En marge du volet pénal du procès Vivendi qui s’est déroulé au tribunal de grande instance de Paris, du 2 au 25 juin, a eu lieu une discrète négociation. Entre Me Frédérik-Karel Canoy, l’avocat des petits porteurs, clone de Columbo, et…le département du Trésor américain, qui n’a pu cacher son admiration pour le « poor lonesome lawyer ». À tel point que les « gros calibres » de l’IRS (Internal Revenue Service) de Chicago, les redoutables héritiers des « incorruptibles » d’Eliot Ness, à l’origine de la chute d’Al Capone en 1931 pour 22 cas avérés de fraude fiscale, ont sollicité l’aide de Me Canoy. C’est dire ! Le 24 mars 2010, le chef de l’une des brigades de la division de contrôle des grandes et moyennes entreprises de Chicago adressait en effet à « Columbo » un courrier confidentiel d’entrée en relation.
En plein contrôle « fiscal civil d’un contribuable américain, à savoir la société Veolia environnement opérations nord américaines Inc. et des filiales de Veolia environnement anciennement membres du groupe Vivendi » , les agents cherchent des renseignements et souhaitent s’entretenir avec Canoy au sujet de « toute information et tout document que vous pourriez détenir qui seraient susceptibles de nous être utiles dans le cadre de nos propres diligences ». Nul ne sait aujourd’hui si Columbo a donné suite aux sollicitations des grosses pointures de l’IRS. Mais une telle aide devrait au moins permettre à l’avocat de changer d’imperméable. Quitte à froisser quelques gros bonnets français