux (la laïcité, la modernité, l'occidentalité...) souffrent beaucoup des attaques et de critiques des islamistes qui souhaitent pour les uns l'instauration d'un régime théocratique à l'instar du régime iranien et pour les autres le retour au régime ottoman.

Dès la dissolution de l'URSS, la Turquie a immédiatement reconnu l'indépendance des républiques turcophones. Elle a apporté son concours à l'insertion rapide de ces républiques aux organisations internationales et régionales. Elle a aussi apporté une aide multiforme non négligeable pour l'ouverture des représentations des républiques turcophones dans différents pays dans le monde. Le 24 janvier 1992, elle a instauré la TIKA (Agence Turque de Coopération Internationale) rattachée au Ministère des Affaires étrangères afin de réguler et de coordonner l'ensemble des actions politiques, économiques, culturels avec les républiques turcophones. La Turquie a signé avec celles-ci plusieurs centaines de protocoles et d'accords à la fois bilatéraux et multilatéraux dont les premiers étaient relatifs au domaine culturel afin de ménager la Russie inquiet du rapprochement des Etats turcophones. La Russie a d'ailleurs accueilli avec froideur la réunion historique des chefs d'Etat des pays turcophones d'Asie centrale (Azerbaïdjan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan et Kazakhstan), à Ankara, le 31 octobre 1992. Par la suites, ces accords, traités et protocoles ont été élargi progressivement aux autres domaines en particulier au domaine économique.

L'unification et la latinisation des alphabets turcs ont été une des premières préoccupations des autorités turques dés le lendemains de la défédéralisation de l'URSS. Ce processus s'est accompagné également par la diffusion des émissions des chaînes turques via TURK-SAT sur un espace géographique allant de l'Europe occidentale jusqu'au Turkestan. Avec la création du TURKSOY (Administration Commune des Cultures et des Arts Turcs ou TURCITE) en juin 1993, l'objectif de la Turquie est de réaliser en priorité à moyen terme l'unification culturelle surtout linguistique par des coopération multiformes entre les républiques et les communautés turcophones de l'ex-URSS et la Turquie. L'institution du TÜRKSOY équivaut à celle du Haut Conseil de la Francophonie institué le 12 mars 1984 en France.

Pour la réalisation de l'unification économique, Ankara a ouvert des lignes de crédits par le biais de l'Eximbank turc afin de favoriser les investissements et les échanges économiques. Des centaines de joints - ventures sont ainsi entrées en activité. L'ensemble des relations économiques, commerciales, techniques, éducatifs, scientifiques, sociales et culturelle entre la Turquie et les Républiques et les Communautés Turcophones (RCT) sont administrées et coordonnées par la TIKA. Ses activités visent le développement économico - politique des pays turcophones ainsi que les pays limitrophes. Le Turquie ambitionne d'exporter son modèle de développement économique et politique vers les républiques turcophones face à au modèle iranien rejeté par l'Occident globalement hostile à l'Islamisme depuis le retrait de l'idéologie communiste de la scène internationale. Elle forme les cadres dirigeants (entrepreneurs, diplomates, officiers, enseignants etc) des RCT.

La question de l'acheminement des hydrocarbures des républiques turcophones vers la Turquie, la Méditerranée et l'Europe a été et demeure un enjeu géopolitique majeur entre les puissances régionales : Russie, la Turquie et l'Iran. Si sur le plan culturel et économique, les républiques turcophones sont d'accord pour envisager la construction "d'un marché commun turc" mutuellement profitable pour le partage des richesses, sur le plan politique, il n'est guère envisageable de réunir en l'état actuel des relations internationales les TCT en une seule entité politique. Tous les chefs d'Etat des républiques turcophones sont ouvertement contre toute unification politique basé sur le panturquisme considéré comme un rêve dépassé.

Les républiques turcophones vivent actuellement ce qu'ont vécu les Etats-Nations arabes après la dissolution de l'Empire ottoman. Elles sont à la recherche de leur identité nationale et les intérêts de chaque pays ne coïncide pas forcément avec ceux de la Turquie. En outre, il existe des divergences fondamentaux entre les républiques turcophones en raison d'un siècle de séparation. Ces Républiques et Communautés ont des relations économiques déterminantes avec la Russie qui demeure leur partenaire économique privilégié. La Russie est également le premier partenaire commercial de la Turquie dans la région.

Dès les premiers signes de la défédéralisation de l'URSS ( Glasnost et Perestroïka), la Turquie a pris un certain nombre de mesures pour pallier aux inquiétudes qu'allait soulever la disparition de l'URSS. Elle a été le promoteur de la Coopération Economique Régionale de la mer Noire (CERM). Elle est un des principaux acteurs de la création de l'Organisation de la Coopération Economique (OCE) - dans la continuité de l'ancien CENTO - réunissant des pays musulmans non-arabes ( Afghanistan, Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Kirghizstan, Pakistan, Tadjikistan, Turquie, Turkménistan et Ouzbékistan). Ankara a soutenu activement l'adhésion des républiques turcophones à l'ECO. Il est probable que les républiques turcophones de l'Asie centrale vont également adhérer à la CERM. La création de ces deux organisations régionales répondait à la nécessité d'assurer la stabilité et la sécurité de la région par le biais de la coopération.

Loin des menaces du panturquisme, du panislamisme et du panslavisme, la multiplication des organisations régionales comme palliatif de la dissolution de l'URSS a contribué grandement au maintien de la paix dans une région du monde où la stabilité est très fragile. Avec l'effondrement de l'URSS, la Turquie a renoué avec son environnement "naturel" tout en maintenant prioritairement sa volonté d'adhésion à l'Union Européenne et en manifestant son identité européenne. L'ECO et la CERM sont les deux locomotives qui tirent les républiques turco-musulmanes vers l'Europe.

Malgré la concurrence que se livrent la Turquie (ECO, CERM) et la Russie (la Communauté des Etats Indépendants (CEI) dans le domaine des organisations régionales, ils se dessinent sous nos yeux un nouvel espace prometteur qu'est l'Eurasie qui englobe le monde turc et le monde slave. Si les deux mondes renoncent à leur hostilité réciproque historique, l'Eurasie peut devenir "le nouveau monde" des années 2000.

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