 
L'Afrique Occidentale constitue un sous-ensemble relativement cohérent. Elle se partage en dix-huit états, qui offrent une grande diversité linguistique et culturelle. Cependant leur personnalité s'est forgée, pour tous, au contact d'influences complémentaires. Dans cette partie du continent se fait la jonction entre deux grands domaines bioclimatiques : le Sahel et la zone forestière " guinéenne ". Le premier a accueilli les influences du Nord et les côtes celles de l'Europe. Un autre trait commun à la très grande majorité de ces pays est la persistance des liens politiques, économiques avec l'ancien colonisateur français.
Le Sahel est constitué par les rivages du désert Saharien. C'est un domaine écologique autonome, caractérisé par la rareté des pluies, les alternances d'années sèches et humides. Confrontées à l'insécurité climatique, les sociétés sahéliennes doivent aussi affronter la multiplication des hommes et des troupeaux. Le couvert végétal s'est dégradé et les pratiques de conservation des sols ont été bouleversées ; la transformation des anciens systèmes ruraux est donc générale et s'accompagne d'une intense mobilité géographique, surtout vers le Sud. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali souffrent de l'enclavement et sont les principaux foyers de départ.
Le Sahel " politique " correspond aux pays réunis dans le Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel ( CILSS) créé en 1971 : Sénégal, Gambie  , Mali  , Burkina Faso  , Niger , Tchad  , Cap-vert  et Guinée-Bissau 
Ils couvrent la plus grande surface de l'Afrique Occidentale sub-saharienne, tout en ne rassemblant que quelque 36 millions d'habitants. Pour la plupart , ils partagent la même religion, l'Islam, et un même héritage historique des formations étatiques anciennes du Ghana, Mali, Mossi, Songhay, Kanem-Bornou.
Plus au Sud, les pays du Golfe de Guinée sont plus copieusement arrosés, pourvus d'abondantes ressources. La position par rapport à l'océan a joué un rôle décisif dans la mise en place des structures économiques et politiques de ces pays. Depuis la fin du quinzième siècle, la côte a été la zone de contact active entre l'Europe et l'Afrique. Elle est partagée entre l'espace sénégambien, les quatre pays des rivières du Sud et les pays du Golfe de Guinée. La Guinée  .
La zone doit à sa complémentarité écologique des courants d'échanges du Nord au Sud. Cependant, elle constitue un espace très morcelé et déséquilibré. Les différences de niveau de développement s'accusent entre Etats pauvres, enclavés du Sahel et Etats côtiers. Ils sont facteurs d'instabilité pour la région.
La majorité de ces pays a pourtant maintenu des liens hérités de la période coloniale française. Ils ont plus de réalité que les tentatives d'intégration de tous les pays de la zone, francophones ou non.
En témoignent les difficultés de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CDEAO), à assumer les fonctions d'un marché commun.
Les pays réunis dans l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) bénéficient, par le biais de conventions bilatérales avec la France, d'une forte stabilité monétaire. Mais l'influence française ne se limite pas à ce seul domaine. Aucun Etat occidental depuis les années soixante ne s'est autant engagé en Afrique. Cet engagement se traduit entre autres par des accords de défense ou la fourniture d'armements (100% au Sénégal) pour le domaine militaire, 58% des aides publiques françaises dans tous les domaines.
Cette politique ne serait possible sans l'assentiment des Etats africains concernés. Ainsi, la France n'a pu dissuader le Mali et la Mauritanie de sortir de la zone franc, et le Niger use de ses réserves d'uranium comme moyen de pression . Mais cette forme d'interventionnisme est très controversée.
La politique française dite de coopération est aujourd'hui remise en cause par plusieurs facteurs : la fin de l'affrontement Est-Ouest, les progrès de l'intégration européenne, ainsi que la dépendance croissante de ces pays par rapport aux institutions internationales. Il reste cependant que l'héritage de ces liens est très important tant concernant l'usage du français qui a été facteur d'unité, que dans les autres domaines.
L'Afrique de l'Ouest francophone doit aujourd'hui faire face à de nombreuses difficultés : le dégradation de la situation en Côte d'Ivoire la prive de leader, le recul de la démocratie est général et l'insécurité économique est grande. La décadence actuelle du Nigéria, pays le plus grand et le plus peuplé de la zone, retarde aussi des possibilités d'intégration plus larges.
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