Des plaintes de victimes tutsi rwandaises contre les exactions de soldats français de l’opération Turquoise viennent de donner lieu à l’ouverture d’une nouvelle information au Tribunal aux Armées de Paris.
La qualification de crime contre l’humanité, imprescriptible, ne pouvant être exclue, justifie pour le parquet, l’ouverture d’une instruction plus de 15 ans après les faits.
Selon l’ordonnance statuant sur une plainte avec constitution de partie civile et disant y avoir lieu à informer (voir document ci-dessous), "les faits dénoncés par les parties civiles consistent principalement en des viols, tentatives de viol et violence (…) et en un enlèvement de personne suivi de disparition" (…)
"Ces faits , à les supposer établis, paraissent avoir été perpétrés dans un contexte de viols répétés, voire systématiques commis exclusivement à l’encontre de femmes tutsi fuyant le génocide en cours au Rwanda et réfugiées dans les camps de Murambi et Nyarushishi " (…).
La juge Michon, signataire de cette ordonnance précise qu’il s’agit de l’ouverture d’une information distincte de celle déjà ouverte dans son cabinet pour d’autres exactions présumées commises par des soldats de Turquoise au Rwanda.