A la suite de la fermeture du "Journal Hebdomadaire", titre phare de la presse indépendante marocaine, le journaliste Ali Amar, l’un de ses fondateurs et auteur chez Calmann-Lévy du best-seller "Mohammed VI, le grand malentendu" - ouvrage interdit dans son pays - a été contraint de quitter précipitamment le Maroc muni d’un visa européen de très courte durée (4 jours seulement) délivré par les autorités consulaires espagnoles.
Menacé de prison, tous ses biens personnels saisis suite à la faillite de son journal, Amar vient d’obtenir un permis de séjour temporaire exceptionnel à titre humanitaire d’une durée de trois mois, délivré par le gouvernement espagnol.
Mais le Consulat de France à Madrid lui a notifié que ce permis ne lui permettait en aucun cas de quitter l’Espagne pour la France au motif que ce document ne serait pas reconnu par l’administration française. Situation ubuesque, alors que dans le même temps, l’Espagne assure la Présidence de l’Union.
Ali Amar est francophone et ne parle pas un mot d’espagnol se trouve donc dans une situation précaire en Espagne, en sursis jusqu’au 8 mai prochain, date d’expiration de son permis de séjour non renouvelable.